Dissertation économique, sur les flux migratoires et les déséquilibres économiques depuis 1970
[...] Les migrations les mieux connues reposent ainsi sur des incitations économiques simples, la recherche d'un emploi et de meilleures conditions de vie. Malgré leur image souvent mauvaise, elles bénéficient presque certainement aux pays hôtes, qui reçoivent les éléments les plus dynamiques, au détriment des pays d'origine. II. Des pays pauvres vers les moins pauvres La publicité donnée à ces mouvements vers les pays riches occulte souvent l'ampleur des migrations internes aux pays plus pauvres, au moins comparables à celles vers les pays riches. [...]
[...] Leur effet sur l'équilibre des richesses mondiales est cependant ambigu. Si les migrations entraînent des transferts les plus importants vers les pays pauvres, l'émigration écréme les travailleurs les plus jeunes et les plus dynamiques, qui se trouvent souvent dans le pays d'accueil à des postes inférieurs à leur niveau de compétence. Si les outils de contrôle des flux ne sont à la portée de personne, il faut noter que le développement économique reste la meilleure prévention contre l'exode. Ainsi, l'afflux massif d'Européens de l'Est vers les pays de l'OCDE suite à la chute du bloc soviétique ne s'est-il jamais produit grâce à la croissance rapide de ces pays. [...]
[...] Le même phénomène d'écrémage touche également les pays les plus riches, où les plus qualifiés peuvent être incités à aller chercher ailleurs de meilleures rémunérations ou de meilleures conditions de travail. Cette fuites des cerveaux», qui concerne plus de dix millions d'Européens, se fait principalement en direction des autres pays européens et des États-Unis, dont les centres d'enseignement et de recherche organisent leur recrutement au niveau international. Le même phénomène touche également des pays tout au sommet de la richesse par habitant, comme la Suisse ou le Japon. [...]
[...] Le destin de ces migrations est également à la merci des retournements économiques, qui ne se traduisent pas tant par des départs que par la montée d'antagonisme dès que les difficultés s'accumulent. C'est ainsi que les années 1990, décennie noire pour l'Afrique, a vu la montée en puissance de thèses nationalistes et ethnicistes faisant porter aux migrants la responsabilité pour des années de mauvaise gestion. Moins connues et reposant le plus souvent sur des besoins élémentaires, les migrations internes au Tiers-Monde y représentent une conséquence de la mondialisation, la main-d'œuvre étant le facteur le plus mobile. [...]
[...] Cette diminution des flux est cependant liée essentiellement à une stabilisation de la démographie des pays concernés, les incitations économiques restant les mêmes. De plus, ces flux ne sont pas aisément réversibles, le retour à la région d'origine n'étant souvent pas une option pour ces migrants. La gestion de ces flux passe donc par un développement économique plus harmonieux géographiquement, ce qui est souvent hors de portée des pays concernés. L'explosion des villes du Tiers-Monde constitue sans doute le phénomène migratoire majeur de la fin du xxe siècle. [...]
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