R. Knafou « Le Monde en ses réseaux », in R.Brunet (dir.), Géographie Universelle (t.1), « Mondes Nouveaux », Paris, Hachette /Reclus, 1990, pp. 400-443

Résumé du document

L'ouvrage s'inscrit au cœur du courant de la Nouvelle Géographie. Les auteurs cet ouvrage de référence souhaitent opérer un double changement : en plus de la géographie comme science ils souhaitent étudier la géographie comme état du Monde. Le but est d'emblée présenté, il s'agit de rechercher « ce qui tient et ce qui tend » : d'appréhender à l'heure de ces grands bouleversements les permanences et les mouvements nouveaux dans la spatialité. Les Mondes Nouveaux répond à cette question : Quels ont été les impacts géographiques de la mondialisation ? Dans la partie IV du 2e volume, intitulée « Le Monde en ses réseaux » R. Knafou met en évidence le fait que ce sont les inégalités mondiales qui sont à l'origine des réseaux et des flux.

Extraits

[...] Knafou Le Monde en ses réseaux in R.Brunet (dir.), Géographie Universelle Mondes Nouveaux Paris, Hachette /Reclus pp. 400-443 Présentation de l'auteur R. Knafou est un géographe français de la deuxième moitié du siècle. Il est professeur de géographie aux Université Paris VII et Paris I et directeur de l'équipe de recherche MIT. Le MIT tente de répondre à deux questions : l'habiter des sociétés à individus mobiles et l'organisation du Monde. Ses principaux ouvrages (Les Alpes, une montagne au cœur de l'Europe, Le Tourisme. [...]

[...] Il s'agit d'un ouvrage qui fait une synthèse sur le sujet en abordant de multiples thèmes et en mettant en évidence un lien qui les unit, c'est par exemple le cas de R. Knafou qui explique les relations étudiées précédemment entre réseaux, flux et espaces de transaction. Ainsi, Le Monde en ses réseaux donne une agréable impression de fluidité, de logique entre les différents éléments analysés. Le Monde en ses réseaux offre un aspect global des conséquences de la formation de réseaux sur l'organisation spatiale. [...]

[...] Dans cette mesure, les réseaux mettent en valeur de nouveaux territoires en les rapprochant des centres. Dans la 2e partie, R. Knafou explique les corrélations entre flux et réseaux. Les flux nécessitent l'existence des réseaux ainsi qu'une différence de potentiel entre plusieurs acteurs. Tout l'auteur distingue différents types de flux et parmi eux met l'accent sur les flux d'information, selon lui l'échange d'information constitue le moteur du système Monde. En effet, une information transmise rapidement permet une réaction rapide à une situation donnée. [...]

[...] Knafou étudie la mise en place de ces réseaux et leurs interrelations. Un réseau est un ensemble de lignes interconnectées qui permettent la circulation des flux et le fonctionnement de l'interaction spatiale. Les réseaux se sont développés grâce à l'expansion des échanges, dus à l'économie d'échelle (un producteur a intérêt pour accroître son bénéfice à augmenter ses facteurs de productions et à produire plus) et à la théorie de l'avantage comparatif (pour tirer les plus grands bénéfices un pays à intérêt à se spécialiser dans le produit où il a le plus grand avantage et à exporter, quitte à importer ce dont il manque). [...]

[...] Knafou étudie les flux de biens (matières premières, produits manufacturés), révélateurs eux aussi des inégalités Nord/Sud qui offrent une représentation multipolaires des échanges, dominés par les pays industriels capitalises. Enfin dans la 3e partie, l'auteur étudie les espaces de transaction qui peuvent s'articuler de différentes manières. R. Knafou distingue par exemple les marchés communautaires, comme l'UE, qui sont des tentatives de marchés multinationaux intégrés. Mais plus globalement, les entreprises capitalistes tendent à produire leur propre espace économique de transaction. Néanmoins, l'espace de transaction mondial est entravé par le protectionnisme. [...]