Le terme de puissance induit une hiérarchisation des puissances et donc une étude précise du rapport des forces (militaires, politiques, économiques...) qui s'établit entre la Chine et ses rivaux. L'analyse peut aussi varier selon l'échelle géographique (régionale ou mondiale) retenue (et à laquelle le libellé ne fait pas allusion).
[...] Pour la Chine, si la signification de la puissance a changé depuis les 1980's, sa volonté de puissance demeure A . Avec la fin de la guerre froide, la diplomatie de la Chine dans le monde se réoriente Cette évolution est très précoce dans la mesure où, en rupture avec l'URSS depuis 1960, la Chine se rapproche des États-Unis (Nixon- Kissinger) et du Japon (Tanaka) dès les années 1970. Ses affrontements avec les régimes communistes indochinois achèvent de briser la bipolarité en Asie L'effondrement de l'URSS et de son bloc accélère la chute du « rideau de bambou » en Asie. [...]
[...] La Chine : puissance émergente ou émergence de la puissance ? INTRO – Le terme de puissance induit une hiérarchisation des puissances et donc une étude précise du rapport des forces (militaires, politiques, économiques . ) qui s'établissent entre la Chine et ses rivaux. L'analyse peut aussi varier selon l'échelle géographique (régionale ou mondiale) retenue (et à laquelle le libellé ne fait pas allusion). – La Chine a longtemps occupé une place à part dans les rapports de puissance mondiaux dans la mesure où, à l'époque du maoïsme, elle a fait le choix du communisme et d'un développement à la fois collectiviste, planifié et autocentré, sans toutefois faire partie intégrante du bloc soviétique du fait de sa rupture avec Moscou. [...]
[...] La Chine consolide les fondements de sa puissance : plus que l'émergence de la puissance, pas encore une hyperpuissance La Chine est à la 3ème place mondiale en termes de PIB, après avoir dépassé le Royaume-Uni et la France, puis l'Allemagne ; elle se rapproche du Japon qu'elle pourrait rattraper et dépasser d'ici Economie dominante, la Chine renforce et complète les fondements de sa puissance: culturels (par l'exportation de produits et donc de normes de consommation) ; politiques (par la conscience qu'ont ses partenaires commerciaux de ne pouvoir se passer d'elle) ; militaires (par la capacité à disposer de technologies de pointe en matière d'armement) C'est uniquement lorsqu'elle disposera des attributs complets du soft et du hard power que la Chine sera en position de puissance dominante capable de dépasser le Japon ou l'Union européenne et de rivaliser avec les États-Unis. Cet horizon est-il réellement proche ? III. [...]
[...] Ses impératifs boulimiques d'accès aux matières premières (dont énergétiques) ne s'embarrassent pas de démocratie ni de droits de l'homme : Soudan Pour défier l'UE, la Chine oppose un modèle de « Chine-Afrique » aux logiques de co-développement et de partenariat multilatéral de l'UE (mais assorties de l'initiative « tout sauf les armes ») CCL – Placer la puissance chinoise au même rang que celle des États-Unis est largement prématuré, de même que parler d'un « condominium sino-américain » sur le monde en ce début de XXI e siècle – La Chine n'a achevé sa « transition » ni dans le domaine économique, ni dans le domaine politique, ni dans le domaine militaire: sa puissance, certes ancienne et solide, est encore en phase d'adaptation à la nouvelle donne des rapports de forces internationaux. – Sa place marginale dans la résolution des conflits mondiaux de ce début de XXI e siècle (terrorisme international, Irak, conflit israélo- palestinien) en est la meilleure preuve. – Cependant, la Chine est une nouvelle puissance qui s'est affirmée, une grande ou hyperpuissance émergente. [...]
[...] La nouvelle rivalité de l'Inde. Certes, elle a mené son ouverture économique avec retard par rapport à la Chine et elle ne soutient pas encore la comparaison . mais elle développe des spécialités qui peuvent à terme en faire une concurrente redoutable de la Chine (services aux entreprises, hautes technologies, formation supérieure) et elle regarde avec insistance vers l'Est où elle souhaite multiplier les partenariats (ASEAN) pour briser son relatif isolement Dans le reste du monde, la Chine joue aujourd'hui encore dans la cour des « puissances émergentes » où elle côtoie des rivaux de poids pour le titre de « pays-atelier » (Mexique, Brésil, certains PECO, Turquie, etc.). [...]
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