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. Le Japon possède la deuxième industrie mondiale, avec un appareil productif fortement diversifié, Cette puissance s'exerce d'abord dans les industries de base, fruit d'un développement industriel déjà ancien.
- Fondé sur l'importation de minerais, le développement de la métallurgie, durant les années de haute croissance, a fait du Japon l'un des tout premiers producteurs mondiaux de métaux non ferreux (3e rang mondial pour l'aluminium, 2e pour le zinc, 4e pour le cuivre).
- La grande réussite japonaise en ce domaine reste le développement d'une puissante industrie sidérurgique. Certes, bien que fortement modernisée et automatisée, elle n'échappe pas à la concurrence de nouveaux pays producteurs disposant de moindres coûts de main-d'oeuvre ; mais en produisant des aciers spéciaux, les sidérurgistes japonais ont limité la baisse de leur production à 10 % sur une décennie.
- Les industries chimiques témoignent également de la puissance industrielle japonaise. Ainsi, bien que ne disposant d'aucune ressource en hydrocarbure, le Japon s'est doté de la troisième capacité de raffinage mondiale avec 210 millions de tonnes. Sur cette base, le pays a développé la deuxième industrie pétrochimique mondiale, couvrant l'ensemble de la gamme depuis les produits de base (résines, plastiques, caoutchouc synthétique) jusqu'aux produits élaborés (cosmétiques, par exemple).
. Mais ce sont les industries de biens d'équipement et de haute technologie, plus que les industries de base, qui ont fait la puissance industrielle japonaise. Construction navale ou automobile sont les industries phares de la réussite japonaise.
- Pour la construction navale, le Japon dispute traditionnellement la première place mondiale à la Corée ; et, très précisément, il occupe le deuxième rang mondial pour le tonnage construit et le premier pour la valeur.
- Dans l'automobile, les industriels japonais ont développé la deuxième production mondiale derrière les Etats-Unis. Quasi inexistante au début des années 1950, la production automobile nippone a été multipliée par 200 en quarante ans. Dans les années 1980, lorsque les constructeurs automobiles américains connaissaient une intense crise de reconversion, le Japon a même brièvement pris la première place mondiale. L'industrie automobile japonaise, aujourd'hui en difficulté, représente encore 10% de la production industrielle nippone, 20% des exportations de l'archipel et le quart du marché automobile mondial (...)
[...] - La reconversion réussie des vieilles industries européennes et américaines, notamment grâce à la délocalisation, a fait perdre au Japon son avance dans le rapport coût productivité. - Le pays se heurte de plus à la concurrence des NPI qui appliquent la même stratégie et développent la haute technologie, souvent grâce aux investissements et aux transferts de technologie des groupes japonais. Le Japon a lui-même délocalisé en Europe et aux États-Unis pour contourner les menaces protectionnistes, dans les NPI d'Asie pour bénéficier d'une main d'œuvre meilleur marché. Le vieillissement de la population japonaise, est une autre menace sérieuse. [...]
[...] Les exportations ont été le moteur de la croissance. Avant le début des années 1970, la production japonaise était essentiellement destinée au marché intérieur: le pays exportait alors à peine de sa production industrielle. La situation a radicalement changé depuis. A l'origine, la balance commerciale japonaise était déficitaire: le pays importait des produits alimentaires et des matières premières, alors que ses exportations étaient essentiellement constituées de produits à faible valeur ajoutée (textile, biens de consommation de qualité médiocre). Au début des années 1970, sous l'impulsion du MIT!, le pays a réorienté ses productions et, progressivement, les biens d'équipement et de haute technologie se sont substitués aux exportations traditionnelles. [...]
[...] Dans les années 1980, lorsque les constructeurs automobiles américains connaissaient une intense crise de reconversion, le Japon a même brièvement pris la première place mondiale. L'industrie automobile japonaise, aujourd'hui en difficulté, représente encore 10% de la production industrielle nippone des exportations de l'archipel et le quart du marché automobile mondial. La crise de 1973 a été l'occasion de développer une nouvelle stratégie industrielle fondée non plus sur les industries de base mais sur les industries d'intelligence. - On a assisté à une véritable explosion du secteur électronique (grand public et composants informatiques). [...]
[...] Certes, bien que fortement modernisée et automatisée, elle n'échappe pas à la concurrence de nouveaux pays producteurs disposant de moindres coûts de main- d'œuvre; mais en produisant des aciers spéciaux, les sidérurgistes japonais ont limité la baisse de leur production à sur une décennie. Les industries chimiques témoignent également de la puissance industrielle japonaise. Ainsi, bien que ne disposant d'aucune ressource en hydrocarbure, le Japon s'est doté de la troisième capacité de raffinage mondiale avec 210 millions de tonnes. Sur cette base, le pays a développé la deuxième industrie pétrochimique mondiale, couvrant l'ensemble de la gamme depuis les produits de base (résines, plastiques, caoutchouc synthétique) jusqu'aux produits élaborés (cosmétiques, par exemple). [...]
[...] - Ainsi, dans le domaine syndical, les actions sont fondées avant tout sur la recherche du compromis, facilitée par l'attachement des salariés à leur entreprise. Un attachement renforcé par un fort paternalisme qui apparait dans la langue: le terme oyabun désigne en effet à la fois le patron et le père. L'exclusion est très mal perçue. La crise que connait le Japon depuis le début des années 1990, avec notamment la fin progressive de l'emploi à vie dans les grands groupes industriels, cause ainsi des dommages sociaux considérables. [...]
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