L'aménagement du territoire est une pratique ancienne qui est aujourd'hui en France une charge publique. L'expression n'existe pas en tant que telle à l'étranger où pourtant l'activité est plus forte qu'en France. L'Europe ne s'occupe officiellement pas de l'aménagement du territoire qui reste du ressort des Etats ; pourtant les instances bruxelloises interviennent fortement sur les territoires nationaux.
Le territoire est le fragment d'espace qu'un groupe s'est approprié, qu'il habite et dont il tire une part de ses ressources. L'aménager consiste à modifier sa nature ; toute intervention (défricher…) visant à arranger un lieu est déjà une forme d'aménagement : le rendre plus propice à la vie quotidienne et à la survie d'un groupe.
En ce sens, aménager un territoire vise d'abord à en améliorer la performance. On y « corrige » la nature en fonction des modifications que l'on trouve souhaitables. Partout où elles sont, les sociétés corrigent la nature qu'elles ne trouvent jamais satisfaisante. Il se trouve également que parfois ces modifications sont elles-mêmes jugées après coup non satisfaisantes (devenues gênantes, obsolètes…). Il faut donc les détruire, les déplacer ou les remplacer, c'est une autre vision de l'aménagement du territoire. En France, compte tenu du nombre et de la complexité des aménagements, c'est cette deuxième version qui prime. On fait du « réaménagement », on rend les aménagements plus efficaces.
[...] On fait du réaménagement on rend les aménagements plus efficaces. On recherche ainsi un bien-être pour corriger les insécurités, les nuisances, l'isolement, les dégradations L'idée récente de durabilité consiste à se soucier de l'avenir de l'humanité et donc à envisager les aménagements dans la durée, dans leurs effets à long terme ; apparaît également l'idée d'équité : l'une sociale (réduire les différences de revenus, soulager la pauvreté), l'autre spatiale (équité respectée lorsque de tout point du territoire on peut accéder aux services et aux aménagements sans difficulté et relativement rapidement). [...]
[...] Elle prévoit notamment une décentralisation partielle des pouvoirs d'administration du territoire vers des instances élues localement. Ce que l'on a appelé décentralisation dans les années 1960 fut surtout un déplacement de la croissance vers la périphérie du bassin parisien, allégeant Paris d'emplois subalternes. Quelques élus de haut rang ont pu, à l'occasion faire transférer dans leur fief des services mineurs, mais les autres formes de décentralisation sont longtemps restées rares. Notons quand même les exceptions : Météorologie nationale transférée à Toulouse (mise à disposition de locaux amples et liens avec les activités aéronautiques et spatiales). [...]
[...] Les couloirs encombrés : la vallée du Rhône à Cruas L'une des tâches de l'aménagement du territoire est d'améliorer la fluidité des communications. Mais les passages les plus faciles ont tendance à être pris et encombrés, surtout là où les flux sont puissants et où le relief impose ses contraintes. C'est ainsi que l'un des plus lourds problèmes en la matière en France reste le couloir du Rhône, car il est étroit (entre Massif central et Alpes) et correspond à un axe majeur du territoire (entre Seine et Méditerranée) ; il relie les plus grandes agglomérations (Paris- Lyon-Marseille). [...]
[...] Elle disposait d'une Commission nationale pour l'aménagement du territoire (CNAT) et de fonds d'intervention (FIAT). Dès 1964, les préfets de régions coordonnent à ce niveau les différents acteurs et les missions. Dans le 5e plan de 1965, la priorité est donnée : au développement des régions du Sud Ouest à la création de villes nouvelles pour structurer les banlieues à un schéma dit d'armature urbaine qui institue les 8 métropoles d'équilibre. On déconcentre les activités industrielles de Paris en les envoyant en banlieue ou en province. [...]
[...] Les maires successifs de Rennes se sont donc fait les champions de l'idée de coopération d'agglomération et de péréquation des ressources fiscales. Rennes et les communes voisines créaient ainsi en 1970 un district incorporant 33 communes dont celle de Citroën. En 93, ce district décida de mettre en commun les taxes professionnelles et de les ventiler selon une répartition régulièrement réajustée. Renault s'implantait dans le même temps le long de la Seine, de Billancourt à Flins en passant par Rouen. [...]
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