Le mot « risque » a très tôt été utilisé, dès le Moyen Age, pour parler des aléas liés au transport des marchandises par les navires besoins pour les marchands et les armateurs de s'associer pour partager les risques. Sorte d'assurance qui accompagnera dans son développement l'évolution de la définition de « risque ».
La notion de risque telle que nous l'entendons aujourd'hui est totalement différente de celle
des sociétés passées : les risques étaient quotidiens (froid, inondations, sécheresses...), ce qui donnaient un goût de précarité à la vie . La « sécurité » n'avait aucune valeur en soit, il fallait entièrement s'en remettre à dieu. La population, essentiellement rurale, acceptait avec fatalisme ces calamités agricoles.
Des fonds exceptionnels étaient parfois accordés : Leibnitz, dès 1678, suggérait aux souverain la création d'une caisse d'assurance contre les incendies et les inondations. En 1787 en France est instituée la 1ère Compagnie Royale d'Assurance, institution de solidarité entre pauvres et riches. A partir de la Révolution, la sécurité est définie comme un droit . La notion de risque évolue de manière décisive au moment de la révolution industrielle et urbaine où apparaissent des dangers alors inconnus. Le Code Civil pose pour principe la responsabilité de chacun. En 1810 sont prescrites les premières réglementations en matière de nuisances industrielles. On assiste alors durant le 19ème siècle à l'émergence du principe de responsabilité puis de solidarité. Au 20ème l'exigence de sécurité ne cesse d'augmenter dans les sociétés développées. Face aux risques croissants sont mis au point des dispositifs de prévision, de prévention et de protection ; on multiplie également les réglementations en matière d'aménagement du territoire. Le but est de « réduire le danger ». Puis indemnisation venant soit de l'Etat, soit des systèmes d'assurance.
[...] Ainsi, les séismes touchent le domaine péripacifique par exemple. Les cyclones balaient la partie occidentale de certains domaines océaniques tropicaux Comptons aussi dans cette catégorie les sécheresses, tempêtes, érosion des sols Risques majeurs et autres risques : les aléas potentiellement très violents ou dangereux pour les populations sont appelés risques naturels majeurs. Il y a donc des risques d'ampleur moindre ; ainsi, certains auteurs opposent les conséquences d'un fort séisme à celles de la désertification. Les risques selon leur impact et leur fréquence : les aléas et les risques liés peuvent se distinguer selon leur impact spatial : risques ponctuels ou s'exerçant sur de vastes surfaces, échelle locale, régionale, planétaire. [...]
[...] Ces seuils varient selon les époques et les modes de vie des sociétés. L'acceptation plus grande dans les pays en développement : Cette acceptation y est souvent plus grande, car les catastrophes sont souvent considérées comme divines. Mais les réactions varient d'un groupe social à l'autre (notamment distinction entre riches et pauvres : il est beaucoup plus évident de quitter un lieu lorsque l'on a peu à perdre). Surtout les groupes sociaux n'évaluent par le danger de la même manière ( d'où complexité de la prévention. [...]
[...] Face aux risques croissants sont mis au point des dispositifs de prévision, de prévention et de protection ; on multiplie également les réglementations en matière d'aménagement du territoire. Le but est de réduire le danger Puis indemnisation venant soit de l'Etat, soit des systèmes d'assurance. La notion de risque naturel apparaît il y a seulement 25 ans. Une délégation aux risques naturels en France est créée en 1984. En quelques années, les législateurs ont caractérisé l'état de catastrophe naturelle en donnant une qualification juridique à des processus naturels et en adoptant la notion d'intensité anormale des processus physiques. [...]
[...] La Notion de Risque et son Histoire Fiche de lecture réalisée sur l'article de : VEYRET-MEKDJIAN (Yvette), in Géographie des risques naturels, la documentation photographique, Nº 8023, octobre 2001, pp. 2-6 Le mot risque a très tôt été utilisé, dès le Moyen Age, pour parler des aléas liés au transport des marchandises par les navires ( besoins pour les marchands et les armateurs de s'associer pour partager les risques. Sorte d'assurance qui accompagnera dans son développement l'évolution de la définition de risque Emergence de la notion de risque : La notion de risque telle que nous l'entendons aujourd'hui est totalement différente de celle des sociétés passées : les risques étaient quotidiens (froid, inondations, sécheresses ce qui donnait un goût de précarité à la vie[1]. [...]
[...] Mise au point d'une garantie catastrophe naturelle puis d'un fond de réassurance. Aujourd'hui, les risques naturels ou technologiques concernent tous les pays quel que soit leur degré de développement. Perception et représentation du risque naturel : Il y a risque dès lors qu'un aléa, processus physique climatique ou lithosphérique, affecte des aménagements et des populations. Le risque est donc une construction sociale (Rousseau le fait remarquer à Voltaire peu après le tremblement de terre de Lisbonne : il affirme que l'homme et la société sont capables d'agir sur leur destin). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture