« Le contrôle démographique, c'est la régulation consciente du nombre d'êtres humains désirables ».
La phrase fait référence à la théorie de l'économiste britannique Thomas Malthus (1766-1834). Le terme est utilisé pour la première fois en 1849 par Pierre Joseph Proudhon.
Malthus part d'un principe selon lequel la population d'un pays augmente plus vite que la production des ressources nécessaires à son existence. En conséquence la théorie Malthusienne prône la restriction des natalités. A la fin du XIXe siècle, des théoriciens anarchistes dont Paul Robin développent en France des thèses Néo-malthusiennes qui sont en fait une actualisation de l'idée malthusienne.
Les néo-malthusiens réclament ainsi un contrôle des naissances grâce à des moyens contraceptifs et à l'avortement. Cette lutte prend son essor durant le XXe siècle avec le mouvement de femmes revendiquant un droit à n'avoir que des enfants désirés (en 1975 la loi Veil légalise les Interruptions Volontaires de Grossesses). On a d'autre part des mouvements d'écologistes et d'altermondialistes dont l'objectif est de sensibiliser la population aux fléaux qui la menacent (pollution, épuisement des matières premières) si la croissance démographique continue à s'accentuer.
[...] La bombe P Paul R. EHRLICH Questions A quelle théorie fait référence la phrase des lignes 8-9 le contrôle démographique, c'est la régulation consciente du nombre d'être humains désirables La phrase fait référence à la théorie de l'économiste britannique Thomas Malthus (1766-1834). Le terme est utilisé pour la première fois en 1849 par Pierre Joseph Proudhon. Malthus part d'un principe selon lequel la population d'un pays augmente plus vite que la production des ressources nécessaires à son existence. En conséquence la théorie Malthusienne prône la restriction des natalités. [...]
[...] Dans l'extrait qui nous est présenté, l'auteur commence par annoncer la disparition imminente de millions d'Hommes dans les années 1970-1980. Cependant selon lui, cette catastrophe pourrait être évitée ou amoindrie en menant des actions-chocs visant à faire coïncider la production alimentaire et sa répartition en fonction des besoins, et réguler les naissances (l.5-9). Ehrlich dénonce ensuite les méfaits d'une société d'affluence (l.10-12) et donne à voir le fait que les pays développés sont aussi responsables des dégradations de l'environnement. Ils se doivent donc de prendre en charge les mesures nécessaires à un retournement de situation de façon à éviter la catastrophe et la première selon l'auteur serait de réduire le taux de natalité. [...]
[...] En outre, son œuvre est très controversée notamment par les ennemis de la pensée écologiste qui se sont empressés de démentir les chiffres annoncés par Ehrlich. Même si The Population bomb est l'emblème d'une période d'inquiétude et de remise en question des systèmes d'exploitation, les questions du sous- développement, et de l'impact de la démographie sur l'environnement et les ressources naturelles ne sont pas récentes. Jusqu'au XVIIIe siècle la population s'accroit en fonction des possibilités qu'offrent l'agriculture et l'élevage et donc évolue au coup par coup durant les périodes de stabilités politique, agricole et régresse lors des troubles. [...]
[...] La nécessité d'utiliser largement des produits agrochimiques pour lutter contre les ravageurs et les mauvaises herbes dans certaines cultures a suscité des inquiétudes au plan de l'écologie et des craintes pour la santé de l'homme. Avec le développement des zones d'irrigation, la gestion de l'eau a exigé des compétences qui n'étaient pas toujours disponibles sur place. De nouveaux enjeux scientifiques sont apparus. On compte aussi des perdants de la révolution verte, car pour en tirer profit, les agriculteurs devaient investir de l'argent et avoir accès aux ressources. [...]
[...] En effet le contexte mondial qui se ressent alors est celui de la guerre froide. La course aux armements, les recherches scientifiques et les effets nucléaires ne sont pas sans effet sur l'écologie, d'autre part l'URSS dans son idéologie communiste mène une politique de productivisme sans égal, la nature, comme l'homme, doivent se plier aux impératifs du plan ce qui entraine d'énormes gaspillages des ressources et pollution (assèchement de la mer d'Aral, déboisements massifs en Chine). La question de l'écologie est ainsi au cœur de cette période avec la mise en place d'une certaine révolution verte dès 1960, les gouvernements des pays développés et en voie de développement ont utilisé la science moderne pour obtenir de plus forts rendements. [...]
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