François Ascher est un géographe contemporain, spécialiste de l'urbanisme. Il est professeur à l'université Paris VIII à l'Institut Français de l'Urbanisme et président au sein de celui-ci du conseil « Pour la Ville en Mouvement ». Il a écrit trois autres ouvrages: Ces évènements qui nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs. Essai sur la société contemporaine (2001), La République contre la ville(1998), Métapolis, ou l'avenir des villes (1995).
Cet essai s'inscrit dans le courant moderniste et se place en opposition avec les théories postmodernistes prévoyant un dépassement, une crise de la modernité. Pour l'auteur nous sommes au contraire dans une troisième phase de la modernisation qu'accompagne l'apparition d'un « néo-urbanisme ». L'objectif de cet ouvrage est d'expliciter les défis majeurs auxquels se trouve confronté ce nouvel urbanisme et d'en formuler les principes essentiels.
Dans un premier temps, l'auteur montre que la ville et son organisation sont étroitement liées à la société dans son ensemble et aux évolutions de celles-ci, en particulier en terme de transports et de moyens de communication. Après avoir redéfini la modernité comme un processus (la modernisation) plus que comme un état, il en distingue trois grandes phases, auxquelles vont se rattacher trois révolutions urbaines : les Temps Modernes, la révolution industrielle et les 30 dernières années qui marquent, selon lui, l'avènement d'un nouveau type de société et d'un nouvel urbanisme. C'est sur cette dernière phase que va plus particulièrement se porter son attention. Après avoir mis en avant les grandes évolutions sociétales de cette dernière modernité, il va montrer les conséquences de cette « société hypertexte » sur l'urbanisme : les mutations qu'il a déjà subies et celles qui sont à prévoir.
[...] Il définit clairement chacun des concepts employés, ce qui renforce la clarté de son ouvrage et sa précision. Par ailleurs, il tient d'emblée compte de la position des postmodernes et des critiques formulés par ceux-ci à l'égard d'une nouvelle modernité. En ne feignant pas d'ignorer les théories de ses adversaires, il renforce ses thèses personnelles, soigneusement démontrées. A titre personnel je regrette cependant le peu d'exemple concrets de ces évolutions multiples. L'autre cite peu de chiffres ou de villes qui puissent témoigner de ses propos. [...]
[...] La première notion désigne la prévalence croissante de logiques individuelles sur les logiques collectives traditionnelles. La seconde traduit le fait que, de plus en plus, les choix et la raison déterminent les actions, au détriment de la répétition et de la tradition. Enfin la différenciation sociale est une complexification et une diversification des groupes sociaux. C'est la combinaison de ces trois logiques qui caractérisent la modernisation et font de la société moderne une société différenciée. Les débuts de la société moderne Les Temps Modernes puis la révolution industrielle reflètent l'avènement conjoint de ces trois tendances, dans la société et dans l'urbanisme. [...]
[...] François Ascher, Les nouveaux principes de l'urbanisme. La fin des villes n'est pas à l'ordre du jour, l'Aube François Ascher est un géographe contemporain, spécialiste de l'urbanisme. Il est professeur à l'université Paris VIII à l'Institut Français de l'Urbanisme et président au sein de celui-ci du conseil Pour la Ville en Mouvement Il a écrit trois autres ouvrages: Ces évènements qui nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs. Essai sur la société contemporaine (2001), La République contre la ville (1998), Métapolis, ou l'avenir des villes (1995). [...]
[...] D'autre part l'évolution des structures familiales (divorces, familles recomposées ) diversifient les modèles de ménages. Société hypertexte et capitalisme cognitive : deux grandes spécificités Cette société qu'Ascher appelle hypertexte »(référence à l'informatique et aux mots qui appartiennent simultanément à plusieurs textes) se caractérise par une multiplication et un affaiblissement des liens sociaux des liens sociaux : ils sont moins solides mais plus divers, plus élastiques. Ces liens forment des réseaux interconnectés sur lesquels repose la société ; les individus, pour leur part, sont multi- appartenants ils appartiennent simultanément à plusieurs groupes sociaux (dans le travail la famille, etc.) Cette dernière phase de la modernité se caractérise également par l'avènement d'un capitalisme cognitif qui succède au capitalisme marchand puis industriel des débuts de la modernisation. [...]
[...] Les minces évolutions qui ont pu intervenir depuis vont en tout cas dans ce sens, en ce qui concerne les télécommunications par exemple, qui deviennent indéniablement incontournables. Ce livre présente donc une réflexion intéressante et montre une véritable démarche d'analyse structurée et rigoureuse de la part de l'auteur. Il propose des solutions audacieuses à un défi, le néo-urbanisme qui est susceptible, au regard des conséquences des deux précédentes révolutions urbaines, d'être rapidement un enjeu majeur et nécessite des mesures adaptées pour en tirer le meilleur parti possible. [...]
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