Une nouvelle place pour les régions en France ?

Résumé du document

D'après une enquête poussée, menée au début des années 1990, seulement 61 % des français connaissent le nom de leur région : il y a donc un problème identitaire entre les citoyens et leur région. A l'échelle européenne, l'image de la région est importante, c'est pourquoi des spécialistes en communication travaillent sur les logos des régions.
Quelles réalités et quel avenir pour les régions ? Comment la région intervient-elle aujourd'hui directement dans la gestion et l'aménagement du territoire ?

Extraits

[...] Une réduction du nombre de régions est donc proposée par certains pour l'adapter à l'échelle européenne. Giscard d'Estaing y est favorable (il a proposé un rapprochement Auvergne Limousin) car il pense que la majorité des régions françaises ne sont pas assez puissantes pour se défendre dans la grande Europe. Selon lui, il faut une population minimum de 2,5 à 3 M d'habitants pour avoir le bassin de vie nécessaire pour exercer les grandes fonctions modernes Il faut également un budget de 800 M d'euros environ pour faire une politique régionale. [...]

[...] Les collectivités territoriales sont donc dans bien des cas des supplétifs de l'Etat. On est donc dans le cas de figure d'une régionalisation centralisée c'est-à-dire que la lettre de la constitution est incontestablement girondine, mais que les comportements, dans la formulation des lois ou dans les pratiques administratives, ne le sont toujours pas. La région en action La région, acteur de l'aménagement du territoire Dès leur naissance, les régions ont été liées à la mise en oeuvre d'une politique d'aménagement du territoire. [...]

[...] C'est ici la problématique, récente et actuelle, de la recomposition territoriale. On appelle recomposition territoriale le processus politique par lequel les pouvoirs institutionnels travaillent actuellement en France à modifier leur organisation spatiale Des collaborations renforcées entre régions ? Pour apporter une réponse d'ensemble cohérente à l'ensemble des problèmes d'aménagement et d'équipement, la DATAR préconise des coopérations interrégionales : après avoir découpé le territoire en 8 zones d'études, ce sont 6 regroupements appelés missions interministérielles et interrégionales d'aménagement du territoire (MIIAT) qui ont été mis en place depuis 1998 pour susciter des initiatives communes. [...]

[...] On peut recouper la question en demandant si la création des régions en 1982 est le fait d'une émergence ou d'une résurgence. On serait tenté en effet de parler d'émergence et de régions sans racines : elles n'ont aucune racine institutionnelle et guère de conformité avec la France des provinces puisqu'elles se calquent sur les départements de 1790. Cependant, on peut également parler de résurgence, au sens où les territoires sont aussi des vecteurs d'identité, en vertu de trois critères : le premier consiste à avoir un intitulé susceptible d'être reconnu, avec des habitants portant un nom qui en est dérivé. [...]

[...] Elle s'occupe donc d'infrastructures : schémas régionaux de transports, universités, équipements sportifs et culturels. Elle vise à créer des conditions favorables au développement économique : aide aux entreprises, développement de la formation professionnelle, soutien à la recherche et au développement de nouvelles technologies. Elle veille à un développement soucieux de préserver l'environnement, par exemple en créant des parcs naturels régionaux. Les Régions sont alors des collectivités territoriales de plein droit, avec un conseil élu et ses compétences (planification, intervention économique, transports, aménagement, environnement, enseignement secondaire, culture, Les Régions signent avec l'Etat des contrats de plan dans lesquels la gestion de ces domaines est prévue pour 5 ans et reçoivent des aides de l'Etat pour équiper leur territoire. [...]