Politique d’aménagement, décentralisation industrielle, Société Centrale pour l’Aménagement du Territoire (SCET), Mission Racine, loi Pasqua
Ce livre déjà ancien s'inscrit dans le débat des années 90 sur l'utilité de la DATAR, qui a conduit à la redéfinition de ses objectifs et à sa renomination en DIACT en 2003.
La première partie fait une petite histoire de la DATAR. Le rapport de Claudius Petit en 1950 a défini les objectifs de l'aménagement du territoire pour un demi siècle : il s'agit d'organiser et de répartir le progrès. Il fixe aussi sa méthode, qui consiste à dessiner les évolutions prévisibles si on « laisse faire » pour mieux proposer une alternative. Or les coups de la crise économique et de la mondialisation, la diffusion du néo-libéralisme mais aussi la dispersion des actions d'aménagement ont progressivement obscurci la mission originelle de la DATAR, au point que son existence fut explicitement remise en cause.
[...] un aménagement plus ambitieux (désenclavement autoroutier, création ou subvention des pays et districts industriels, espoir placé dans les NTIC et le travail à domicile) Les îles hors Hexagone. L'aménagement du territoire connaît un déficit en Corse, mais en même temps, les conditions politiques brident toute politique d'aménagement. Les DOM TOM sont laissés en marge, assez globalement. Totalement dépendants de la métropole, ils s'organisent selon une logique assez hexagonale au fond, sont repliés sur eux-mêmes et leurs échanges avec la France, plutôt que d'être des relais de la France dans les Antilles. [...]
[...] Le problème est qu'ils forment une série de bassins fragmentée pour des raisons historiques et géographiques : on n'a pas d'axe similaire à l'axe rhénan. Les façades littorales sont en pleine métropolisation, avec des enjeux tant en terme d'organisation des transports lourds pour les hubs portuaires qu'en terme d'environnement, avec conflits parfois (autour de Port 2000 au Havre) Les marges intérieures. Le phénomène du rural dévitalisé est commun à bien des pays d'Europe. Les marges intérieures concernent toutes les régions sauf l'IdF. [...]
[...] La zone peu ou pas concernée par les objectifs 1 et 2 dessine le contour de la France dynamique : l'IdF, une bonne partie de l'Alsace, la région Rhône Alpes en bonne partie, des villes comme Toulouse et Rennes. Attention : pas seulement géographique, mais largement aussi compromis politique La ville, la métropole 1. De la campagne à la ville, de la ville à la métropole. Le siècle a connu deux mutations urbaines : l'urbanisation de la société ; la métropolisation. Depuis 1982, les campagnes enregistrent des taux de croissance supérieure aux villes. [...]
[...] De nouveaux territoires, une nouvelle prospective Si on assiste à la fin d'une conception, les années 90 ont montré que le territoire était toujours là et que son aménagement était toujours nécessaire. Quels sont les facteurs à prendre en compte aujourd'hui ? L'Europe, le monde 1. Le modèle d'aménagement français en Europe. Globalement, le même problème se pose à tous les pays européens : l'urbanisation, puis la métropolisation qu'impose la modernité libérale posent le problème des espaces ruraux dont sont issus les peuples européens (France du vide, grand nord scandinave, mezzogiorno, etc.). [...]
[...] En 1963, la Mission Racine entreprend une colossale opération d'équipement du Languedoc, région arriérée et malsaine au vignoble médiocre. Après assainissement et démoustication, on y crée 8 stations balnéaires pour relayer le vignoble. En 1964, IBM s'installe à Montpellier la surdouée L'originalité de cette mission est d'être une mission parisienne ultradirigiste, mais qui a su composer localement avec l'opposition majoritaire en s'associant les notables. La mission Racine sert de modèle aux autres missions régionales : Pompidou lance un plan régional breton ; idem pour le Massif central et le littoral est de la Corse. [...]
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