Mers et littoraux, méritoire, aménagement du territoire, littoral, Faute-sur-Mer, littoral vendéen, tempête, catastrophe naturelle
À l'échelle planétaire, les interactions terre-mer sont aussi nombreuses que diverses. Depuis la nuit des temps, l'océan fascine autant qu'il effraie. Et au fil des millénaires, malgré des tentatives régulières d'apprivoisement de l'espace maritime, il apparaît que l'Homme est toujours à la recherche d'un certain équilibre. Ceux qui prétendent avoir réussi à dompter la Nature feraient bien de traverser l'Atlantique et de réviser leur jugement.
Il y a tant d'exemples de méritoires à décortiquer. Pourtant, au moment de faire un choix, celui du littoral vendéen, et plus particulièrement de la Faute-sur-Mer, nous a paru particulièrement instructif à plusieurs titres. Tout d'abord, le développement et l'aménagement du littoral furent très progressifs, avec un respect du rythme de l'océan. Ensuite, une accélération brutale est observée pendant le XXe siècle jusqu'à la catastrophe engendrée par la tempête Xynthia en 2010. Enfin, depuis 10 ans, on observe une interface qui cherche à reprendre son souffle et qui s'interroge sur le devenir de cette façade littorale. Et tout ce développement devra nous permettre de répondre à cette interrogation : comment l'aménagement littoral de la commune de la Faute-sur-Mer traduit-il la recherche d'un nouvel équilibre enfin réussi ?
[...] A la fin du 19[ème] siècle, hormis quelques pêcheurs, le littoral n'est que peu occupé, et la Pointe dite de la Roche est déserte. Figure extrait de la carte d'Etat-Major (1866) Mais au cours du 20[ème] siècle, le développement économique de la commune va s'accélérer. En 1901, le chemin de fer arrive à l'Aiguillon. En 1909, un pont est construit pour relier les deux rives du Lay. C'est alors l'occasion pour les citadins situés à l'intérieur des terres de venir passer la journée à la mer. [...]
[...] L'aménagement du littoral vendéen : l'exemple de La Faute-sur-Mer À l'échelle planétaire, les interactions terre-mer sont aussi nombreuses que diverses. Depuis la nuit des temps, l'océan fascine autant qu'il effraie. Et au fil des millénaires, malgré des tentatives régulières d'apprivoisement de l'espace maritime, il apparaît que l'Homme est toujours à la recherche d'un certain équilibre. Ceux qui prétendent avoir réussi à dompter la Nature feraient bien de traverser l'Atlantique et de réviser leur jugement. Il y a tant d'exemples de méritoires à décortiquer. [...]
[...] Dans tous les cas, un meilleur aménagement de ce méritoire doit passer par une réconciliation entre les habitants et l'océan, et la mise en place d'un nouveau paradigme, sans chercher à forcément gagner la terre sur la mer, comme pouvaient s'en vanter les anciens sur le territoire vendéen. Pour terminer, nous pouvons citer l'exemple de l'estuaire de la Rance, en Bretagne, qui abrite la plus ancienne usine de production marémotrice du monde, et qui permet de couvrir la consommation d'une ville comme Rennes. [...]
[...] Conclusion Le littoral de l'ex-commune de la Faute-sur-Mer est représentatif de l'occupation de nombreux littoraux du territoire français. Pendant des siècles, hormis quelques pêcheurs, peu nombreux étaient les personnes à construire des habitations. L'océan était craint, mais aussi respecté. Les anciens respectaient ses va-et-vient parmi les terres, ceux qui peuvent transformer les cuvettes en mers. Et progressivement, le développement économique de la civilisation, puis le développement du tourisme dans un second temps, vont entraîner une forte urbanisation de la côte, au-delà des limites du raisonnable. [...]
[...] Au final, le bilan sera lourd : une soixantaine de morts sur l'ensemble du littoral, dont 29 uniquement sur la commune de la Faute-sur-Mer, et des millions d'euros de dégâts. Figure la cuvette de la mort, le lendemain de la catastrophe Partie III : vers un nouvel équilibre Suite à la catastrophe, de nombreuses constructions suscitent des interrogations sur les choix d'implantation qui ont pu être effectués. C'est notamment le cas de la « cuvette de la mort », qui correspond en fait simplement à une zone inondable bien connu des anciens, mais qui fait défaut dans la mémoire des décideurs, qui sera l'objet du procès de 2012 sur le jugement des responsabilités. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture