Forêts françaises, Jean-Pierre Husson, feuillus, résineux, peupleraie, en taillis sous futaie, restauration des terrains de montagne (RTM), arbres
La connaissance de la forêt impose une analyse à l'échelle du long terme. Les essences à croissance rapide, comme le douglas, poussent en deux générations pour obtenir une récolte, le hêtre demande 120 ans pour former une belle bille de bois d'œuvre, le chêne au moins 140 ans. Le long terme forestier apparaît de plus en plus éloigné de nos rythmes économiques soumis à des cadences rapides.
La forêt est un écosystème entre nature et société, construit ou modifié par l'homme en fonction de besoins changeants. En France elle se caractérise par une grande variété des essences, des pratiques agricoles, du rôle de l'étagement en montagne. La richesse de la couverture forestière avait impressionnée César (ancienne gallia comata) L'espace forestier métropolitain est dynamique, conquérant. Il structure les lignes de paysage établies par vingt siècles d'histoire et de changements dans la surface et la qualité de la couverture boisée
[...] Les déséquilibres nés de la pression cynégétique. L'état de santé des bois est devenu une préoccupation. Les problèmes phytosanitaires traduisent des déséquilibres, des stress répercutant les erreurs subies ou acceptées chaque fois que les décisions sylvicoles retenues bousculent la nature ou que les hommes détériorent leur milieu. En des arbres sont sains dans les forêts françaises (78,9 pour les résineux pour les feuillus). Les trois fonctions de la forêt. Espace producteur. La forêt, espace foncier, est une usine à produire les matériaux ligneux renouvelables exigés par la filière-bois. [...]
[...] Les trois âges de la forêt française : La forêt nourricière. Jusqu'à la publication de la Grande Ordonnance de Colbert (1659), sanctionnant la volonté de créer une forêt capitaliste, la forêt était avant tout le prolongement du finage. Les arbres fruitiers sont distingués des morts-bois, les seconds ne procurant que du bois de feu. Milieu craint, mal balisé, le cœur de l'espace forestier est peu fréquenté, sous exploité, de nulle valeur si les voies de vidange sont inexistantes. Cette forêt est un espace de prédation, de récoltes des petits fruits, herbes, feuilles. [...]
[...] L'effort de conversion, teinté parfois de dogmatisme, a contrarié le maintien de la diversité, source essentielle de bonne santé des forêts. La conversion est coûteuse et sa réussite nécessite une sylviculture minutieuse. La conversion comme la création de futaies traduisent des efforts sylvicoles étendus sur plus d'un siècle. Le passage à la futaie fut conflictuel, les orientations décidées auraient mérité d'encourager davantage le maintien de la diversité en faveur des essences précieuses et l'hétérogénéité des classes d'âge. La futaie régulière. Cette réponse nuancée est confirmée depuis 30 ans. [...]
[...] La forêt restaurée. Au XIXe, l'espace forestier demeure conflictuel et l'aspect répressif prédomine. C'est à la Restauration qu'incombe la charge d'établir les bases de la reconstruction des forêts malmenées en s'inspirant des projets libéraux rédigés, mais non appliqués. L'œuvre sylvicole décisive débute avec la création de l'École royale forestière de Nancy en 1824 et la publication du Code forestier en 1827. La construction des chemins de fer mobilise d'énormes quantités de bois. Lorentz établit alors les principes de base de la conversion, autrement dit les opérations sylvicoles permettant de faire croître en futaies homogènes des forêts où dominent des bois durs à croissance lente (chêne, hêtre). [...]
[...] Les forêts sont des espaces fragiles et vulnérables. Quatre principales origines expliquent les perturbations et problèmes subis pouvant très gravement perturber la cohérence de l'amont à l'aval de la filière-bois : Les chablis exceptionnels provoqués par les accidents climatiques. Les dégâts aux forêts sont dus aux tempêtes, tornades et coups de vent pouvant renverser, briser voire vriller les arbres. Un chablis est un arbre exploité en dehors de l'époque à laquelle il devrait l'être normalement. Sa conservation est aléatoire et le bois tombé est déprécié. [...]
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