Dissertation entièrement rédigée d'économie/géographie, qui traite des enjeux alimentaires du développement depuis 1970.
[...] L'ignorance et le faible niveau éducatif aggravent ainsi la malnutrition, notamment chez les enfants. On a montré que moins les mères allaient à l'école, plus le taux de mortalité infantile et de morbidité des enfants était élevé. En effet, l'absence d'éducation conduit à des techniques de sevrage inadapté (passage direct du sein au repas familial), à des réactions inappropriées en cas de maladies. Les interdits alimentaires pesant sur les femmes enceintes portant sur la consommation de viande ou de poisson sont responsables d'une mortalité accrue. [...]
[...] Le développement ne peut pas tout résoudre L'idée est que la faim découle uniquement de l'inadéquation entre l'augmentation de la production agricole et celle de la population, très importante dans les PVD, n'est plus tenable. En effet, la production agricole mondiale a suivi la croissance démographique : si dans de nombreux états du Sud, la production est insuffisante, dans les pays du Nord, elle est largement excédentaire. La faim ne résulte donc pas simplement d'un problème de production. Elle est avant tout causée par une mauvaise répartition de la ressource alimentaire. Cette mauvaise répartition est valable à l'échelle mondiale, mais elle explique également pourquoi la faim progresse dans les pays développés. [...]
[...] Conclusion PAR CONSÉQUENT, le développement ne suffit pas à nourrir les hommes, contrairement à ce que l'on affirmait encore dans les années 1970. La satisfaction des besoins alimentaires passe également par une meilleure répartition des richesses qui suppose une remise en question des rapports Nord-Sud et des stratégies des grandes entreprises multinationales. Les enjeux alimentaires de développement sont donc primordiaux, mais leur accomplissement dépend de facteurs qui dépassent largement le développement lui-même. [...]
[...] La faim chronique est indéniablement liée à la pauvreté puisque sur les 1,3 milliards de personnes considérées comme vivant dans un état de pauvreté absolue, la moitié reçoit des rations caloriques quotidiennes inférieures aux besoins. De leur côté, famines et disettes ont disparu des pays développées. Elles sont liées à l'incapacité des PVD à faire face à des crises climatiques (sécheresses, inondations, grêle, etc.) ou à des conflits armés. La faim, aigue ou chronique, n'a pas disparu, contrairement à ce que prévoyaient les discours optimistes des années 1960 : la malnutrition chronique augmente au contraire depuis 1970. En Afrique par exemple millions de personnes souffraient de la faim en 1970. [...]
[...] Dans ces conditions, l'aide au développement a eu très vite comme objectif de soutenir la politique alimentaire des états. On s'est en effet aperçu que la satisfaction des besoins alimentaires non seulement contribuait au développement économique et humain mais qu'elle était un préalable incontournable car la malnutrition chronique se révèle être un handicap majeur pour le développement. La faiblesse calorique et la pauvreté des rations alimentaires est à l'origine d'une productivité plus faible des travailleurs, d'un absentéisme fréquent des salariés, de charges de santé accrues pour les états. [...]
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