Risques urbains, Jocelyne DUBOIS-MAURY, Claude CHALINE, représentation du danger, Code des collectivités territoriales, Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT)
Il s'agit d'un manuel consistant en un inventaire explicatif des risques urbains, des réponses qui lui sont apportés, et en creux, des améliorations envisagées pour leur gestion. L'analyse englobe le monde, mais ne traite véritablement que de la France au moment de l'abord détaillé du risque et de la réponse du politique.
Partant du constat de la concomitance paradoxale de l'inflation des politiques urbaines et du sentiment croissant de vulnérabilité, les auteurs décident de développer leur propos à l'interface entre la ville et ses risques. L'énormité de champ que cela suppose imposant une sélection, ils ont laissé de côté les situations de conflit armé et de guerre civile, les mutations technologiques et les variations de conjoncture économique. Les plans sanitaire et sécuritaire ne sont explorés que par rapport à ce qui est intrinsèquement lié aux phénomènes de concentration humaine en milieu urbain, ainsi qu'aux inadaptations ou à l'obsolescence du tissu de la ville et de son bâti.
[...] L'absentéisme, les diverses violences scolaires perdurent et les cas lourds de collégiens ingérables, surtout entre 13 et 14 ans, entraînant l'exclusion voire des poursuites judiciaires, alimentent, faute d'autres réponses, des classes-relais, dans quelque 26 départements que caractérise une forte délinquance générale. La police de son côté connaît une double mutation : d'une part, elle développe un volet préventif et de surveillance (notamment nocturne) par l'îlotage et la mise en place d'une police de proximité, dans près d'une dizaines de villes. D'autre part, elle dispose, face aux risques les plus préoccupants, de Brigades anticriminalités (BAC) concentrées sur le flagrant délit. [...]
[...] Ensuite l'analyse s'appesantit sur chacune des catégories de risques urbains, naturels technologiques et sociaux. Puis un chapitre est consacré à la nébuleuse des risques du quotidien urbain, et l'ouvrage se termine sur l'évocation du management des situations de crise. La conclusion consiste en un résumé des informations prospectives du livre : l'ouverture de la réflexion en vue d'une meilleure articulation des prérogatives étatiques et des compétences des collectivités territoriales en matière de risques ; l'intérêt probable de la multiplication des expérimentations qui s'inscriraient à la place de zonages contraignants (et mal acceptés par les habitants), comme les expropriations déjà pratiqués pour protéger des vies humaines ou encore le recours à des mécanismes de transferts de droits à construire, là où le risque contrarie toute perspective de constructibilité ou de valorisation foncière. [...]
[...] Le principal appareil pour l'étude de ces risques statistique pour cela est celui des assureurs. Les représentation qu'ont les habitant du danger mettent en jeu l'âge, le sexe, le niveau d'éducation, le statut social, la confiance ou la méfiance à l'égard des pouvoirs publics et de façon plus générale le filtre culturel et les seuils d'acceptabilité relatifs aux pertes. La représentation des risques urbains est aussi très dépendante de leur médiatisation et de la survenance de catastrophes, comme en atteste la hiérarchisation des dangers redoutés, dans les sondages d'opinion publique. [...]
[...] Pour ce faire, l'Etat a prévu qu'elles puiseraient dans un fonds de réserve alimenté par une prime additionnelle annexée à chaque contrat. Ce fonds jouit de la garantie illimitée de l'Etat qui a créé, en cas de besoin, une Caisse Centrale de Réassurance (CCR). Ce système s'est révélé avoir un effet pervers de déresponsabilisation : de la part des particuliers, qui misent excessivement sur l'indemnisation, et des assureurs, qui payent trop volontiers avec l'aide de l'Etat sans exiger de leurs assurés l'adoption des mesures préventives nécessaires. [...]
[...] Sur le plan scientifique, la réponse aux risques s'organise sur une quadruple base : les réponses techniques, celles de l'aménagement spatial, des gestionnaires et des assurances. S'agissant des risques naturels et des villes, on peut classer l'éventail des catastrophes possibles selon qu'elles sont géoclimatiques ou géomorphologiques. La première catégorie comporte, les dangers des eaux (crue torrentielle- Vaison-la-Romaine, 1992-, inondation, remontée de la nappe phréatique- Val de Touraine- En France, l'avalanche de neige) ceux des vents de tempêtes (l'ouragan Hugo en Guadeloupe, 1989). [...]
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