La cité de Constantinople, Hârun B. Yahyâ, Constantinople, empereur
Hârun b. Yahyâ, l'auteur du document étudié, n'est que peu connu. Il serait peut-être Syrien ou Turc. Les historiens pensent qu'il aurait été fait prisonnier par les Byzantins et aurait été ramené à Constantinople sous le règne d'Alexandre III, qui s'étend de 912 à 913 ou bien encore –mais c'est une hypothèse encore moins certaine- sous le règne de Théophile, qui eut lieu entre 829 et 842. Il lui aurait été permis de se déplacer plus ou moins librement dans la ville, du fait de sa chrétienté. Il faut ainsi supposer que le texte a été rédigé entre le IXème et le Xème siècle, suite au séjour de Hârun b. Yahyâ à Constantinople. Ce récit de voyage s'ancre ainsi dans une période où Constantinople se relève des difficultés qu'elle a connues au VIIIème siècle et entre dans une période de plein essor territorial au Xème siècle. Ce texte présente ainsi une description de la ville de Constantinople, mais l'intérêt de ce texte vient du fait qu'elle provient d'un auteur étranger. Nous pouvons ainsi supposer que cette description est plus objective que celle que les auteurs byzantins pouvaient faire de la première ville de l'Empire. En quoi ce document présente-t-il une description originale, qui rend compte de la réalité de Constantinople ?
[...] En effet, l'auteur évoque l'eau comme un atout de Constantinople. Constantin a entrepris de grands travaux, qui ont permis à la ville d'être desservie en eau. Hârun b. Yahyâ les évoque : il relève que Constantinople possède un aqueduc et que l'eau arrive d' « un pays appelé Bulgar ». Constantinople est ainsi dépendante en eau, ce qui représente un inconvénient pour elle. Hârun b. Yahyâ évoque le fait que les « Bulgares combattent les Rûm et les Rûm les combattent ». [...]
[...] Constantinople s'inscrit ainsi dans un réseau urbain. De plus, l'importance de Constantinople transparait de par les lieux de pouvoir comme le Grand Palais ou l'hippodrome, par l'importance de ses axes mais également par sa beauté. En effet, Hârun b. Yahyâ évoque à plusieurs reprises les nombreuses statues de Constantinople, qui soulignent le prestige, l'importance de la ville puisqu'elles donnent à la ville un aspect fastueux. De plus, Hârun b. Yahyâ continue la description de cette ville en évoquant les différents lieux, bâtiments de la vie quotidienne de la population byzantine. [...]
[...] Yahyâ évoque la présence d'une église juste à côté du Grand Palais, église qui se trouve au centre de la ville. A partir de cette description géographique, nous pouvons en déduire qu'il s'agit de l'église Sainte-Sophie, qui par sa présence fait de Constantinople la capitale religieuse. Elle est ainsi la représentation de la chrétienté, comparable à Jérusalem. En conclusion, Constantinople apparait comme étant la capitale politique et religieuse de l'Empire byzantin. Toutefois, Hârun b. Yahyâ évoque davantage l'aspect politique que celui religieux. [...]
[...] La cité de Constantinople de Hârun b. Yahyâ Hârun b. Yahyâ, l'auteur du document étudié, n'est que peu connu. Il serait peut-être Syrien ou Turc. Les historiens pensent qu'il aurait été fait prisonnier par les Byzantins et aurait été ramené à Constantinople sous le règne d'Alexandre III, qui s'étend de 912 à 913 ou bien encore –mais c'est une hypothèse encore moins certaine- sous le règne de Théophile, qui eut lieu entre 829 et 842. Il lui aurait été permis de se déplacer plus ou moins librement dans la ville, du fait de sa chrétienté. [...]
[...] Constantinople est la capitale politique et religieuse de l'Empire byzantin. Constantinople, qui a été fondée par Constantin et inaugurée en 330. Avec elle, se fixe le pouvoir dans l'Empire byzantin, par voie de conséquence, ses monuments sont la preuve de ce statut, sont à l'image de celui-ci. L'auteur évoque ainsi la présence de lieux de concentration de pouvoir comme le Palais ou l'hippodrome. L'empereur byzantin habite dans le Grand Palais, lieu décrit par l'auteur comme étant un immense bâtiment. Il se doit en effet d'être à l'image de l'empereur et fasciner le peuple car c'est le lieu qui symbolise la personne qui gouverne. [...]
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