La France des Marges, Géographie des espaces autres, Samuel Depraz, fiche de lecture, CAPES, agrégation Histoire, territoires marginalisés, politique publique, espace périurbain, marges naturelles
Dès son introduction, Samuel Depraz revient sur le cas des "ghettos du gotha", analysés par Pinçon et Pinçon-Charlot. Ces territoires de l'entre soi des classes les plus aisées (quartiers bourgeois, châteaux de campagne, lieux de villégiature de luxe) ne sont guère d'illusions en tant que marges : la mise à distance spatiale, bien réelle, vis-à-vis du reste de la population, ne fait que renforcer le caractère ouvert de ces lieux, pleinement intégrés au réseau dominant à l'échelle nationale.
Ainsi, la grande majorité des territoires de marges permet en vérité de dresser la carte de la pauvreté en France. Les marges territoriales traduisent particulièrement bien la diversité de situations de pauvreté. Samuel Depraz cite alors à ce sujet les travaux de Catherine Sélimanosky qui parle des territoires de la pauvreté comme des territoires transparents, rétractés et parfois labiles. Ainsi, beaucoup de territoires de la pauvreté sont discrets.
[...] L'Union européenne aide aussi des zones défavorisées comme les régions de montagne. III. Chapitre trois : Le territoire des Ultramarins, une marge entretenue ? Les sociétés de l'ultra Marin français, doivent être vues comme des sociétés en tension, prise dans des dynamiques d'ouverture au monde et de transformation accélérée, mais aussi de dépendance qui provoque des violences de toute nature, tant symboliques que réelles. Samuel Depraz, propose ainsi de s'intéresser à la construction de la marginalité insulaire de ces territoires ainsi que les mécanismes de sa reproduction pour mieux expliquaient les revendications sociales de ces extrêmes territoriaux de la France. [...]
[...] De plus, cet aveu d'échec souligne encore la stigmatisation de ces quartiers. L'émergence de marges communautaires. Du fait de l'insertion de la mondialisation et de l'immigration, des communautés se regroupent dans des quartiers, formant parfois des marges, fondées sur l'agrégation de populations craignant l'acculturation. Samuel Depraz souligne le rôle du quartier de la Chapelle, qui est le nœud d'interconnexion ou porte de première entrée des migrants, avant le redéploiement dans d'autres quartiers. Ainsi, les ethnoterritoires [voir travaux de Stéphane Dufoix et Valérie Foucher 2007] sont à la fois polarisés et réticularisés. [...]
[...] La figure sociale dominante recherchée par les producteurs de l'espace périurbain est celle des jeunes couples biactifs. On observe un tri spatial où les différences de revenus composent un gradient décroissant tout au long de l'extension de la couronne périurbaine. L'espace périurbain de l'Ouest parisien illustre tout particulièrement ce cas. Cela s'observe dans les catégories socioprofessionnelles : les cadres supérieurs sont surreprésentés à proximité immédiate de Paris, autour de Saint-Germain, Versailles et Rambouillet, puis des populations à revenus plus intermédiaires vers Chartes ou Mantes, ainsi que dans le Vexin, avant de rencontrer les populations à revenus plus modestes vers Dreux, Évreux, et la partie normande du plateau du Vexin. [...]
[...] La démarche contractuelle. Samuel Depraz note la conjonction géographique entre les bassins de vie et les périmètres d'action contractuelle. Par exemple, la loi Voynet de 99 confirme celle de 1975 permettant la création de pays. Un pays consiste à territoires de projet associant un espace rural à son pollueur dans le plus proche, en général une ville d'une dizaine de milliers d'habitants. Ainsi l'aménagement s'appuie sur des identités culturelles héritées permettant ainsi des solidarités historiques remobilisées. Environ 600 contrats de pays sur signé entre 1975 et 1995. [...]
[...] Ainsi, à Soulac-sur-Mer, le trait de côte avec le de près de 200 m en 50 ans, détruisant les premières rues et de casino de cette station balnéaire du XIXe siècle. Les commandos sont aussi profondément dynamiques avec des débits qui changent en permanence, et pouvant conduire à des inondations. B. Maîtriser les marges, dompter le naturel Les marges naturelles nécessitent une maîtrise. Les exemples de conquête et de mise en valeur volontariste des marges naturelles sont nombreux. Samuel Depraz développe l'exemple du marais poitevin. Vaste zone humide d'environ 100 000 ha, ce marais a été progressivement entraîné et asséché par des travaux hydrauliques dès le XIIe siècle. [...]
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