Les moyens de transport et les infrastructures sont toujours plus performants et permettent ainsi de redéfinir sans cesse l'espace-temps grâce à l'augmentation de la vitesse de déplacement et l'allongement des distances parcourues dès 1850 avec les sociétés industrielles. C'est ainsi que l'on peut observer que la population n'hésite plus à parcourir un nombre important de kilomètres pour se rendre au travail, pour emmener les enfants à l'école ou encore pour aller au supermarché. Avoir une voiture n'est plus un luxe mais est devenu un achat plaisir, un achat essentiel dans un ménage aussi bien parce que la voiture est la base même du fonctionnement de notre société mais aussi parce que les constructeurs automobiles ont su adapter les voitures d'aujourd'hui à l'évolution de la famille française. Parallèlement à cela, la pression foncière en ville est toujours plus importante et on peut très bien observer que
les centres urbains se vident au profit des zones périurbaines voire rurales. La population aspire à un logement plus adapté à la famille avec un cadre de vie agréable et un jardin pour les enfants et surtout plus abordable au point de vue de son prix.
La mobilité est donc très présente dans notre société notamment les mobilités dues à l'emploi avec l'importance du nombre d'actifs mais aussi avec l'éloignement du lieu de résidence et du lieu d'emploi. Ces mobilités que l'on appelle alternantes ou encore « migrations pendulaires » ou « navettes » font ainsi partie intégrante du fonctionnement de notre société et influencent extrêmement l'organisation du territoire. En effet, les portées
géographiques des mobilités alternantes se sont beaucoup élargies depuis trente ans et leur
rôle structurant est désormais sensible à différents échelons géographiques. Ainsi, ces mobilités occupent une place originale dans les ajustements qui dessinent à la fois les aires urbaines et les centralités multiples qui s'y déploient. Ainsi, l'offre en infrastructures et en modes de transport doit s'adapter en permanence à l'importance des mobilités alternantes d'où la nécessité de connaître les mobilités des actifs d'une zone donnée pour en analyser la structure territoriale qui en découle et pour ainsi comprendre les enjeux du territoire.
Quelles sont les mobilités alternantes de l'arrondissement de Montpellier ? Comment s'organisent-elles ? De quels facteurs dépendent-elles ? Les mobilités alternantes reflètent-elles une véritable organisation spécifique du territoire ?
[...] Les infrastructures de transport forment ainsi un réseau desservant divers lieux. L'importance de ce réseau et surtout la facilité avec laquelle un individu peut attendre un lieu déterminent différents niveaux d'accessibilité des différents lieux. Il est ainsi primordial de connaitre les infrastructures présentes et la façon dont elles desservent le territoire pour étudier la possibilité des individus de se déplacer Certaines personnes exerçant des professions comme chauffeur routier chauffeur de taxi VRP ou commerçant ambulant les amenant à se déplacer plus ou moins fréquemment pour leur travail sont considérées comme travaillant dans leur commune de résidence Brunet (1993) op.cit Les mobilités alternantes de l'arrondissement de Montpellier Le choix du mode de transport selon les infrastructures présentes La présence ou non des infrastructures de transport sur un territoire donné est essentiel à connaitre pour pouvoir analyser la façon dont les actifs se déplacent. [...]
[...] De même, les routes nationales N109, N110, Les mobilités alternantes de l'arrondissement de Montpellier N112 et N113 permettent de relier parfaitement Montpellier à Sommières (puis Alès), Lunel, Frontignan ou encore Clermont-l'Herault tout en desservant également l'ensemble de la côte. Enfin, les routes départementales permettent de desservir le reste du territoire, soit un morceau de la côte de Lunel à Lattes en passant par Mauguio et surtout toute la partie nord de l'arrondissement assez faiblement pourvu d'infrastructures grâce aux routes RD17, RD32 et RD986. [...]
[...] Plus un réseau de transport sera étendu, plus il sera fréquenté et plus il s'avérera sûr pour les utilisateurs. De même, un réseau qui a des dysfonctionnements plus récurrents qu'un autre va impliquer que l'utilisateur donnera une plus grande valeur de perte de temps que pour un autre moyen de transport qui fait peut-être perdre plus de temps d'une façon générale mais qui montre que très peu de problèmes de fonctionnement. Dans un sens général, l'actif qui part travailler choisira le moyen de transport le moins coûteux et le plus rapide. [...]
[...] La mobilité permet avant tout de répondre à l'éloignement de deux lieux. Pour cela, l'individu doit faire un choix selon les modes de transport qui s'offrent à lui. Les localisations de leur lieu de résidence et d'emploi vont donc être prédominantes pour choisir la façon de se déplacer. Il est ainsi intéressant d'essayer de comprendre pourquoi les actifs choisissent tel ou tel mode de transport selon leur lieu de résidence et surtout selon leur lieu de travail. Les mobilités alternantes de l'arrondissement de Montpellier 2. [...]
[...] Jean Rémy 10apporte des précisions importantes sur les notions de discontinuité et de réseau. Lorsqu'il explique que De multiples aréoles naissent, qui sont discontinues, et dont le sens résulte d'une bonne accessibilité réciproque à travers le réseau on comprend bien que les relations entre deux lieux ne sont plus dues uniquement à la proximité spatiale mais qu'elles vont aujourd'hui être permises grâce à la notion d'accessibilité qui met en relation deux lieux parfois très différents et très éloignées métriquement. Les flux vont donc être la base même d'une sorte de renouveau d'un espace urbain dynamique puisque c'est le réseau et non plus la continuité qui permet les interrelations. [...]
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