L'aménagement du territoire est une notion floue. C'est une politique consistant à rechercher la meilleure répartition géographique des activités économiques en fonction des ressources naturelles et humaines. Il faut que la notion d'aménagement soit claire et contrôlée par une politique qui débute après la Deuxième Guerre mondiale. En effet, contrairement à une idée répandue, cette action d'aménagement ne concerne pas seulement les dernières décennies mais elle a démarré dans les années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale. Quels ont été les objectifs et les moyens de cette politique ? Quelles ont été les principales actions entreprises ? Dans quelle mesure ont-elles changé le visage de la France ? (...)
[...] La politique d'aménagement du territoire s'efface donc lentement à la fin des années 70. Elle cherche avant tout à amortir le choc de la crise dans les régions les plus frappées par le chômage. Mais compte tenu du nouveau contexte économique, il paraît bien difficile de revenir à une politique active en matière d'aménagement. II- D'un aménagement national à la multiplicité des acteurs En 1982, c'est la loi de décentralisation, la région devient un acteur incontournable. L'Etat cesse d'être le grand acteur. [...]
[...] L'objectif désormais est surtout de ménager le territoire plutôt que de l'aménager par des opérations spectaculaires et dispendieuses. III- Les aménagements effectués La politique d'aménagement du territoire a cherché à diminuer le poids de Paris, à développer les communications intérieures, à agir sur la répartition des activités et à transformer les diverses parties du pays. Cette politique n'a pas seulement été due à l'action de la DATAR. Les divers ministères y ont activement participé, chacun dans son domaine particulier. Les diverses régions y ont aussi contribué. [...]
[...] Les aménagements effectués ont été nombreux. Parmi les plus importants figurent l'essai de freinage de la croissance de l'agglomération parisienne, l'action de développement des métropoles de province, le réaménagement des réseaux de transport et le développement touristique de la côte languedocienne. Les objectifs que les responsables de l'aménagement du territoire s'étant fixés dans les années 60 n'ont été que partiellement atteints. La différence Est-Ouest a diminué mais la disparité Paris- province n'a pas été réduite. Les mesures prises pour brider l'agglomération parisienne ont eu plutôt pour effet de la renforcer. [...]
[...] L'option essentielle sur laquelle repose son action est que les aménagements doivent être effectués par les administrations classiques. Par exemple, le ministère de l'Equipement pour les transports et l'urbanisme, le ministère de l'Industrie pour le développement des activités industrielles, le ministère de l'Agriculture pour le milieu rural Les années 60 et le début des années 70 ont été les belles années de l'aménagement du territoire. Le contexte était vraiment très favorable avec un accroissement de l'emploi dans l'industrie et le tertiaire. [...]
[...] Avec le transfert de compétence aux régions, il y a des problèmes de financement or les régions pauvres ont plus de besoins que les régions riches mais l'Etat donne de l'argent mais cela ne suffit pas. La complexité et le manque de lisibilité entraînent un coût de gestion élevé, cela se monterait à 25%. Face à cette multiplicité des acteurs, on parle plus facilement désormais d'aménagement des territoires. Il est indéniable cependant que certaines actions d'aménagement ont été judicieuses et qu'elles ont contribué à façonner ou à refaçonner le territoire dans un sens favorable. La dissémination équitable des grands équipements universitaires et hospitaliers est due à une politique obstinée de réduction des inégalités. [...]
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