La France des marges, Étienne Grésillon, Frédéric Alexandre, Bertrand Sajaloli, Cultiver à l'ombre de la ville, géographie agricole, pôles urbains, agriculture, foncier agricole, marges agricoles, Von Thünen, AMAP, Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne
Depuis le milieu des années 1990, les villes françaises accueillent les 3/4 de la population. Pendant longtemps, les villes ont été perçues comme des milieux de vie tournés vers leur centre et qui auraient pris leur indépendance par rapport aux campagnes voisines grâce aux réseaux de transport et de communication. Néanmoins, il semble que des relations d'interdépendances entre ville et campagne persistent, en particulier dans les franges urbaines (cf. les mobilités pendulaires domicile-travail). Au sein de ces dernières, la nature environnante remplit des fonctions environnementales, sociales et économiques qui se maintiennent notamment grâce à l'agriculture.
[...] Le rapport Larcher (1997-1998), sur ka gestion des espaces périurbains soulignait le risque d'enfrichement des paysages. Ex. : à Perpignan, avant une opération de reconquête, friche recouvrait les 2/3 des espaces naturels de la commune ». Si l'enfrichement périurbain n'a pas eu lieu, c'est parce que les systèmes de cultures annuelles ont su s'adapter aux parcellaires éclatés et à géométrie variable en adoptant des configurations d'« agricultures nomades ». Ils ont ainsi tiré profit de l'abandon des cultures pérennes et maraîchères. L'augmentation des demandes urbaines pour les produits et les services d'une agriculture de proximité entraîne : - La mise en place de jardins potagers, d'AMAP et de divers types de circuits courts ; - L'intérêt des collectivités, des consommateurs et des nouveaux cultivateurs pour les opportunités foncières. [...]
[...] L'utilisation de la base CLC (Corine Land Cover), qui fournit des données satellitaires, permet de distinguer la vocation agricole des terres (terres arables, prairies, cultures permanentes ) qui témoigne de la diversité du degré de spécialisation ou de diversification des paysages agricoles de la superficie des pôles urbains métropolitains sont classés agricoles dans la base CLC, mais cette proportion varie d'une ville à une autre : à Chartres, entre 30 et à Lyon, Nantes et Toulouse dans l'agglomération parisienne. Ces chiffres s'expliquent par la situation périphérique des terres agricoles par rapport au centre urbanisé. De plus, le taux de présence des terres agricoles diminue avec l'augmentation de la taille de l'agglomération. Ces terres représentent du total des sols agricoles métropolitains, soit 23 754 km2 fois l'Île-de-France). [...]
[...] La qualification des actifs est élevée et le taux de chômage faible. Localiser : placer, dans un endroit déterminé, ou rapporter à une date (placer précisément sur une carte ou une frise). Périurbain : espace de la périphérie d'une aire urbaine, situé entre l'espace rural et la Caractérisé par une bonne « accessibilité », des densités (de population, d'activités, d'emplois) intermédiaires, d'une imbrication des espaces bâtis et non bâtis qui inclue de nombreux espaces et agricoles, d'une surreprésentation de l'habitat individuel, de pratiques spatiales dominées par des déplacements motorisés combinant des pratiques régulières à la fois de la ville et des espaces SAU : (Surface Agricole Utile) instrument statistique servant à évaluer la surface foncière déclarée par les exploitants agricoles comme utilisés par eux pour la production agricole. [...]
[...] Campagnes diffuses : (en périphérie des villes, croissance résidentielle et dynamique économique diversifiée M d'hab communes, 60 650 les communes de cette classe forment secondes couronnes des grandes agglomérations et les couronnes des villes moyennes ». Densément peuplées, elles voient leur population augmenter grâce à un excédent naturel et migratoire. Sauf exception, elles attirent toutes les catégories socioprofessionnelles et un large éventail de classes d'âge. Au plan économique, ces communes disposent d'activités industrielles importantes et d'activités résidentielles légèrement inférieures à la moyenne. [...]
[...] Le modèle de Von Thünen repose sur les hypothèses suivantes : - le marché est situé au centre d'un isolé » - l'État isolé est entouré d'étendues sauvages - le pays est plat, sans rivière ni montagne - les qualités du sol et du climat sont homogènes - les producteurs apportent directement leurs produits aux marchés par le chemin le plus court (il n'y a pas de route) - les producteurs se comportent de manière à maximiser le profit. Ce modèle ne fonctionne que très rarement (cf. [...]
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