Durant ces deux années de formation en développement touristique, il est un
concept qui m'a particulièrement interpellé, je veux parler du développement durable.
La volonté d'intégrer une réflexion sur trois composantes, économique, sociale et
environnementale, dans toute activité humaine, afin de garantir aux générations futures
les mêmes chances qu'à celles qui les ont précédées, m'a entièrement séduit.
Dès lors, il me paraîssait important de définir la position du tourisme face au
développement durable, mais surtout d'analyser la communication du tourisme
responsable, à l'heure où cette notion s'impose de plus en plus dans l'offre touristique
comme dans les esprits.
D'une part, la terminologie du tourisme est extrêment variée, mais celle du
tourisme responsable l'est encore plus, explorant les nuances et les combinatoires
possibles entre ces deux visions. Sources d'amalgames, le nombre élevé de définitions
existantes suscitent un grand nombre d'interprétations.
Pour l'UNAT, « Le tourisme responsable regroupe les formes de tourisme
« alternatives » qui mettent au centre du voyage l'homme et la rencontre et qui
s'inscrivent dans une logique de développement des territoires. L'implication des
populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la
personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources
générées sont les fondements de ces types de tourisme »1. Dans les pages qui suivent,
nous définirons plus en détail cette notion.
D'autre part, le tourisme responsable repose sur un cahier des charges prenant
en compte de nombreux critères d'ordre économique, écologique, éthique et social,
ces deux derniers étant difficiles à mesurer avec précision.
En outre, le tourisme responsable fait appel à une multitude de parties
prenantes : touristes, professionnels du secteur, pouvoirs publics et populations
locales semblent, pour l'heure, mal harmonisées.
De nombreux outils tentent de restreindre cette confusion générale. La
communication du tourisme responsable, associant trois notions complexes, est
extrêmement vaste et se traduit par une multitude d'initiatives qui, souvent, concourent
au flou du tourisme responsable.
Quel est donc l'enjeu de la communication dans le développement du
tourisme responsable ?
Pour répondre à cela, l'étude effectue dans un premier temps une évaluation de
la communication existante, en distinguant les actions officielles et/ou menées au
niveau international, des initiatives françaises officieuses.
L'objectif de la seconde partie est de proposer de nouveaux champs d'actions
visant à mieux informer le public, tout en encourageant la coopération des différents
acteurs du tourisme. Pour cela, nous présenterons à plusieurs reprises les activités de
l'association belge Tourès où j'ai effectué mon stage.
Afin d'étayer mes propos, plusieurs exemples de communication seront
analysés dans les différents chapitres de cette étude.
Premier secteur d'activité au monde, le tourisme affecte la vie de plusieurs
millions d'être humains. Si ce développement sans précédent bénéficie essentiellement
aux pays riches, il constitue un danger pour l'équilibre social, économique et
environnemental des pays du Tiers-Monde.
Face à cette croissance effrénée, une autre façon de voyager a été imaginée. Le
tourisme responsable offre une formidable opportunité de découvrir un pays, sa
culture, et sa population dans une perspective de développement durable.
Aux côtés des sphères économique, sociale et environnementale, la
communication apparaît comme le quatrième pilier du tourisme responsable.
Campagnes de sensibilisation, chartes, labels, guides... Nombreux sont les outils qui
tentent de clarifier le maquis de l'offre éthique. Cependant, la communication actuelle
assurera-t-elle la pérennité du tourisme responsable ?
Afin de saisir tout l'enjeu de la communication dans le développement du
tourisme responsable, l'étude définit dans un premier temps la communication
existante tout en évaluant son degré d'efficacité.
Dans une approche plus pragmatique, la seconde partie s'intéresse au travail de
l'ASBL Tourès et propose de nouveaux champs d'actions à travers différentes études de
cas.
[...] Anheim, Voyager en classe durable, in Environnement Magazine, 1627, mai 2004 p.21 Tourisme solidaire et responsable, Revue Espaces, Leenhardt-Salvan M. (sous la dir.), 220, novembre p. Le tourisme autrement, Alternatives Economiques, hors-série pratique 18, mars p. Ouvrages Georges Cazès, Le tourisme international dans le tiers-monde : espoir de développement ou nouvelle colonisation ? In Tourisme et loisirs : une question sociale, éditions Bayard, Paris p. Tourisme, éthique et développement, Amalou P. et alli (sous la dir.), éditions L'Harmattan, Paris p. Les nouveaux utopistes du développement durable, Ducroux A.-M. [...]
[...] L'enjeu de la communication dans le développement du tourisme responsable Tourisme de ressourcement. Phénomène de mode, miroir aux alouettes ou véritable retour vers une intériorité perdue ? 29 mai 2006 De plus en plus de voyages combinent un dépaysement environnemental avec un travail en développement personnel : que ce soient des stages à thème dans le désert, des week-ends dans des lieux hors du commun ou bien des voyages vers des lieux énergétiques accompagnés et guidés par des thérapeutes divers, les formules ne manquent pas. [...]
[...] Ce village entrait dans le cadre de la semaine du vélo, intitulée Dring Dring ,organisée depuis de nombreuses années par une association belge. Un des moments forts est la fête du vélo, qui rassemble à chaque édition des milliers de personnes. Le thème de cette année: Cultivons le vélo souhaitait encourager les Bruxellois à se rendre à vélo dans les lieux culturels mais également encourager les lieux de culture à bien accueillir les cyclistes. Chaque association participant à la manifestation se réfèrait au thème de la journée: Cultivons le vélo Le but, n'étant pas spécialement de promouvoir la culture du vélo, mais que chaque association mette en avant ce qu'elle apporte, en terme plus général à la culture, par le biais de ses activités Figure 3 : Stand tenu par Tourès lors de la fête de l'Europe mai 2006 L'enjeu de la communication dans le développement du tourisme responsable C'était l'occasion pour TOURèS de présenter ses activités à un public déjà bien sensibilisé à la protection de l'environnement. [...]
[...] Aux yeux de cette Charte, les acteurs du tourisme équitable doivent être 1 ATALANTE (1997) Charte éthique du voyageur, http://www.atalante.fr L'enjeu de la communication dans le développement du tourisme responsable transparents sur leurs activités. Ainsi, tout client doit pouvoir être informé sur la répartition du prix de son voyage. Par exemple, pour un voyage dans le désert au Niger d'un prix de 975 euros proposé par Croq'Nature euros vont aux prestations locales. Le guide est payé 96 euros bruts par semaine, salaire équitable qui doit permettre de nourrir, et de scolariser ses enfants. [...]
[...] Or, l'expérience démontre que L'enjeu de la communication dans le développement du tourisme responsable lorsque l'utilité est réelle, à un coût acceptable et avec un accès facilité, toutes les conditions d'une pérennité de son utilisation sont garanties. De manière générale, les médias peuvent jouer un grand rôle dans la sensibilisation des touristes. Malheureusement, la publicité touristique, les magazines et les documentaires cimématographiques véhiculent bien souvent une vision paradisiaque de destinations aux réalités bien différentes (dictatures, guerres, maladies . ) Pour l'heure, les médias traitent essentiellement la question du développement durable par le commerce équitable au détriment du tourisme responsable, rarement abordé. [...]
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