Le centre-ville est le coeur de la ville. C'est un lieu de manifestations culturelles et sportives, d'échanges et de politique. On y retrouve les lieux cultes : la mairie, et les magasins de toutes sortes. Au fil du temps, les centres-villes ont changé de rôle et de valeur. Comment expliquer la perte de vitesse du commerce en centre-ville ? Quels sont alors les moyens mis en oeuvre pour redynamiser le commerce en centre-ville ?
On constate une certaine baisse de la fréquentation du centre-ville. D'après une enquête réalisée par l'UCV (l'union du commerce de centre-ville qui regroupe des enseignes de centre-ville, comme BHV, Fnac, Printemps, Galeries Lafayette, Bon Marché, C&A, Monoprix ou Virgin Megastore), 50 % des enseignes ont perçu une baisse de la fréquentation du centre-ville en métropole. Dans les grandes villes, le constat est plus fort : 60 % des enseignes interrogées l'ont perçue en 2006.
On peut prendre l'exemple de Rennes où une étude a été réalisée auprès des enseignes de centre-ville en 2008. D'après cette étude, 40 % des commerçants interrogés perçoivent une baisse de fréquentation du centre-ville de Rennes au cours de l'année 2008. Sur l'ensemble du centre-ville, seuls 11 % des professionnels considèrent que cette fréquentation est en hausse.
Cependant, Paris se détache des autres métropoles puisque pour 58 % des directeurs d'enseignes, la fréquentation est en augmentation, en particulier grâce à la bonne tenue de la fréquentation touristique. De plus, le centre-ville est de moins en moins perçu comme dynamique. On peut alors se demander quelles sont les causes de cette baisse de la fréquentation des centres-villes, d'abord du côté des enseignes, puis du côté des consommateurs.
Une cause de cette baisse de la fréquentation des centres-villes est la forte concurrence des zones périphériques, plus particulièrement dans les grandes villes. En effet, 74 % des commerçants de centre-ville pensaient en 2006 que le retard centre-ville périphérie s'accentuait. On constate une accélération du nombre d'ouvertures de surfaces commerciales en périphérie, ce qui concurrence fortement le centre-ville.
Les hypermarchés en périphérie font peu à peu disparaitre le commerce de proximité pour faire place à un autre style de commerce de centre-ville. Ils sont principalement implantés en périphérie, rarement en centre-ville. Les hypermarchés choisissent la périphérie pour disposer de terrains vastes, adaptés à leur grande surface, pouvant accueillir un parking (de 500 à plus de 1500 places). On trouve presque systématiquement sur ce parking une station-service : les hypermarchés ont, dès leur origine, fait des carburants un produit d'appel pour attirer les automobilistes sur leur parking. Les hypermarchés privilégient la proximité des noeuds routiers importants, pour être facilement accessibles et vus par un maximum d'automobilistes.
[...] D'autre part, Monoprix se positionne comme une locomotive de centre-ville non concurrente du tissu commercial en place. Pour nous la condition nécessaire à l'implantation est donc est donc que la zone primaire soit dense et déjà constituée. Cette condition n'est pas suffisante car nous accordons aussi une grande importance à deux critères que sont la taille de l'agglomération et le revenu moyen des ménages. Cela nous amène à étudier de près les métropoles régionales et notamment celles qui remodèlent leur urbanisme commercial. [...]
[...] C'est un processus très lent. Un autre problème est le déficit de places de stationnement. Le nombre des places en parcs de stationnement est perçu en diminution en 2006, plus particulièrement pour les grandes villes des interlocuteurs perçoivent cette diminution). A ce titre, les résultats d'une enquête réalisée par TNS SOFRES en 2009 auprès d'un échantillon représentatif de la population française montrent que pour rendre le centre-ville plus attractif de la population demande plus de facilités pour se garer avec sa voiture ou des transports en commun plus pratiques. [...]
[...] Ce dispositif cible les courts déplacements en complément des taxis, vélos, etc. Les actions sur le manque d'animation en centre-ville Le centre-ville était autrefois critiqué pour son manque d'animation. Les collectivités ont voulu remédier à ce problème en s'alliant aux commerçants pour organiser les animations. Tout d'abord des calendriers d'animations ont été crées afin établir des animations ponctuelles. De plus, les collectivités ont aidé à la diffusion et promotion de ces animations Les animations classiques telles que les marchés de Noël et braderies sont renforcées. [...]
[...] Puis, la propreté se dégrade quelque peu en centre-ville selon l'enquête menée par l'UCV. Paris parait particulièrement touché en 2006 par ce phénomène perçu par 42% des professionnels. Pour les directeurs d'enseigne, la présence de déchets et de papiers gras dans les rues et sur les trottoirs ne constitue pas un facteur très incitatif pour les personnes qui souhaitent flâner et consommer en centre-ville. De plus, un certain nombre d'interlocuteurs se plaignent de la tolérance des autorités municipales vis-à-vis des tags et des graffitis, rarement ou jamais sanctionnés Une attractivité modérée Le centre-ville semble peu animé. [...]
[...] C'est pourquoi des réseaux de points relais vont s'installer dans les centres-villes. Ainsi, quand un particulier achète sur Internet il peut recevoir son colis dans son commerce de proximité : pressing, librairies, épiceries De plus, la Poste vient de créer le service Cityssimo. Constatant qu'environ 12% des livraisons Colissimo échouent du fait de l'absence du destinataire à son domicile, la Poste a créé un service de consignes automatiques dédié à Internet, dénommé Cityssimo. Ces consignes s'adressent aux clients adhérents ayant effectué leurs achats par Internet et stipulant comme adresse de livraison un des points relais Cityssimo situé à proximité de 25 leur domicile ou de leur travail. [...]
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