Il s'agit d'un cours de grande qualité ayant pour objet d'étude l'histoire des Italiens en France.
Ce document à vocation pédagogique contient des développements sur la préhistoire d'une immigration, le premier grand afflux, l'entre-deux-guerres et la fin d'une immigration.
Ce document clair et structuré s'avèrera idéal pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en Histoire, science politique, relations internationales, géopolitique, Institut d'Études politiques, AES… pour préparer certains concours de la Fonction publique et bien entendu pour tout(e) autre intéressé(e).
Voici le plan :
Introduction.
I). Préhistoire d'une immigration
A. Clercs, marchands, travailleurs
B. Élites, culture, dédains
C. Musiciens, ramoneurs, saisonniers
II). Premier grand afflux
A. Chiffres, lieux, métiers
B. Drames, rejets, acceptations
C. Norias, enclaves, stabilisations
III). Entre-deux guerres
A. Image, flux, régions.
B. Fascisme, antifascisme, indifférence
C. Intégrations, crise, retour sur le politique
IV). Fin d'une immigration
A. Drôle-de-guerre, Résistance, Épuration
B. Hésitations, nouvel afflux, tarissement
C. Invisibilité, valorisation, identité
Bibliographie
[...] Léonard de Vinci vient en 1515, Domenico Bernabei fait les plans de Chambord ou de l'hôtel de ville de Paris, Bellarmarti ceux du port du Havre, Le Primatice décore Fontainebleau, etc. L'arrivée de Catherine de Médicis en 1533 relance le mouvement. Puis des acteurs italiens introduisent la Commedia dell'arte, à son apogée début XVIIe puis sous Mazarin. Et des maîtres transalpins développent le ballet de cour en ce même début de siècle. L'influence est aussi politique, avec l'entourage de Catherine et Marie de Médicis. [...]
[...] Didier Francfort, art. cit., p Éric Vial, UPI 37-40. L'Union Populaire Italienne, une organisation de masse communiste en exil, de sa fondation à la seconde guerre mondiale, HDR, IEP Paris Pierre Milza, Voyage en Ritalie, Paris, Plon p.299. Cf. aussi Arthur Koestler, La Lie de la terre, Paris, Charlot sa non-belligérance, et invités à rejoindre la Légion étrangère ou à devenir français (les naturalisations sont alors plus nombreuses que jamais). On ne voit que le "coup de couteau dans le dos", reprise de vieux clichés, et les mitraillages aériens des routes de l'exode, décrits par Cavanna comme par Mitterrand1, alors que les sources militaires en montrent l'impossibilité et que les récits décrivent des cocardes, qu'aucun avion italien ne porte alors. [...]
[...] Dans ce contexte la Libération est aussi une explosion nationaliste, où l'épuration frappe davantage les étrangers, dont les Italiens, plus souvent accusés, plus durement condamnés, servant de bouc émissaire comme les patrons du BTP parisien, avec des inégalités reflet d'attitudes antérieures des condamnés sont Italiens à Nice à Marseille)5. — Hésitations, nouvel afflux, tarissement Mais il faut des bras pour reconstruire le pays, des familles pour le repeupler. Mais le racisme n'a pas disparu. Jacques Fauvet reprend l'idée du Haut commissariat à la Population, soutenu par le Général : "Un surcroît d'immigrants latins risque d'aggraver une rupture déjà sensible dans la structure humaine du pays. Ce sont donc des nordiques qu'il nous faut" François Mitterrand, Mémoires interrompus, Paris, Odile Jacob p.10. Cf. Michèle Gabert, Entrés en Résistance. Isère. [...]
[...] Un autre facteur joue, l'intégration au mouvement ouvrier, due en partie à des militants qui fuient l'Italie lors des répressions des années 1890, mais esquissée dès des grèves dans le sucre à Paris en 1882, sur les docks de Marseille en 1883. Les Transalpins ne sont plus "jaunes". À Marseille en 1900, les dockers en grève cessent d'exiger la limitation des étrangers, parce que ceux-ci les soutiennent. Et les Italiens sont en pointe à Longwy, même si en 1905 le mouvement s'y casse entre syndicats à base nationale. [...]
[...] Or elles sont passées de 35 dans les années 1950 à 200 vingt ans plus tard. Puis après 1981 et le retour au libéralisme de la loi de 1901, on en compte au moins 360 en 1987, dont 70 en Moselle dans le Nord en Isère etc.2 On citera avec elles le CEDEI, Centre d'Études et de Documentation sur l'Émigration Italienne, fondé en 1983, même s'il est bien plus universitaire qu'identitaire3, mais peut-être symbolise-t-il en cela la fin d'une immigration — les oiseaux de Clio, comme celui de Minerve, se lèvent au crépuscule. [...]
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