La politique de la ville est née dans les années 1970 du constat de l'obsolescence croissante des grands ensembles construits dans les années 1960 ; elle vise à réinsérer durablement dans la ville les quartiers en difficulté (elle traite donc avant tout des facteurs à l'origine de l'exclusion urbaine et sociale de ces quartiers, en venant en complément du droit commun). Sa principale caractéristique est d'associer différents acteurs (Etat, collectivités territoriales, acteurs sociaux-économiques et associations) pour la mise en œuvre d'un projet global.
Marseille est une métropole qui bénéficiait, dans des époques anciennes, d'une situation favorable, elle était sur la principale zone marchande ( ayant à la fois une situation de façade maritime, de contact et de comptoir) ; aujourd'hui elle est à la périphérie du centre de l'Europe.
Marseille Provence Métropole constitue en 2001 la première Communauté de Communes de France par sa population, représentant un bassin de vie de près d'un million d'habitants. Créée en décembre 1992 avec 3 communes (Marseille, Marignane, Saint Victoret), elle regroupe aujourd'hui 20 communes.
Articuler les thèmes de la politique de la ville et de Marseille Provence Métropole nous amène à poser les problématiques suivantes :
La ville évoluant (on parle de plus en plus de l'urbain plutôt que de la ville), la politique de la ville se transforme-t-elle ? Comment s'adapte la politique de la ville nationale à une situation particulière, telle que la métropole marseillaise ? En quoi cette agglomération présente-t-elle un intérêt pour la sociologie urbaine ?
Quels sont les enjeux de l'intercommunalité ? Quels impacts spatiaux et sociologiques peut-elle avoir ?
A l'heure des NTIC, quel est le rôle des transports et des télécommunications dans la vie économique et sociale de Marseille Provence Métropole, dans la place de la métropole dans le territoire ?
[...] On peut donner à ce sujet les exemples du projet Euroméditerranée et du Grand Projet de Ville (qui seront développés plus loin) qui concourent tous deux à combiner remétropolisation par le centre et abandon de la logique de l'assistance qui stigmatise les espaces sans futur. Cette idée de logique de réseau rejoint bien l'idée de fonctionner à l'échelle de l'agglomération, de penser les différentes communes de Marseille Provence Métropole dans les relations qu'elles entretiennent les unes avec les autres. III. [...]
[...] On peut donc se demander si la politique de la ville actuelle n'incite pas à la désegmentation des espaces de la métropole marseillaise La politique de la ville dans le sens de la désegmentation ? Grand Projet Urbain : articulation entre projet social et projet urbain Le Grand Projet Urbain vise à réinsérer, requalifier et à dynamiser l'ensemble des quartiers et noyaux villageois du nord-est de Marseille (14ème, 15ème et 16ème arrondissements, une partie du 13ème et l'essentiel du 2ème et 3ème, dans le souci d'assurer l'équilibre économique. [...]
[...] Les quatre domaines de compétence Aménagement de l'espace Développement économique Environnement Transport 3. De la ville à l'agglomération et à l'aire urbaine Le contrat de plan Etat-Régions : sept actions thématiques Vers un contrat d'agglomération Que penser sociologiquement de l'intercommunalité ? L'intercommunalité, la mixité sociale contre les ghettos ? Marseille Provence Métropole : d'une logique de sites à une logique de système ? III/ Marseille Provence Métropole : vers moins de segmentation ? 1. [...]
[...] Cette politique est, on le sait, largement critiquée aujourd'hui, étant accusée de plus cloisonner, stigmatiser ces quartiers que de les désenclaver. Cependant il est bien nécessaire de se préoccuper de l'avenir de ces quartiers ; la politique de Grands Projets Urbains, si elle effectue bien des zonages, veut se représenter ces espaces comme des espaces en relation avec le reste de la métropole, et comme des espaces en évolution. C'est justement l'enjeu de l'intercommunalité de traiter au bon niveau les difficultés à surmonter à l'échelle de l'agglomération qui obérent la réinsertion des territoires concernés dans la dynamique de développement de l'agglomération. [...]
[...] A propos de l'environnement, on peut développer l'exemple de la construction d'un grand parc urbain dans Marseille, lieu de vie sociale intense ; on connaît l'importance du maintien (et du renouvellement) de l'espace public dans le milieu urbain afin d'éviter la fragmentation . Ce parc (qui a été ouvert fin 2000) marque la volonté de Marseille Provence Métropole de faire de la qualité de vie l'un des outils essentiels de la politique de la ville. L'importance de la surface (10 hectares) de l'ex- gare du Prado, sa forme longiligne et sa triste vocation finale de site d'accueil pour un train quotidien d'ordures ménagères, avaient donné aux Marseillais l'image d'une méchante cicatrice dans le paysage urbain. [...]
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