Le réseau urbain en France est aujourd'hui caractérisé par la suprématie de l'agglomération parisienne, par une tendance à la métropolisation liée au renforcement de la polarisation par des grandes métropoles régionales, ainsi que par le dynamisme des petites villes. Dans ce tableau du phénomène urbain en France, l'échelon intermédiaire représenté par les villes moyennes semble curieusement absent. Est-ce à dire que ces villes ne prennent plus part à la dynamique urbaine française ?
Pourtant, ces villes sont des pôles locaux, le plus souvent tertiaires, qui jouent un rôle important dans l'animation de leur région ainsi que dans l'organisation de l'espace régional. Ce sont d'ailleurs ces atouts là que l'on chercha à valoriser à travers la politique des villes moyennes. Aujourd'hui, si les villes moyennes ne sont plus au cœur des politiques d'aménagement et ne sont plus vraiment les moteurs de la dynamique urbaine en France, elles n'en constituent pas moins des pôles urbains de première importance dans la structuration de l'espace régional.
[...] Si Carpentras conserve sa vocation de centre administratif de relais, elle diversifie aussi ses activités dans le secteur agro-alimentaire. Cavaillon, déjà bien, placée aussi dans l'industrie agro-alimentaire, s'affirme comme un centre d'envergure régionale dans le domaine de la logistique. Bagnols-sur-Cèze se découvre une vocation métallurgique, et L'Isle-sur-la-Sorgue se donne les moyens de devenir un haut lieu du tourisme régional. Et ces centres s'inter-relient. En effet, sur un réseau principal de communication de direction nord-sud, se superpose désormais un dense tissu de radiales qui connectent Avignon à l'ensemble des pôles secondaires, et surtout qui relient ces pôles entre eux. [...]
[...] La modernisation des transports a donc encore renforcé la prééminence des grandes villes jalonnant les deux grands axes radiaux Paris Le Mans Rennes et Paris Le Mans Angers Nantes, les mieux placées pour concentrer encore davantage les activités de qualité liées au tertiaire supérieur et à la haute technologie. La plupart des villes moyennes souffrent du handicap de leur position globalement excentrée (cas des villes bretonnes, par ailleurs bien desservies par un excellent réseau régional de voies rapides sans péage) ou éloignées car mal reliée à la région parisienne (cas des villes moyennes normandes et sud-ligériennes). Les retards accumulés an matière de désenclavement s'avèrent dissuasifs pour l'implantation d'entreprises nouvelles. Les villes moyennes sont donc sur une voie étroite entre marginalisation et satellisation. [...]
[...] Est-ce à dire que ces villes ne prennent plus part à la dynamique urbaine française ? Pourtant, ces villes sont des pôles locaux, le plus souvent tertiaires, qui jouent un rôle important dans l'animation de leur région ainsi que dans l'organisation de l'espace régional. Ce sont d'ailleurs ces atouts-là que l'on chercha à valoriser à travers la politique des villes moyennes. Aujourd'hui, si les villes moyennes ne sont plus au cœur des politiques d'aménagement et ne sont plus vraiment les moteurs de la dynamique urbaine en France, elles n'en constituent pas moins des pôles urbains de première importance dans la structuration de l'espace régional. [...]
[...] Une ville moyenne et un système urbain : 8 B. Le renforcement de la centralité avignonnaise : 8 C. L'émergence d'un réseau hiérarchisé de villes complémentaires ? 9 D. Des systèmes urbains qui conservent une grande inertie : 9 La place des villes moyennes dans la France de l'Ouest : 10 A. Un maillage assez serré pour un poids relatif supérieur à la moyenne : 10 B. Des villes moyennes bénéficiaires du polycentrisme : 10 C. Quel avenir pour les villes moyennes ? [...]
[...] C'est ainsi que les villes moyennes, à l'instar des métropoles d'équilibre, bénéficièrent de la politique d'incitation à la décentralisation des activités économiques parisiennes. Chalon en Champagne a ainsi bénéficié de l'installation d'usines, principalement dans le secteur de l'appareillage électrique. Néanmoins, l'implantation souhaitée d'entreprises nouvelles a été gênée par l'étroitesse du marché du travail et, dans certains cas, par l'insuffisance des équipements. La concurrence des grandes villes, ainsi que le caractère défavorable de la conjoncture économique, ont contribué à limiter les effets de l'aide au développement. [...]
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