La France est la quatrième puissance industrielle mondiale, loin derrière Etats-Unis, Japon, Allemagne, talonnée par Italie et Royaume-Uni. Modernisation rapide de l'appareil productif, mondialisation et tertiarisation de l'industrie, contribuent à modifier sans cesse tant son mode d'organisation que son mode d'organisation nationale. Peut-on encore parler d'industrie ? Et d'industrie française ?
Ces nouvelles conditions entraînent de profonds changements dans la nature et la localisation des activités industrielles. De nouveaux types d'organisation spatiale apparaissent qui bouleversent la répartition de l'industrie issue des différentes phases de l'industrialisation du pays. Toutefois, des héritages subsistent et leur superposition rend complexe la cartographie industrielle
[...] L'Europe n'est-elle pas dépassée par la mondialisation et la France peut-elle encore fonder une politique industrielle cohérente, riche de ses atouts et de ses spécificités ? [...]
[...] Le centre de gravité de l'industrie s'est déplacé vers l'Ouest. La frontière entre une France industrielle et une France sous industrialisée passe désormais par La Rochelle, Clermont et Grenoble, mais cette ligne est beaucoup moins nette que l'ancienne ligne Le Havre Marseille. La carte de 1960 Jusqu'en 1960, la carte des localisations industrielles est stable. Elle montre une classique opposition entre la France de l'Est (industries de base et de transformation) et la France de l'Ouest peu industrialisée, avec la ligne Le Havre Marseille parfaitement opérante. [...]
[...] Ecole des Mines d'Albi, mais la proximité d'Albi / Toulouse joue plus favorablement, d'autant plus que l'A 68 relie désormais efficacement Albi à Toulouse. Conclusion Une certaine permanence des structures industrielles héritées. Mondialisation interdit de se situer dans un cadre strictement national. Avance irrattrapable du Japon et des Etats-Unis en composants électroniques et technologies de l'information : est-ce que l'Europe peut être le cadre d'un appareil productif jouant des complémentarités pour arriver à créer des groupes européens pouvant concurrencer les grands groupes américains ou japonais ? Mais les restructurations financières et industrielles se font surtout à l'échelle mondiale et pas européenne. [...]
[...] Lyon est la mieux placée après Paris pour jouer pleinement son rôle de métropole industrielle : appareil productif diversifié et complet, adossé à un réseau urbain régional cohérent et nœud de communication national et international. Autres métropoles régionales comme Bordeaux, Toulouse, Montpellier jouent le même rôle à l'échelle de leur région. La métropolisation croissante de l'économie est l'expression d'un fonctionnement en réseaux des activités et des informations, de plus en plus décisif à l'échelle nationale comme à l'échelle mondiale. Si au XIXème, l'industrie a contribué à fonder la ville, désormais le tissu industriel se recompose à partir des villes et des réseaux de communications qui attirent et concentrent les industries modernes. [...]
[...] Cela a permis une certaine reconversion et diversification industrielle avec, entre autres, la venue de l'industrie automobile (Toyota à Valenciennes, Renault à Douai), qui participe donc d'une reindustrialisation (surtout pour le Nord) ; mais les fermetures actuelles de ces usines souvent étrangères n'en sont que plus dramatiques. Voir une utilisation tertiaire et touristique des friches (parc des Schtroumfs en Lorraine, Parc Naturel du Nord Pas-de-Calais sur d'anciennes friches, écomusées, etc.), les terrils végétalisés ou servant à la glisse (pistes de ski à Nœux-les-Mines), les excavations transformées en plan d'eau, etc. La dernière mine a fermé en Lorraine en 1993. [...]
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