Né en 1942, Pascal Acot est philosophe de formation. Il est historien des sciences au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) et s'intéresse particulièrement aux sciences environnementales et humaines mais surtout aux passerelles qui les lient. Il a écrit des ouvrages participé à de nombreux travaux collectifs, en rapport avec ses deux disciplines universitaires (écologie et philosophie) mais aussi comptant sur entre l'épistémologie, la philosophie des sciences et l'histoire de l'écologie. Il est enfin l'auteur d'articles, qu'il fait aussi bien paraître dans des revues scientifiques (Acta biotheoretica) que littéraires (La quinzaine littéraire). La bibliographie citée, très éclectique, regroupe des ouvrages aux genres et aux formats très variés. On y retrouve des essais, des anthologies, des manuels, des dictionnaires, des articles et des thèses d'auteurs autant Européens (Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne ou Suisse) qu'Américains. La bibliographie regroupe diverses sciences mais des caractéristiques particulières se dégagent. On note la présence majoritaire d'ouvrages traitant d'écologie (dont les sept publications de Pascal Acot lui-même), de biologie préhistorique et d'épistémologie ; les titres de physique et de climatologie (voire même de géographie générale), de philosophie (spécialité universitaire de l'auteur) et d'histoire sont minoritaires. Avec son Histoire du climat, Pascal Acot raisonne en trois phases. Après avoir récapitulé ce que les étapes de la formation de la Terre et de l'apparition de la vie qu'elle abrite, doivent aux conditions paléoclimatiques, il jette un regard sur l'Histoire de l'humanité du néolithique à nos jours. La façon dont il relate le passé tente sans cesse de montrer la raison d'être ou non de corrélations établies entre sciences humaines et sciences exactes. Il aborde finalement le réchauffement climatique dont il interroge la légitimité des théories et des évidences. Le plan de l'ouvrage suit une logique temporelle qui permet de questionner le climat à travers les âges, selon les certitudes et les doutes dont on dispose, et toujours suivant l'idée de discuter d'éventuelles corrélations sur un couplage climat/activité vivante.
[...] Avec son Histoire du climat, Pascal Acot raisonne en trois phases. Après avoir récapitulé ce que les étapes de la formation de la Terre et de l'apparition de la vie qu'elle abrite, doivent aux conditions paléoclimatiques, il jette un regard sur l'Histoire de l'humanité du néolithique à nos jours. La façon dont il relate le passé tente sans cesse de montrer la raison d'être ou non de corrélations établies entre sciences humaines et sciences exactes. Il aborde finalement le réchauffement climatique dont il interroge la légitimité des théories et des évidences. [...]
[...] Cependant, l'étude de la bibliographie nous a permis d'observer une forte présence des sciences humaines, de l'épistémologie et de la biologie. Il faut s'interroger sur le peu de références en climatologie et en géographie physique. La seule discipline scientifique et en rapport avec le climat reste l'écologie, spécialité épistémologique de l'auteur. Ce côté environnemental est donc souvent approché dans l'ouvrage, peut-être au détriment d'approfondissements d'autres sciences du climat (on note par exemple une unique théorie qui touche à l'astroclimatologie développée par Milankovitch). On pourrait donc s'interroger sur la légitimité scientifique de l'ouvrage. [...]
[...] Il serait pour finir intéressant de s'essayer à une critique constructive du livre de Pascal Acot. La méthode pédagogique de raisonnement chronologique s'avère plutôt efficace. En effet, la progression n'en est que plus logique et le lecteur peut suivre, au fil de l'écriture, l'évolution de la pensée de l'auteur et le but auquel il cherche à l'amener. Ainsi, dans la première partie de son ouvrage, l'auteur se contente de donner des événements biogéologiques, sans y opposer aucune contestation, et cela parce que seuls les scientifiques dont c'est la spécialité pourraient se le permettre. [...]
[...] Il présente tout d'abord une théorie capitale sur la reconstitution des climats ancestraux. Celle-ci, développée par le mathématicien et astrophysicien serbe Milutin Milankovitch (1879-1958), porte le nom de son initiateur. Elle a pour but de prouver une cyclicité et une périodicité à caractère astronomique dans les climats qui touchent la surface du globe terrestre. Elle prend notamment en compte la vitesse de rotation de la Terre selon sa position par rapport à la périhélie ou à l'aphélie de sa trajectoire, et le phénomène de précession des équinoxes. [...]
[...] Dans un deuxième temps, l'auteur passe en revue tous les événements dont l'Histoire a retenu qu'ils étaient dus à des conditions climatiques particulières. Des périodes prospères de l'agriculture du croissant fertile aux Tempêtes du XX ème siècle en passant par les famines qui ont affecté diverses régions du globe. Il aborde aussi la notion socio- scientifique de déterminisme climatique qui refuse de prendre en compte les capacités d'adaptation des sociétés humaines et de considérer la spécificité humaine, l'inouïe capacité des êtres humains à artificialiser leur environnement et à en utiliser les ressources changeantes (page 145). [...]
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