La ville, berceau de la civilisation américaine?
Peut-on, comme pour toute autre civilisation, considérer la ville représente outre-Atlantique le berceau de la civilisation américaine ?
Souvent, la vie américaine est identifiée au gratte-ciel, qui symbolise tout autant l'émergence de la grande entreprise taylorienne que les capacités techniques des constructeurs. La verticalité est une notion importante du paysage de la vie (skyline).
Tout comme la banlieue qui est un compromis entre la ville et le mythe pastoral.En effet, la civilisation américaine a cherché à préserver en permanence ce mythe de l'idéal pastoral.
Elle a donc inventé la banlieue, compromis entre villes et campagnes, refuge des valeurs rurales malgré un destin inéluctablement urbain. Depuis le recensement de 1990, les Américains s'identifient désormais à une société suburbaine.
Parallèlement à l'apparition de nouvelles banlieues dès la fin du XIXe siècle, apparaissent dans les villes de phénomène de métropolisation scion ainsi que des disparités spatiales. On assiste en fait à une polarisation croissante entre les différents territoires de la métropole.
Certains parlent même de fragmentation voir de balkanisation du fait des enjeux politiques qui englobent ces différents territoires de la ville.
[...] Le mythe de l'idéal pastoral est considéré comme le fondement de la ville américaine. Les pères fondateurs ont choisi de faire des Etats-Unis une nation rurale et démocratique et la société a dû faire preuve de ruse pour accommoder cet acte fondateur avec l'impératif de l'industrialisation et son corollaire l'urbanisation. Ruse traduite par le processus de suburbanisation, par l'apparition d'edge cities. Ces nouvelles entités urbaines ont accéléré le processus de détérioration des villes II Elements de critique de la ville américaine La dérive de l'espace public conséquence de la mise en relation ville/banlieue_ L'état actuel des centres-villes n'est pas uniquement le fruit d'un mouvement de suburbanisation résidentielle, mais également le résultat d'un phénomène identique dans le cadre économique. [...]
[...] La majorité des villes, Excepté Chicago, continuèrent de se maintenir dans leurs limites. De plus c'est à partir de cette période, que la création de nouvelles municipalités s'inscrit dans une société fortement marquée par un discours sur la corruption des grandes villes et par cette quête permanente de recréer cet idéal communautaire de l'époque pre- industrielle. Aussi, les habitants de toute municipalité de banlieue eurent dorénavant la possibilité de créer les institutions intercommunales avec un objectif déterminé comme l'eau, l'école ou les transports, ou encore exigé de nouvelles responsabilités de la part du comté. [...]
[...] la ville américaine contrairement à la ville européenne prend racine à une époque où les politiques s'inscrivent plus dans la construction de l'État-nation que dans l'affirmation d'un pouvoir urbain tiers de s'autonomiser par rapport au système féodal. Les principales étapes du développement urbain outre-Atlantique De la ville coloniale, l'Amérique a conservé les principes de l'organisation territoriale. Ses premières villes coloniales ressemblaient certainement au niveau de leur apparence physique aux villes européennes, mais ces villes du Nouveau Monde se sont différenciées aussi dans la mesure où elle n'avait pas connu l'ordre féodal. (New York fiche l'hollandaise ou Charleston l'anglicane . [...]
[...] L'avènement de la voiture a forcé les villes à faire de nouveaux choix dans le domaine de la politique des transports. L'automobile s'est mise à concurrencer les transports en commun. Les habitants de ville aussi différente que Détroit et Los Angeles ont par exemple rejeté un projet de construction de métro à l'occasion d'un référendum, en revanche l'élargissement des rues à tendance à se généraliser. Dès 1930, on assiste à l'apparition du concept d'autoroute. Concept qui aboutira au statut de projet par le financement, en 1956, d'un réseau autoroutier sur l'ensemble du territoire. [...]
[...] Toutes ces villes du Nouveau Monde sont caractérisées par des limites territoriales précises en s'organisant autour d'un centre symbolisé par l'Hôtel de Ville par un espace vert. Ce manque de frontière a entraîné une grande fluidité du marché foncier et une faible valorisation des parcelles situées au centre. Les villes de la Nouvelle-Angleterre, conçues comme des entités strictement économiques, représentaient toutefois une exception car les maisons se situent au centre et les champs en périphérie (towns). Ces villes coloniales servirent de base à l'américanisation, notion que l'on peut définir en trois temps. D'abord la grille orthogonale. [...]
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