Dans le contexte actuel, assurer la compétitivité ou le rééquilibrage de certains territoires représentent un enjeu collectif majeur et pose avec acuité le problème de la localisation et du maintien des entreprises sur un territoire donné.
Il est bien entendu que le problème ne se pose pas de la même façon pour une multinationale, une PME indépendante, une TPE ou un artisan. Leur logique de développement sont bien évidemment différentes. Cependant, quelles que soient la dimension de la firme et la nature de son activité, les décisions de localisation sont, en définitive, le résultat d'une confrontation entre la demande des entreprises et l'offre des facteurs de localisation des collectivités territoriales.
Pour attirer et sédentariser les entreprises, les collectivités locales mettent en oeuvre des politiques dont l'efficacité dépend des caractéristiques des territoires auxquelles elles s'appliquent, mais aussi, et de plus en plus, des stratégies industrielles et organisationnelles des grands groupes. Faut-il privilégier la structuration du local ? Ou faut il privilégier les contraintes du global ?
Aujourd'hui, il apparaît que les petites entreprises sont vouées à être de plus en plus au coeur du dynamisme économique local : tendance lourde qui va se poursuivre. Si la croissance économique est toujours tirée par les grandes entreprises, ce sont bien les petites qui, aujourd'hui, apportent le dynamisme local et créent des emplois. Elles sont devenues aujourd'hui une composante essentielle de l'économie.
Pourquoi les petites entreprises sont-elles un facteur du dynamisme économique local ? Quelles sont leurs particularités, et dans quel contexte évoluent-elles ? Quels rôles jouent les collectivités territoriales face aux enjeux des activités économiques ? Comment s'organisent leurs stratégies économiques ?
Plusieurs facteurs, comme la hausse des prix de l'immobilier, nuisent gravement à la santé des petites entreprises de l'artisanat et de la production. En effet, elles ne peuvent plus se situer en ville, et, de ce fait, doivent se délocaliser ou s'implanter directement en périphérie, où le rapport prix / surface est beaucoup plus avantageux. Pour illustrer et concrétiser cette étude, nous travaillerons sur le cas de l'agglomération lyonnaise, et plus particulièrement de Lyon et Rillieux-la-pape.
Pour contrer ce phénomène d'éviction des petites entreprises vers la périphérie, et favoriser la création et la pérennité des entreprises sur le territoire, les collectivités territoriales ont mis en place plusieurs mesures liées à leurs stratégies économiques grâce à différents procédés : les uns en terme d'aménagement du territoire, les autres en terme d'incitation financières.
Parmi les moyens utilisés pour favoriser la création d'entreprise, et accroître leur pérennité sur le territoire, l'immobilier d'entreprise est une solution pour répondre à ce problème, tels que les pépinières d'entreprises ou plus récemment, les villages d'entreprises. De nombreux parcs d'activité se sont créés dans l'agglomération lyonnaise, mais très peu d'entre eux sont calibrés pour être destinés aux petites entreprises et entreprises artisanales. En effet, ces entreprises portent une image négative, notamment d'entreprise « à risque » et peu rentable pour les promoteurs ou investisseurs de parcs privée. L'intervention des pouvoirs publics parait alors nécessaire.
Les villages d'entreprises, appellation protégée et précise initiée par le Grand Lyon, sont destinés à l'accueil de petites et moyennes entreprises artisanales ou manufacturières, situés en centres urbains.
Qu'est-ce qui caractérise un village d'entreprises ? Et que deviennent les petites entreprises artisanales et de production implantées dans un village d'entreprises ? Réussissent-elles à se stabiliser durablement sur la commune ? Et par conséquent, les villages d'entreprises initiés depuis 1996, ont-ils rempli leurs objectifs ?
Ce parc d'activité semble, certes, être un outil du dynamisme économique, mais n'a-t-il pas un rôle social à jouer ? N'est-il pas un moyen de développer les ressources d'un territoire pour ensuite les valoriser, et ainsi, réduire les tensions sociales, contribuer à la créations d'emplois et au développement d'une classe moyenne ?
Dans l'agglomération lyonnaise, les villages d'entreprises ont-ils réellement un rôle à jouer face aux autres types de parcs d'activité dans le tissu économique local ? Quelles sont la particularité et la complémentarité des villages d'entreprises vis-à-vis des autres types de parc d'activité ?
De plus, quelles sont alors les évolutions possible pour ce type de parc d'activité, synonyme de dynamisme local, pour le tissu économique? Avec la montée des partenariats public-privée, la création d'un village d'entreprises est-il adapté à sa perspective d'évolution ?
Le village d'entreprises, facteur de dynamisme socio-économique d'un territoire, a-t-il des perspectives d'évolution et d'efficacité, adaptés au tissu économique de l'agglomération lyonnaise, qui privilégie plutôt les grandes entreprises au détriment des petites ?
[...] Tab : Evolution du nombre d'entreprises artisanales en ville, par arrondissement, de 1973 à 2005). Tab : Evolution du nombre d'entreprises artisanales en ville, par arrondissement, de 1973 à 2005 Or dans le même temps, le nombre d'artisans situés dans le Grand Lyon augmentait légèrement : ils représentent aujourd'hui entreprises. Ce phénomène, aussi constaté sur la ville de Villeurbanne, pose un vrai problème de fonctionnement des entreprises. En effet, plus que les autres chefs d'entreprises, l'artisan a besoin d'être proche de sa clientèle car assurant souvent un service de proximité (mécaniciens, plombiers . [...]
[...] Activité principale de l'entreprise selon la nomenclature des activités française (NAF) APCM. L'Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l'artisanat représente les Chambres de métiers et l'artisanat au niveau national, européen et international. Au service des Chambres, ses instances assurent l'animation du réseau, développent des actions collectives et des services communs. L'APCM est l'établissement public national fédérateur des Chambres de métiers et de l'artisanat régi par le décret 137 du 7 mars 1966. Avec les 106 Chambres de métiers départementales et les 22 Chambres régionales, l'Assemblée Permanente nationale constitue un réseau d'établissements publics au service des artisans. [...]
[...] Le développement endogène répond plus à la volonté de satisfaire les attentes des populations et donc de réduire autant que possible les impacts de la crise économique. Ainsi, l'objectif principal reste la création ou le maintien d'emplois C. BARRET, J.-P. CHARVET, Dictionnaire de géographie humaine, Liris, Collection dictionnaire de l'essentiel p J.-A. MAZÈRES, S. REGOURD, Collectivités locales : du modèle communautaire et territorial au modèle de l'entreprise RFAP, p o Les stratégies de valorisation territoriales face à la politique économique locale La valorisation du territoire de la commune : un enjeu complexe La notion de valorisation territoriale renvoie non seulement à l'idée de marché de l'accueil d'entreprises mais également à celle d'amélioration (au sens de création de valeur ajoutée) de l'espace pour les habitants. [...]
[...] annexe 8 : Carte 4 : La situation géographique des villages d'entreprises de l'agglomération lyonnaise : des implantations judicieuses, proche des infrastructures de transports). La Ville offre aux PME / PMI et entreprises artisanales des facilités de réinstallation dans les 3 villages d'Entreprises situés intra-muros depuis 1996 : - 1994 : pères manifestations d'intérêt et pères études de la Communauté Urbaine, pour contrer le phénomène d'évasion des entreprises et des effectifs salariés - 1996 : le village d'entreprises Bayard Charlemagne (Lyon 2ème) = surface utile : 1544 m2 - 14 lots - surface moyenne : 110m2 (Cf. [...]
[...] La (sur)médiatisation qui a entouré la mise en œuvre de ces dispositifs, et principalement des zones franches urbaines a fait craindre un instant les effets d'aubaine et a occulté les aspects plus pratiques de cette discrimination. Aucune étude ou évaluation sur le caractère potentiellement concurrentiel de ces dispositifs n'a été menée, laissant penser que cet aspect a été complètement occulté par les autorités nationales. La politique d'agglomération En analysant les localisations sur l'ensemble de la région lyonnaise, on remarque que les différentes zones concernées sont interdépendantes. [...]
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