échanges
Dissertation entièrement rédigée d'économie/géographie qui traite sur les échanges mondiaux
[...] L'exemple des États-Unis illustre bien cette attitude. B. Bellon, dans son ouvrage L'interventionnisme libéral, montre comment, sous la pression des lobbies (fermiers, industriels, etc.), la loi sur le Commerce votée en 1988 ( Trade Act) introduit avec la section 301 la possibilité d'imposer des droits de douane prohibitifs ou des quotas d'importation à l'encontre des États usant de pratiques commerciales jugées déloyales. Un renforcement de ces dispositions est même prévu avec la clause super 301 Le but est pour les États-Unis de protéger certains secteurs économiques fragiles ou en difficulté, comme c'est le cas aujourd'hui avec l'acier. [...]
[...] Troisièmement, l'abolition des pratiques de type protectionniste jugées déloyales et qui entravent le les échanges commerciaux, comme le contingentement et la prohibition, ou qui cherchent à favoriser les ventes de certains pays comme les subventions aux exportations et le dumping. Enfin, la règle de consolidation doit empêcher les pays membres de relever leurs tarifs douaniers ; au contraire, ceux-ci doivent progressivement baisser après discussion et concertation. En réalité, dès le début de leur application, ces principes ont nécessité un assouplissement : la non-discrimination admet des exceptions pour les territoires d'outre-mer britanniques et français ; les pratiques protectionnistes comme le contingentement sont tolérées pour les pays touchés par la guerre pour leur permettre de se reconstruire, pour les pays souffrant de surproduction agricole et pour ceux dont la balance des paiements accuse un grave déficit. [...]
[...] D'ailleurs, ce constat n'est pas vraiment nouveau ; à la faveur de la grande dépression des années 1930, le monde se cloisonne en blocs commerciaux et monétaires rivaux ; partout le protectionnisme voire l'autarcie s'étendent ; le repli sur le nationalisme économique constitue dès lors un facteur de détérioration des relations internationales débouchant sur la seconde guerre mondiale. Au lendemain de ce conflit, il devient nécessaire et même urgent de repenser l'ordre mondial dans son ensemble. Sur le plan commercial, dès 1947, le GATT en constitue l'un des instruments essentiels, dont l'action est relayée par l'OMC depuis 1995. [...]
[...] Cet idéal libre-échangiste qui sous-tend l'action des institutions commerciales internationales a obtenu des résultats incontestables. Cependant, à la fin des années 1990, la mondialisation modifie les termes d'un débat qui devient de plus en plus complexe. II. Des succès mais une nécessaire adaptation LE GATT a été institué avant tout pour favoriser le commerce international par la réduction des entraves qui pouvaient le gêner. Il est donc normal que, dans un premier temps, les discussions des conférences successives appelées rounds (ou NCM : négocations commerciales multilatérales) - Dillon Round (1960-1962), Kennedy Round (1964-1967), Tokyo Round (1973-1979), Uruguay Round (1986-1994) - portent sur la réduction des tarifs douaniers, bien que déjà ce dernier cycle aborde d'autres questions. [...]
[...] Son utilité, comme celle du GATT précédemment, n'est plus à démontrer, n'en déplaise aux manifestants de Seattle ou de Gênes. Il n'en reste pas moins que beaucoup reste à faire, notamment dans les secteurs restés à l'écart jusque là. La mondialisation semblant inéluctable, il faut la rendre vivable et acceptable. Là sont les futurs défis de l'OMC. [...]
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