Au 1e janvier 2004, la population de la France métropolitaine est estimée à 59,9 millions d'habitants, auxquels s'ajoutent 1,8 millions d'habitants d'outre-mer. Elle a connu entre 2003 et 2004 un taux d'accroissement de 5‰, le second plus fort de l'UE, derrière l'Irlande qui approche des 8‰.
Trois comportements démographiques jouent principalement sur l'évolution numérique de la population : la natalité, la mortalité et l'immigration. Leur étude permet de comprendre le rôle de chacun dans le dynamisme démographique français des dernières décennies, mais aussi d'amorcer certaines prévisions pour les prochaines années.
[...] La tendance observable entre 2000 et 2002 permet de souligner un regain de la fécondité, qui a atteint à ces dates les niveaux les plus élevés depuis les années 1980. La fécondité enregistrée en France ces dernières années la place au second rang européen derrière l'Irlande avec une fécondité de 1,97. Un tel comportement démographique peut paraître étonnant, à un moment où la couverture contraceptive est presque totale en France, et où depuis 1975 le nombre d'avortements s'est fixé entre 160000 et 180000 par an. L'immigration -Les flux migratoires vers la France peuvent être mesurés par le décompte chaque année des autorisations de séjour délivrées. [...]
[...] -L'espérance de vie à la naissance est l'indicateur le plus synthétique de la mortalité. Il envisage en effet la population nationale dans son ensemble, contrairement aux deux indicateurs précédents, focalisés respectivement sur la part de la population la plus âgée et la part de la population la plus jeune. Cet indicateur est calculé à partir de tables de mortalité, qui sont des constructions permettant de décrire le destin d'une génération, en prenant en compte pour chaque année t le nombre de personnes nées une année x encore en vie. [...]
[...] A moins d'un nouveau baby-boom ou d'une reprise de l'immigration, la croissance de la population devrait diminuer progressivement. Selon les projections de l'INSEE, la population devrait augmenter jusqu'à près de 65 millions d'individus en 2040, et diminuer ensuite. Cette évolution sera amplifiée ou relativisée selon les évolutions que connaîtra le taux de fécondité, qui reste à l'heure actuelle l'indicateur le plus difficile à prévoir. [...]
[...] Entre 1890 et 1990, l'espérance de vie à la naissance a augmenté de plus de 40 ans. Dans les dernières décennies, elle a crû de deux à trois mois en moyenne par an, la mort survenant de plus en plus tard, sous l'effet des progrès économiques. En 2003, une femme à la naissance peut espérer vivre jusqu'à 83 ans, contre 75,8 ans pour un homme. Il est à nouveau possible d'affiner l'étude de cet indicateur. La surmortalité masculine est une constante, liés à des facteurs biologiques et comportementaux (vie sexuelle, pratiques sportives, conduite de véhicules à deux roues ) et l'écart hommes-femmes a connu une progression continue au cours du 20e siècle. [...]
[...] Celle-ci est liée à des facteurs tels que l'accès aux soins, le mode de vie, le niveau d'éducation ou encore les ressources financières. Cette inégalité s'est maintenue, voire s'accrue dans les 20 dernières années. La natalité -Le nombre de naissances enregistrées en France en 2002 s'est établi à 763500. Il se situe en deçà du chiffre de 2000, année au cours de laquelle le nombre de naissances (774800) a été le plus élevé depuis 1982. -On obtient un second indicateur, le taux de natalité, en rapportant le nombre des naissances à la population moyenne de l'année. [...]
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