Bernard Debarbieux est professeur à l'Université de Genève depuis 2001. Antérieurement, il a travaillé dans les universités de Grenoble, de l'État de New York, de Montréal et de Paris VIII. Ses recherches portent sur : - les imaginaires et les cognitions géographiques ; - les aménagements et les pratiques touristiques ; - les territorialités politiques et collectives ; - les paysages, les lieux et les territoires. Ses principaux terrains d'application sont les montagnes européennes et nord-américaines.
Il a dirigé un groupe de prospective à la DATAR à Paris (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale), sur « Représentations et complexité territoriale ». Il dirige actuellement une équipe de recherche « Montagnes : connaissances et politiques ».
Son idée de départ est que nous présentons tous une idée et une représentation de la montagne qui se caractérisent par son inscription dans un paysage bien précis (quelque chose d'évident), cependant il est important de savoir qu'il n'existe pas une vision conventionnée de la montagne et qu'au contraire on observe de nombreuses appréciations de ce que constitue ce territoire. Ces dernières varient en grande partie selon les cultures et le contexte influençant ainsi les formes et les politiques d'aménagements touristiques mais également la gestion et la valorisation de cette ressource.
[...] L'auteur déplore cependant le fait que l'aménagement touristique en montagne relève de plus en plus de l'imaginaire, les architectes incorporant des stéréotypes parfois étrangers au milieu naturel et culturel de cet espace. Les représentations dans la gestion des ressources et des espaces montagnards L'activité touristique ne constitue pas l'unique terrain d'application des formes d'imaginaires et des représentations de la montagne et l'auteur nous le présente à travers les formes de gestion des ressources naturelles et leur valorisation économique. Gestion et valorisation des ressources naturelles Dans le monde occidental, la montagne contrairement aux plaines agricoles et urbanisées, a longtemps constitué une réserve de ressources et de matériaux utilisés dans l'industrie. [...]
[...] Les montagnes : représentations et constructions nouvelles =>Bernard Debarbieux : Professeur à l'Université de Genève depuis 2001. Antérieurement, il a travaillé dans les universités de Grenoble, de l'État de New York, de Montréal et de Paris VIII. Ses recherches portent sur : - les imaginaires et les cognitions géographiques ; - les aménagements et les pratiques touristiques ; - les territorialités politiques et collectives ; - les paysages, les lieux et les territoires. Ses principaux terrains d'application sont les montagnes européennes et nord-américaines. [...]
[...] Nature et sauvagerie L'altérité qu'on confère à la montagne lui donne également l'image d'un monde sauvage constituant la demeure des phénomènes naturels hostiles et dangereux, impropre à toute vie humaine. Une forme d'imaginaire plutôt négative que l'on a pu retrouver chez de nombreuses sociétés d'Asie, d'Afrique Orientale, d'Europe et d'Amérique du Nord et qui a été à l'origine de nombreux mythes populaires : le Yéti au Tibet ou encore le Big Foot dans les Rocheuses. Les figures du montagnard La montagne apparait donc comme un espace confiné entre deux extrêmes : une dimension sacrée (spirituel) mais également profane (mystique) ; cependant elle constitue également un espace de différenciation sociale. [...]
[...] Les conséquences de telles interventions sont une évolution des représentations et une réappropriation des signes de stigmatisation, les populations revendiquent ainsi le statut de montagnard »qui leur est donné et exploite cette différenciation culturelle. Cela se caractérise par le développement d'associations et de manifestations avec par exemple les Rencontres des cultures de montagne ou encore le Forum Mondial de la Montagne et des Montagnards organisés par l' Association Nationale des Élus de Montagne Lieu des alternatives et des utopies Enfin l'auteur conclus sur les formes d'imaginaires de la montagne, en soulignant le fait qu'au nom de ces représentations naturelles et de sa singularité sociale, cette dernière advient dans le monde occidental l'espace par excellence des projets alternatifs et utopiques. [...]
[...] En Europe, les Alpes sont une référence car regroupant toutes les conditions requises : elles sont intégrées dans l'environnement car proches des foyers de populations urbaines mais également dans la culture locale avec une tradition des pratiques sportives s'appuyant sur un fort contraste environnemental, des compétences professionnelles et des infrastructures de première qualité. Les Alpes constituent ainsi un prototype de la montagne touristique, une unité de mesure permettant de qualifier les espaces montagnards pouvant faire l'objet de pratiques touristiques. En Amérique du Nord les pôles touristiques de montagnes sont généralement éloignés des principaux foyers de population mais présente des niveaux de fréquentation non négligeable, c'est le cas entre autres des Appalaches et de son parc : le Shenandoah National Park mais également des montagnes de l'Ouest avec des stations prestigieuses dans le Colorado, l'Utah et la Californie. [...]
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