Commerce international et inégalités depuis les années 1970 - publié le 31/01/2011

Thèmes abordés

Commerce international dissertation géographie inégalités

Résumé du document

Dissertation entièrement rédigé sur le commerce international et les inégalités depuis 1970

Extraits

[...] Les états asiatiques ont été capables de créer des régulations macroéconomiques favorables au développement : infrastructures, politique douanière et commerciale, planification industrielle, investissement en capital humain. Ils ont été en mesure d'attirer les investissements des pays développés, pour financer les industries naissantes. Au final, l'écart se creuse, au sein même des anciens pays sous-développés entre ceux qui ont réussi leur intégration à l'ordre économique mondial et les pays les moins avancés, dont le revenu par tête a chuté de 13% à de celui des pays développés. [...]

[...] En théorie, cette spécialisation internationale doit avoir des effets positifs pour toutes les parties. Le commerce international mène à une allocation efficiente des facteurs de production et par là même à un enrichissement mutuel. Si le potentiel de croissance des pays les plus riches est ralenti (du fait de l'hypothèse des rendements décroissants postulée par la plupart des économistes et que la crise des années 1970 a accrédité), les inégalités entre Nord et Sud doivent se réduire à terme. Si l'on en croît Kuznets (et sa célèbre courbe), les inégalités internes diminueraient à partir d'un certain niveau de revenu par tête. [...]

[...] On est bien loin du cercle vertueux, décrit, depuis Ricardo, par une part importante des économistes, considérant que la spécialisation des économies nationales liée aux nécessités du commerce est une source d'enrichissement mutuel pour les nations. Non seulement le commerce international contribuerait au creusement des inégalités dans les pays riches, mais il serait aussi responsable de la paupérisation des pays du Sud qui ne parviennent pas à entrer dans l'ordre commercial mondial. Le développement du commerce international est aujourd'hui plus rapide que la croissance du PIB mondial. [...]

[...] Le coefficient de Gini des inégalités en termes d'espérance de vie a été divisé par deux entre 1962 et 1997. Surtout, le cas des nouveaux pays industrialisés, qui ont pour la plupart appuyé leur stratégie de développement sur l'ouverture au marché mondial, incite plutôt à l'optimisme. Dans les années 1960, la Corée du Sud investit le marché du travail en utilisant sa large dotation en travail peu qualifié. Dans les années 1970, elle lance une politique de remontée de filières (filage- tissage, machines) et de diversification (industrie lourde) qui lui assure une plus grande autonomie. [...]

[...] Mais, l'impact du commerce international sur les inégalités ne se limite pas à l'effet mesuré par la balance en emplois. Exonérer les échanges internationaux de l'essentiel des pertes d'emplois pour les attribuer au progrès technique, c'est oublier que celui est largement conditionné par l'état du marché. L'internationalisation des marchés accroît la contestabilité des marchés et exacerbe la concurrence par les prix. Cette modification des formes de compétition peut être considérée comme un moteur du progrès technique, mais d'un progrès technique biaisé, qui encourage le développement de technologies économes en main d'œuvre. [...]