Etude de documents : l'intégration à la mondialisation de deux États africains (Maurice et Côte d'Ivoire).
[...] Les décennies 1960-1970 sont un succès, la croissance est au rendez-vous. On évoque un « miracle ivoirien ». Mais la conjoncture se retourne à la fin des années 1970 avec la chute des prix du cacao au niveau mondial [ . ] L'autorité du pouvoir s'érode [ . La mort d'Houphouët-Boigny (leader de l'indépendance de 1960 à 1993) prélude à une crise politique profonde, liée à l'instrumentalisation du concept d'« ivoirité » par le président Laurent Gbagbo (exclusion des populations du Nord du pays, pour la plupart musulmanes et issues de l'émigration burkinabée et malienne, des emplois publics et du corps civique) et à la suspension des fi nancements internationaux en 1999 pour corruption. [...]
[...] Celle-ci s'appuie d'abord sur des choix économiques à travers une diversification et un renouvellement des activités et la mise en place de « zones franches » présentant des avantages fiscaux afin d'améliorer l'attractivité du territoire. Mais les choix opérés ont également une dimension sociale, notamment en matière d'éducation : la mise en place d'« une politique de formation ambitieuse » doit répondre aux besoins présents et futurs de l'économie mauricienne, en lien notamment avec le développement des activités commerciales et numériques. Une bonne gouvernance permettant une intégration à la mondialisation doit donc associer des critères politiques, économiques et sociaux. [...]
[...] ] Les exportations de sucre de canne ne représentent que du PIB en 2010, mais ce secteur reste le premier employeur du pays de 1,3 million d'habitants. [ . ] Les activités en zone franche* qui ont fait sa réputation à l'échelle mondiale ont peu évolué sur le plan sectoriel. En revanche, elles se sont repositionnées sur le moyen et sur le haut de gamme et ont délocalisé le bas de gamme vers Madagascar. [ . ] Le textile représente encore du PIB et 11% des emplois en 2010. [...]
[...] Bardot (dir.) L'Afrique Le continent africain représente aujourd'hui de la production et des échanges mondiaux. La question de l'intégration, c'est-à-dire du processus d'insertion d'un territoire dans des réseaux d'échanges, de l'Afrique dans la mondialisation est donc un défi majeur et constitue le sujet des deux documents proposés. La gouvernance, qui correspond à la coordination de l'ensemble des acteurs et des règles constituant une autorité pour gérer les affaires publiques, apparaît comme un critère majeur pour expliquer les raisons du succès et de l'échec d'une stratégie d'intégration dans la mondialisation. [...]
[...] Les points communs initiaux entre les deux États nous amènent à écarter une vision trop déterministe. En effet, le passé colonial (Maurice est une colonie jusqu'en 1968 tandis que la Côte d'Ivoire obtient son indépendance en 1960), les conditions climatiques et le niveau de richesse des populations invalident des explications d'ordre exclusivement historique, climatique ou économique. Le principal facteur de différenciation entre les deux cas réside dans la nature des choix opérés et dans la manière dont ceux-ci sont effectués. [...]
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