L'Asie orientale constitue un espace très éclaté en zones littorales, archipels et presqu'îles. C'est aussi un espace où la diversité domine : diversité des niveaux de vie, de développement (entre le Japon et la Chine), des territoires (de la minuscule cité-Etat de Singapour aux provinces maritimes d'un Etat continent comme la Chine) et des systèmes politiques (dictature à parti unique en Chine et démocratie dans les autres pays).
Alors, si ces pays sont si différents, pourquoi notre programme les regroupe-t-il ? En fait, c'est parce qu'ils ont des points communs. En effet, l'Asie orientale connaît depuis qqs années des taux de croissance économique élevés qui lui ont permis de devenir un des pôles économiques majeurs de la planète, le 3ème pôle de la Triade. C'est donc à nouveau la notion de « puissance », ce thème central de votre année de Terminale, qui va nous servir de fil directeur d'où la problématique suivante :
Quels sont les aspects, la géographie et les limites de la puissance de l'Asie orientale ? (...)
[...] Cette complémentarité des économies de la région est donc à l'origine de la forte augmentation des échanges entre les pays. Ainsi un produit est souvent fabriqué par morceaux dans certains pays. Et ces morceaux sont ensuite assemblés ailleurs. On peut donc plus parler de produits made in Asia que made in Japan ou made in China On peut penser que comme la Chine n'a pas envie de se cantonner dans des activités de faible valeur ajoutée, cette complémentarité risque de ne pas durer très longtemps. [...]
[...] Par ses faibles coûts de production la Chine tire vers le bas les prix de vente des produits manufacturés, ce qui oblige de nombreuses entreprises à quitter les pays développés pour accroître leurs gains de productivité. Ce poids financier croissant sur les marchés mondiaux a donc des conséquences très larges : délocalisations, restructuration des économies concurrentes vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée, affaiblissement du tissu industriel des pays occidentaux de l'Union Européenne. Le poids de la Chine dans le commerce international A l'échelle continentale se développe autour de la Chine une vaste zone d'échange qui intègre Taïwan et Hong Kong, constituant une Grande Chine dont les visées impérialistes ne peuvent être négligées, notamment vis-à- vis du concurrent japonais. [...]
[...] Ce pôle asiatique est donc probablement appelé à se renforcer. Cependant, les facteurs d'instabilité restent nombreux. Derrière cette puissance perdurent en effet de réelles fragilités. [...]
[...] Y a-t-il des limites à la montée en puissance de la Chine ? A terme, la croissance chinoise pourrait déboucher sur une appréciation de sa monnaie, ce qui remettrait bien sûr en cause la compétitivité de ses produits au profit de nouveaux pays émergents, même si le poids démographique de la Chine contribue à tirer les salaires vers le bas. Sachant qu'elle conserve par ailleurs une importante réserve de main d'œuvre sous-employée dans les campagnes et que son exode rural est à peine amorcé, qui peut prévoir le choc social qui en résultera dans la décennie à venir ? [...]
[...] Cette nouvelle politique de l'État chinois a surtout permis une ouverture de son commerce aux échanges internationaux. Le commerce chinois s'est considérablement ouvert depuis une vingtaine d'années. La libéralisation progressive des échanges voulue par l'État chinois depuis le début des années 1980 et la création des Zones économiques spéciales (par exemple celle de Shenzhen), s'est accompagnée d'un appel aux investissements étrangers, encouragés de façon croissante entre 1979 et 1993. L'essor du commerce extérieur a été facilité par des réformes structurelles déterminantes. [...]
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