Le cirque de Gavarnie est un des grands spectacles de la nature ; Victor Hugo a su l'exprimer avec le lyrisme qu'on lui connaît : « C'est une montagne et une muraille tout à la fois ; c'est l'édifice le plus mystérieux du plus mystérieux des architectes ; c'est le colosseum de la nature : c'est Gavarnie. »
Si l'explication scientifique n'épuise en rien le mystère de cet amphithéâtre naturel, les géologues rendent compte, à leur façon, de cette architecture cyclopéenne. Gavarnie passe souvent pour le type même du cirque glaciaire.
[...] Ce torrent n'est autre que le gave de Pau, dont l'eau se vaporise avant même que de parvenir au terme de sa chute. De l'hôtel du Cirque, il est possible de poursuivre la promenade jusqu'au pied de la Grande Cascade. La Brèche de Roland La Chanson de Roland (écrite entre 1100 et 1125) nous raconte comment le paladin Roland, au moment de mourir, voulut briser son épée Durandal et, dans son effort, entailla la crête rocheuse. Il s'agit d'une énorme trouée de forme géométrique (100m de hauteur sur 40m de largeur) ouverte dans la muraille supérieure du cirque de Gavarnie et formant passage entre la France et l'Espagne. [...]
[...] Le promeneur quitte le village de Gavarnie à pied, ou juché sur l'une des innombrables montures qui lui sont proposées. De l'hôtel du Cirque, il jouit d'une magnifique vue d'ensemble : le gradin inférieur se déploie sur près de 4 km, tandis que la ligne de faîte (11 km) égrène ses sommets successifs : l'Astazou, le Marboré, les pics de la Cascade, l'Epaule, la Tour, le Casque, la Brèche de Roland, le pic Bazillac, le pic des Sarradets. Plus d'une dizaine de chutes d'eau dévalent les parois, mais la Grande Cascade, avec ses 423m de hauteur, accapare l'attention. [...]
[...] Si l'explication scientifique n'épuise en rien le mystère de cet amphithéâtre naturel, les géologues rendent compte, à leur façon, de cette architecture cyclopéenne. Gavarnie passe souvent pour le type même du cirque glaciaire. À vrai dire, c'est plus exactement la conjonction de l'érosion glaciaire et de l'activité karstique (forme d'érosion propre aux terrains calcaires) qui lui a donné naissance : les lignes générales du cirque sont à mettre sur le compte des glaciers quaternaires, mais sa profondeur ne saurait s'expliquer sans le rôle actif des eaux d'infiltration (1700m séparent le fond de l'amphithéâtre des crêtes qui le surplombent). [...]
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