Les paysages ruraux ont été fortement modifiés durant le dernier demi-siècle par l'ampleur de l'exode rural, industrialisation, urbanisation, périrurbanisation et aujourd'hui de la rurbanisation, les développements du tourisme en particulier en montagne et le long des côtes. Les formes traditionnelles de l'habitat rural ont été profondément altérées. La modernisation de l'agriculture, la mise en place d'une politique agricole commune et les remembrements à l'ouest, la collectivisation à l'est ont profondément, voire entièrement modifié les parcellaires traditionnels et l'allure des campagnes. À l'est la collectivisation de l'agriculture n'a pas seulement radicalement regroupé le parcellaire, elle a aussi parfois modifié ou tenté de modifier la trame de l'implantation de l'habitat, comme ces agrovilles avec des blocs de logements quasi urbains par lesquels Khroutchev souhaitait remplacer les villages traditionnels soviétiques ou ces villages socialistes qui devaient pour Ceaucescu remplacer l'ancien habitat rural roumain (...)
[...] Culture extensive du blé : Meseta esp, intérieur de la Sicile. Produit des modes latifundiaires d'exploitation, fréquentes dans les régions qui ont été reconquises sur les Arabes par la noblesse foncière (Nouvelle Castille, Andalousie, Algarve). Dans d'autres régions, le secano n'exclut pas des propriétés plus petites. À cette agriculture céréalière correspond une parcellisation en blocs. Les champs allongés en lanières sont rares dans les régions qui employaient l'araire plutôt que la charrue. Champs particulièrement grands dans les régions latifundiaires avec un parcellaire plus régulier dans les régions de colonisation tardive. [...]
[...] Les arbres ont des racines peu profondes qui s'étalent. La fragilité des écosystèmes nordiques, due entre autres à l'acidité des substrats, avec le sentiment de proximité avec la nature, explique les inquiétudes des hab de ces pays face aux pollutions importées depuis l'Europe du NO et centrale par les vents du sud et du sud-ouest ou causées par les absences de préoccupations environnementales des Russes dans la péninsule de Kola et en Carélie. Quelques isolats urbains liés à des exploitations minières comme Kiruna avec ses mines de fer ou les usines de pulpe à bois, souvent localisées au débouché de la mer des cours d'eau flottables VII. [...]
[...] Terrasses des rivieras : si elles se prêtent mal à une agriculture modernisée, aujourd'hui souvent intégrées dans des urbanisations résidentielles et touristiques, qui trouvent sur ces rivieras des sites privilégiés. Les développements récents profitent à l'agriculture des grandes vallées et des plaines côtières : dans le monde traditionnel, deux types de plaines côtières s'opposaient : certaines proches de grandes villes, densément peuplées, nourries par une polyculture intensive, organisées par des systèmes de société stables : plaine du Minho au Portugal, huerta de Valence, Campanie, plaine littorale des Pouilles . irrigation traditionnelle permettant les cultures légumières et fruitières. En Espagnes ces plaines irriguées, regadios, s'opposaient aux secanos de plateau. [...]
[...] Les marais du Pripet sont restés peu peuplés. Tous les villages-rues ne sont pas le fait de la poussée germanique : ils sont fréquents aussi en terre slave, où ils traduisent alors une colonisation agraire qui s'est poursuivie au moins jusqu'aux Temps modernes. En Pologne ils sont aprfois longs de plusieurs km, souvent au contact de zones plus humides et plus sèches. À l'approche des monts métallifères et des Carpates polonaises, on trouve des villages dont les structures s'apparentent à celles des Waldhufendorfen de la colonisation germanique. [...]
[...] Malgré l'ampleur de toutes ces mutations, les héritages du monde rural traditionnel, tel qu'il fonctionnait encore pour l'essentiel au lendemain de la seconde guerre mondiale, restent essentiels pour la description et la compréhension des grands types de paysages européens contemporains I. Les paysages méditerranéens et leurs mutations récentes La forme traditionnelle la plus extensive de l'association méditerranéenne en culture sèche, le secano, divisait l'espace entre l'ager, champs ouverts cultivés dans un système de rotation biennale avec jachère et le saltus, espace de parcours du troupeau, surtout des ovins, aux limites externes du finage. Ce saltus pouvait être soit une garrigue, soit un maquis. Sur la sole cultivée de l'ager, le blé d'hiver est récolté avant la grande sécheresse de l'été. [...]
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