Dissertation entièrement rédigée d'économie/géographie qui porte sur l'évolution des crises économiques depuis la seconde guère mondiale.
[...] Lorsque le marché prend conscience qu'il a sous-évalué les risques (par exemple, lorsqu'un établissement financier que l'on croyait florissant fait faillite), le prix des actifs se retourne à la baisse, la solvabilité des agents est remise en cause et les croyances sur lesquelles reposaient la croissance s'effrondrent. La crise financière commence . Cette fragilité financière nourrit parfois des mécanismes récessifs qui touchent l'ensemble de l'économie. Le Japon a subi lourdement les effets de la surspéculation. A la fin des années 1980, la banque centrale nippone durcit la politique monétaire afin de casser la spéculation immobilière. Le retournement à la baisse du prix des actifs conduit à un ajustement procyclique des entreprises (qui augmentent leur taux d'autofinancement) et des ménages (qui épargnent davantage). [...]
[...] Années 1970 : crise conjoncturelle ou crise du capitalisme ? En 1973, sur fond de guerre entre Israël et les pays arabes, les principaux pays exportateurs de pétrole décident de doubler le prix du baril de pétrole (lequel quadruple en fait en quelques mois). La crise qui commence alors est d'un type inédit. On n'assiste ni à une spirale dépressive (le taux de croissance demeure positif ou nul), ni à une restriction durable du commerce international, ni à une spirale déflationniste. [...]
[...] Trois ans à peine après la fin du rationnement, et alors même que son pays connaît une des croissances les plus faibles d'Europe, Macmillan, futur premier ministre, ose déjà déclarer que l'Angleterre ne s'est jamais aussi bien portée (never had it so good). Sur quoi reposent cette confiance dans la croissance, cette conviction d'avoir dépassé le stade des crises récurrentes ? L'expansion des décennies d'après-guerre repose une base à la fois technologique, économique, sociale et politique. L'industrie chimique et pétrochimique, l'aéronautique, l'automobile, la construction électrique et électronique, sont les secteurs moteurs de la croissance. [...]
[...] De l'après-guerre au début des années 1970, le maintien d'une croissance forte, quoique inégale selon les pays et ponctuellement remise en cause par de brèves récessions, éloigne le spectre de la crise des grands pays capitalistes. Mais le choc pétrolier de 1973 n'est pas aussi transitoire que les précédents. La croissance ralentit durablement sans que l'inflation faiblisse pour autant. Au début des années 1980, s'ouvre une troisième période : avec la libéralisation des marchés boursiers, la menace de crises financières pèse sur les économies développées et fragilise la croissance - partiellement - retrouvée. I. Jusqu'aux années 1970 : la fin des crises économiques ? [...]
[...] Depuis la grande dépression de 1929, on définit la crise comme le moment de retournement de la conjoncture, de l'expansion à la dépression (phase de crise au sens étendu du terme). Mais tous les phénomènes appelés crises depuis la fin de la seconde guerre mondiale ne correspondent pas à cette définition. Dans les années 1970 par exemple, les principaux pays capitalistes (Etats-Unis et Canada, Japon, grands pays d'Europe Occidentale) ont connu une période de faible croissance (et non de croissance négative associée à une forte inflation (et non à une diminution cumulative du niveau général des prix). La définition de ce terme est donc problématique. [...]
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