Le début de la géographie moderne a lieu au 19ème siècle, et elle est issue de la philosophie des Lumières. Elle débute en Allemagne, puis se diffuse en France, avec Paul Vidal de la Blache, qui est le fondateur de l'école française de géographie. Une géographie explicative des paysages apparaît, ainsi qu'une géographie qui veut s'ériger en science positive.
[...] L'unité de la géographie. Dans la géographie, il faut noter l'importance du poids pris par l'analyse des paysages ruraux : comme la description d'un paysage avec les apparences de la nature & de l'homme. Il y a des paysages exclusivement naturels & d'autres humains (comme une ville par exemple). Au départ, est la nature, & l'homme lui imprime sa marque. Comment éviter le déterminisme en admettant des ‘déterminations' naturelles ? Le déterminisme est une démarche naturaliste qui entend expliquer l'homme par la nature. [...]
[...] La géographie est plurielle. De VIDAL à Max SORRE, la géographie se considère comme une science naturelle. La géographie est une science de synthèse entre science de la nature & science de l'homme. La nouvelle géographie est à la recherche d'un statut scientifique, son objet est l'espace organisé par l'homme. La géographie est donc une science humaine. La géographie est-elle science de la Terre ou de ‘l'épiderme de la terre' ? La géographie physique se limite à l'atmosphère, la biosphère, l'hydrosphère & la lithosphère. [...]
[...] Mais, les travaux des géographes sont restés très rares. Pendant longtemps, la confusion entre géographie du sous-développement & géographie tropicale s'est maintenue, comme si les pays sous-développés subissaient un fatalisme climatique. Dans ce contexte, il faut noter l'importance du livre de Yves LACOSTE, La Géographie du sous- développement au PUF en 1966 : c'est la première analyse sérieuse du phénomène par un géographe. La période était alors au tiers-mondisme. Frantz FANON, Samir AMIN, & Pierre JALLÉ ont été les maîtres à penser de la théorie, qui faisait de la colonisation la cause historique du sous- développement & du pillage du Tiers Monde par l'impérialisme. [...]
[...] C'est une abstraction qui rend compte de la réalité. Un exemple d'analyse structurale & fonctionnelle. On peut poser comme hypothèse que le travail qui n'est pas un concept géographique n'en est pas moins un concept opératoire permettant de fonder une problématique territoriale efficace parce qu'il est un rapport social & qu'il a sa traduction spatiale. Le problème tient au fait que la classification de Colin CLARCK de 1942, en secteurs primaire, secondaire & tertiaire, n'est plus viable. L'informatique a en effet supprimé la frontière traditionnelle qui existait entre secondaire & tertiaire. [...]
[...] BRUNET s'est livré à une refondation de la géographie en tentant une synthèse générale & globale de la discipline. Les chorèmes sont-ils le chaînon manquant qui permet de réaliser la synthèse entre l'étude des espaces concrets & singuliers & celle de l'espace abstrait, celui des lois de l'espace ? Les chorèmes sont davantage un langage, une façon de représenter les formes élémentaires de l'espace que des outils d'analyse. Les chorèmes sont utiles pour la cartographie & pour la réalisation de ‘schémas de synthèse', comme l'Amérique latine, qui est un espace marqué par la colonisation à partir du littoral, l'exploitation des terres, par le système des plantations qui impliquait une infrastructure portuaire & par la macrocéphalie urbaine & son cortège de bidonvilles. [...]
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