Nous verrons tout d'abord que l'athlétisme est aujourd'hui un sport présent sur les cinq continents (I), avant de nous rendre compte que cette présence rend visibles les migrations contemporaines de population, produit des disparités socio-économiques (II).
[...] Pour d'autres, ce n'est pas le cas. Ainsi, la Jamaïque, un pays de moins de trois millions d'habitants situé dans l'arc des Caraïbes récolte autant de médailles que l'Allemagne qui compte plus de 80 millions de citoyens. De même, les 50 millions de Kenyans rapportent autant de médailles que 100 millions de français et espagnols réunis. On peut émettre l'hypothèse que ce phénomène est en partie due aux mouvements de colonisation qui ont eu lieu au XIXème siècle. Pendant ce siècle qui a vu la seconde naissance de l'athlétisme, les grandes puissances européennes se sont en effet accaparées les ressources des peuples africains, leur transmettant une partie de leur culture. [...]
[...] Si cette carte ne fait figurer que les médailles obtenues aux mondiaux d'athlétisme, on peut également citer les Jeux olympiques qui ont lieu tous les quatre ans. II : Un sport illustrant les migrations Si, comme nous l'avons vu, l'athlétisme est un sport mondialisé qui illustre les mouvements de colonisation, une étude plus poussée des documents fournis peut nous amener à nous demander si le tableau des médailles présent en document 1 n'illustre pas également les mouvements contemporains de migration. [...]
[...] Cependant, des zones d'ombres demeurent, ces documents ne nous permettant pas d'expliquer par exemple pourquoi les pays asiatiques obtiennent si peu de médailles. De plus, il faut noter que les athlètes issus de l'immigration qui obtiennent des médailles sous le drapeau de pays occidentaux sont citoyens de ces pays et ne peuvent donc plus totalement être considérés comme des migrants. Pour conclure, on peut noter que l'athlétisme, par son universalité, réalise le rêve du Baron Pierre de Coubertin lorsqu'il a ressuscité les Jeux olympiques dans les temps modernes, unir tous les hommes vers un idéal commun : « plus haut, plus vite, plus fort ». [...]
[...] Un flux existe également entre Cuba et l'Europe. Ce document nous indique donc que certaines des médailles obtenues par l'Europe de l'Ouest l'ont été par des athlètes ayant émigré d'autre pays. Par exemple, Mohamed Farah qui a offert à la Grande Bretagne deux médailles d'or aux jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016 est né en Somalie. De manière logique, ces flux migratoires ne sont pas limités aux athlètes mais sont également composés de migrants économiques et de migrants fuyant des zones de conflit pour demander l'asile. [...]
[...] En étudiant les documents fournis, nous verrons tout d'abord que l'athlétisme est aujourd'hui un sport présent sur les cinq continents avant de nous rendre compte que cette présence rend visibles les migrations contemporaines de population, produit des disparités socio-économiques (II). I : Un sport mondialisé Le premier document qui nous est fourni est une carte du monde. Des cercles de différentes tailles indiquent le nombre de médailles obtenues aux Championnats du monde d'athlétisme par chaque pays entre 1983 et 2015. Ce qui frappe au premier coup d'œil est que la quasi-totalité des pays ait obtenu des médailles, bien que leur nombre diffère, nous indiquant à quel point l'athlétisme est un sport universel. [...]
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