L'ouvrage est construit autour de 3 grands types de risques urbains : naturels (§3), industriels et technologiques (§4) et risques diffus, de la vie quotidienne (§5 et 6). A cela s'ajoute une présentation globale des risques urbains, leur évolution récente et leur complexité (§1 et 2), ainsi qu'un chapitre consacré à la gestion de crise, i.e. au « risque réalisé » (§7).
L'ensemble est inégal : certains chapitres donnent l'impression de ne pas avoir été relus (totaux qui font 110%, confusion d'unités dans les tableaux de chiffres…) ; on perd parfois de vue la spécificité urbaine, notamment dans la description des aléas ; l'introduction met l'accent sur la prise en compte des victimes (« victimation ») mais le reste du livre ne reprend que modérément cette notion.
Il faut par contre souligner l'ampleur de la sélection des risques, qui s'étendent ici jusqu'aux violences urbaines, un grand nombre d'exemples en France et dans le monde, une bonne approche comparée des pays développés et des PVD… Enfin, J. Dubois-Maury, juriste, apporte de très utiles précisions sur la médiation du risque par le Droit.
[...] La réponse à ce risque passe par la surveillance des sites et la prise en compte des risques naturels (ex. central de Blayes, en Gironde, partiellement inondé à la suite d'une onde de tempête) Les risques urbains de la vie quotidienne L'incendie est désormais rarement de grande ampleur, sauf quartiers historiques fragiles (ex. Chiado à Lisbonne) ; la plupart sont sans gravité, mais certaines constructions augmentent la vulnérabilité en concentrant les populations : établissements recevants du public discothèques, grands ensembles résidentiels, grandes surfaces L'automobile a des effets sur la qualité de l'air et en termes d'accidents ; la réponse passe par l'augmentation de l'offre en transports collectifs et alternatifs (vélo), la séparation des flux de voitures et de piétons, la restriction de la vitesse, l'instauration de péages dans les centres-villes pour diminuer le trafic (Oslo, Londres) Ces mesures peuvent intégrer les plans de déplacement urbain (PDU) obligatoires pour les grandes agglomérations. [...]
[...] d'un réseau efficace, comme le RER) Gestion des accidents et des états de crise Face aux risques ordinaires : exemple de l'incendie. On recherche le meilleur rapport coût/efficacité pour les pompiers (départementalisation en France, achevée en 2001 ; privatisation aux États-Unis) et une localisation optimale des centres de secours : au quadrillage urbain par des petits centres, on préfère désormais la concentration des moyens dans quelques grands centres situés à proximité des voies rapides. Face aux situations de crise, l'État s'est impliqué dans la protection des populations : création en 1951 de la Protection Civile, devenue en 1975 la Sécurité Civile. [...]
[...] L'équilibre financier du système, assuré par un fonds de réserve et une caisse de réassurance, a été mis à l'épreuve depuis les tempêtes de 1999. La principale critique du système est la déresponsabilisation : celle des particuliers, mais aussi des assureurs, qui payent sans exiger de mesures préventives, et des collectivités locales qui s'abstiennent aussi de telles mesures. Des modifications ont été apportées à partir de 2000 : contrôle plus rigoureux des demandes de reconnaissance de l'État de catastrophe naturelle (ainsi un arrêté de 1995 concernant un affaissement de terrain à Charenton-le-Pont a été annulé parce que l'affaissement était dû à un fontis connu de longue date) ; création d'une franchise spécifique pour la sécheresse, plus élevée que pour les autres aléas ; incitation à la création de PPR 4. [...]
[...] Les risques urbains ordinaires forment une nébuleuse plus difficilement estimable, car ils sont fondus dans la banalisation du quotidien ou entraînent des dommages inférieurs aux seuils retenus par les assureurs. En France, les accidents les plus graves se répartissent entre pertes humaines (Vaison-la-Romaine une quarantaine de victimes) et pertes essentiellement économiques (Nîmes ou la Somme, 2001/2) ; seule l'explosion de l'usine AZF à Toulouse (2001) conjugue les deux : 30 morts blessés milliards d'euros de dégâts Anatomie et perception des vulnérabilités urbaines La vulnérabilité est différente selon l'heure (plus de morts la nuit), l'âge, le type d'habitat ce qui fait du risque une véritable construction socio-économique. [...]
[...] de Chanteloup-les-Vignes en 1991 ; glissement de terrains en pente, comme à Lyon ; menace d'éboulement d'une masse montagneuse, comme la Séchilienne à Grenoble ; affaissement de terrains alluviaux, comme à Venise) ; o aléa incendie de forêt : risque urbain de première importance du fait de la périurbanisation. L'Homme aggrave les effets : o de l'eau : construction dans les zones inondables (ex. de la ville nouvelle du Vandreuil, au confluent de la Seine et de l'Eure) ; imperméabilisation des sols urbains et mauvais entretien des réseaux d'évacuation (ex. de Nîmes en 1988) ; obsolescence des réseaux d'assainissement (ex. [...]
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