On parle du territoire jusqu'en 1980 en France. Ensuite, avec la décentralisation, on parle plus aisément des territoires. “Aménagement” possède comme étymologie “maison”, le fait de bien tenir sa demeure. A priori, toutes les sociétés, et même les groupes animaux, aménagent leur territoire. Ce sont des aménagements, certes, mais pas un aménagement. D'après Brunet, "Les mots de la géographie" l'aménagement est “l'action volontaire et réfléchie d'une collectivité sur son territoire.” L'aménagement améliore un territoire, mais entraîne un déséquilibre avec les autres territoires. L'État conçoit que les initiatives individuelles doivent prévaloir, mais il guide, oriente, encourage ou décourage ces décisions dans l'intérêt général dont il définit la teneur.
Mais l'aménagisme est remis en cause. Selon l'anthropologue Jean Duvignaud (1998), les structures économiques et sociales ne meurent pas, elles pourrissent avant d'être remplacées par d'autres structures imprévisibles. Il faut passer de l'aménagement du territoire à l'aménagement des territoires. Pour Roger Brunet dans Le Déchiffrement du monde, six éléments entrent en interaction : la personne, le groupe ou la communauté, la collectivité locale, l'État, l'activité internationale et l'entreprise. Pour Brunet, le territoire implique toujours une appropriation de l'espace. L'affectivité n'est pas absente et provoqua cinq coupures épistémologiques à propos de la région et du territoire.
La première concerne la référence vidalienne ou géohistorique : région légimitée par les relations entre l'histoire du sol et l'histoire des hommes. C'est un cadre naturel, une grande unité géomorphologique qui donne une identité et une cohérence à une région.
La seconde est la référence urbaine : structure hiérarchisée constituée de villes de taille et de fonctionnalités différentes. Crée une armature réticulaire autour de bassins d'emploi et de zones d'influence. Mots clés : périmétropolisation, périurbanisation.
Puis vient la référence économique : liée à l'existence de stocks et de flux. C'est l'étude des clusters, c'est-à-dire des territoires animés par un jeu d'acteurs centré sur un secteur d'activité.
Il mentionne ensuite la référence symbolique : le territoire établi par les représentations. Le territoire est jugé attractif ou répulsif.
Et enfin, entre en considération la référence administrative et politique : le territoire national finit par trouver son assiette en fixant une ligne frontière.
[...] régionale avec la mise en réseau des villes Rhône-Alpes locale avec le Grand Lyon : 55 communes, 1,3M d'habitants. Région apprenante, idéal à atteindre. Le système d'innovation se joue des échelles : elle acclimate localement les logiques de clusters, elle s'insère dans les programmes nationaux, elle attire à elle les compétences. Dans ce lieu se produit l'ascension de la “creative class”. La France et son patrimoine Le président de la République a demandé en 2008 que l'on pose la candidature de la gastronomie française pour le patrimoine immatériel de l'UNESCO (notion définie en 2003). [...]
[...] Densités de population les plus importantes en front de mer avec contact direct sur la plage, appartements surtout des T1 et T2. Habitat pavillonnaire et campings rejetés vers les lagunes. Parfois les styles architecturaux défrayent la chronique, comme les pyramides précolombiennes de la Grande Motte de l'architecte Jean Balladur, ou encore le néo-village méditerranéen du Cap d'Agde de l'architecte Jean Le Couteur avec des rues étroites, des couleurs ocre et rose, de petites places. À Port-Leucate, George Candilis définit un style néo-grec et néo-mauresque, avec murs blancs, toits plats, souks. [...]
[...] En 1967, France découpée en huit Zones Economiques d'Aménagement du Territoire (ZEAT) dotées d'observatoires économiques. Appliquée aux régions, la loi rang-taille traduit parfois des cas écrasants de macrocéphalie, par exemple Toulouse dans la région Midi-Pyrénées qui compte 965000 habitants contre 110000 pour Tarbes, la deuxième ville ; les villes de rang 2 à 10 ne pèsent réunies que 56% de la population de Toulouse. Le phénomène de la polarisation unique n'a pas pu être empêché dans la dernière décennie, voire a été souhaité : Jacques Chaban-Delmas disait que “Bordeaux c'est l'Aquitaine et l'Aquitaine c'est Bordeaux”. [...]
[...] Répartition sur l'ensemble du territoire national, IdF exclue. Toutefois les moyens semblent insuffisants pour couvrir la majeure partie du monde rural, d'autant plus qu'en contrepartie avec la réforme de la carte judiciaire et la nouvelle carte hospitalière, les bourgs ruraux et les petites villes subissent une désaffection de leurs services. Gestion des risques à l'échelle locale : Plans de Prévention des Risques (PPR) dont le nombre devrait atteindre 10000 sur le territoire, ainsi que Plans d'Organisation Interne (POI) et Plans Particuliers d'Intervention (PPI) pour les risques technologiques. [...]
[...] Quant aux compagnies lowcost, si Air France cherche à les chasser, elles ne partagent de toute façon que rarement les mêmes lignes, et même Ryanair et EasyJet ne se font pas concurrence puisque globalement, Ryanair s'occupe de l'ouest de la France et EasyJet de l'est. En Europe, multiplication du trafic total des voyageurs et du fret par deux entre 1995 et 2010. Les entreprises préfèrent encore largement le transport par camion, encore le plus performant : va de porte à porte, grande souplesse, car déroutage possible à tout moment et connaissance de la position par GPS, coûts avantageux et réseau autoroutier plutôt performant malgré le coût élevé des péages. [...]
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