Très postérieure à l'agglomération rurale, la ville apparaît quand les activités productrices se diversifient et se spécialisent, et que se développent les échanges commerciaux. L'événement se situe à la fin du néolithique et au début de l'âge des métaux (4 et 3èm millénaires avant J.C) ; il suppose l'existence d'une agriculture capable de dégager assez d'excédents pour nourrir une population appliquée à d'autres tâches que la production de substances. Il correspond aussi à l'élaboration des premières formes d'Etat, la ville concentrant l'expression suprême des pouvoirs civils et religieux.
[...] Accompagnant l'explosion de l'urbanisation, le roman du XX siècle s'écrit sur la ville : Céline dans Voyage au bout de la nuit (1932) dévoile ces nouveaux territoires que sont New-York et la banlieue parisienne ; Aragon expose sa vision du monde réel dans Les Beaux Quartiers (1936). La ville est également présente dans le cinéma : Fritz Lang, Métropolis, West side story, La ville a alimenté de nombreux mythes : celui de la cité radieuse, de la cité parfaite. Le mythe le plus ancien est celui de la Tour de Babel (cacophonie). [...]
[...] Entre Genève et ses quelques kilomètres carrés de superficie et la ville de Mexico étalée sur plus de km2. De plus, les mots changent de signification, à l'image de cité dont les Anciens se servaient pour désigner la fonction politique d'une ville. Aujourd'hui, qui dit cité pense, selon la langue, banlieue sinistrée ou, au contraire, territoire particulièrement dynamique (City de Londres, Silicon city, etc.). Plusieurs évolutions expliquent cette difficulté croissante à donner un sens à la notion de ville : Brouillage de la frontière entre ville et campagne, sous l'effet de l'accélération et la complexification de l'urbanisation. [...]
[...] Il montre que les registres du phénomène urbain sont multiples et s'agencent selon une logique propre à chaque civilisation. Mais, le registre politique joue un rôle central dans la mesure où il préside à l'organisation de ces agencements. La ville est également un lieu privilégié pour l'expression, la diffusion des idées. La ville est un lieu d'oppositions : - lieu d'ordre et d'organisation rationnelle mais aussi reflet des antagonismes sociaux - opposition entre la nostalgie d'une civilisation urbaine perdue (forum romain, quartiers anciens, ) et la réalité des grands boulevards et des autoroutes urbaines, du bruit et de la pollution, des grands ensembles et de l'insécurité. [...]
[...] Cette exaltation de la ville témoigne aussi du rôle grandissant qu'elle assume. La ville de l'âge industriel : Le rôle de la ville devient premier quand, avec la Révolution industrielle et l'affirmation du capitalisme libéral, l'Occident bascule d'une économie à prépondérance agricole vers une organisation centrée sur la production manufacturière. La ville occidentale, au début du XIXè siècle connaît une croissance aussi rapide que désordonnée. Tandis que le centre historique, désadapté aux conditions nouvelles, se dégrade, l'explosion de la démographie urbaine étend démesurément la surface bâtie vers la périphérie, ces faubourgs où s'entassent un prolétariat misérable et que les nantis perçoivent comme l'espace dangereux où mûrissent le crime et la révolution. [...]
[...] Notre société est donc urbaine. Paradoxalement, c'est au moment où la ville paraît réunir tous les suffrages qu'elle devient insaisissable, difficile à définir. Selon le Larousse, elle est une agglomération importante dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées, notamment dans le domaine tertiaire L'Insee fixe à le nombre minimum d'habitants pour qu'une commune acquière le statut de ville. Ce seuil est cependant variable d'un pays à l'autre ( en Espagne au Japon). La ville est une forme d'occupation du sol, de l'espace par les hommes, non fondée sur l'exploitation agricole, pour loger, échanger, travailler. [...]
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