La région Corse

Résumé du document

La plus petite et la moins peuplée des régions françaises, cette petite montagne dans la mer est aussi la plus pauvre des régions françaises ; elle ne dégage que 0,33 % de la richesse nationale. Le PIB/hab. est inférieur de 13 % à la moyenne nationale, au dernier rang ; 30 % des ménages sont allocataires des minima sociaux. Cette "pauvreté" et l'affirmation forte, voire violente de l'insulaire préoccupent tous les gouvernements. La Corse affiche ses particularismes et ses contradictions : les dernières élections régionales lui ont donné un président de droite alors que la gauche était majoritaire et ont vu le déclin des nationalistes. Certains y voient une normalisation, faisant suite au refus du statut spécial soumis à référendum en 2003 et à l'emprisonnement, ou la mort, des chefs nationalistes (...)

Extraits

[...] l'ambiguïté entre soutien et colère se retrouve partout. Le non au référundum de 2003 qui proposait le regroupement au sein d'une seule collectivité territoriale traduit entre autres, la concurrence entre Bastia (54 000hab) et Ajaccio (53 000hab). Il contribue à la sur-représentatuon administrative et politique : une assemblée territoriale dpts communes, soit environ 1 élu pour 84 hab inspections académiques et une université isolée en montagne où il n'y a presque plus de jeunes . et pléthore d'équipements sanitaires sous-utilisés dans les deux villes, alors que l'intérieur de l'île est démuni. [...]

[...] Avec la Somivac, entièrement financée par l'Etat, la Corse disposait d'un outil permettant d'améliorer quelques spécialités médit facilement commercialisables. Or la mise en valeur de hectares au sud de Bastia, dans les années 60, aboutit aujourd'hui à un fiasco qui dépasse l'entendement. Somivac a commis des erreurs, s'est heurtée à l'hostilité vis-à-vis des Pieds-Noirs. Depuis une quinzaine d'années, la production de clémentines et de kiwis décline Des potentialités touristiques à développer heures d'ensoleillement annuel, été chaud et sec, paysages pittoresques, dépaysement à moins de 2 heures d'avion des capitales européennes. [...]

[...] Le PIB/hab. est inférieur de à la moyenne nationale, au dernier rang ; des ménages sont allocataires des minima sociaux. Cette pauvreté et l'affirmation forte, voire violente de l'insulaire préoccupent tous les gouvernements. La Corse affiche ses particularismes et ses contradictions : les dernières élections régionales lui ont donné un président de droite alors que la gauche était majoritaire, et ont vu le déclin des nationalistes. Certains y voient une normalisation, faisant suite au refus du statut spécial soumis à référendum en 2003 et à l'emprisonnement, ou la mort, des chefs nationalistes I. [...]

[...] La Corse apparaît très en retrait. Si les créations d'entreprises sont nombreuses, notamment dans l'hôtellerie- restauration, le turn-over est important et les faillites fréquentes. Le chômage est toujours supérieur à la moyenne nationale (cf chiffres récents) et si la part des chômeurs de longue durée est moins importante, en raison de la saisonnalité, la précarité qui atteint touche particulièrement les femmes et les travailleurs étrangers de la population insulaire sous le seuil des bas revenus. Les minima sociaux concernent majoritairement des personnes seules. [...]

[...] En dépit d'un alignement très progressif sur le régime des autres régions, la manne publique reste importante. La Corse reçoit des sommes non négligeables de ses ressortissants installés sur le continent. Néanmoins comme sur l'île le tourisme permet une meilleure rentabilité, l'argent ira vraisemblablement alimenter ce secteur et augmenter la part des résidences secondaires : contre en France Des atouts à exploiter En dépit de ces handicaps, la Corse dispose de certains atouts dont elle pourrait avantageusement tirer parti si elle parvenait à résoudre certains problèmes : clientélisme et clanisme, loi du silence, pratiques mafieuses conduisant parfois à l'aggressivité ; en bref, si la Corse focalisait son énergie vers l'amélioration de sa situation économique plutôt que vers la poursuite d'utopies coûteuses. [...]