Jusqu'au début du siècle dernier, l'agriculture bretonne était une agriculture essentiellement vivrière, et ses rendements étaient donc relativement faibles.
Les progrès techniques de la Révolution Industrielle ont permis une amélioration non négligeable de la productivité agricole de la région. Mais c'est avec la création de la PAC que le modèle agricole breton prend réellement son envol. Ainsi, en s'appuyant sur les subventions européennes, la Bretagne développe un modèle basé sur l'intensification des productions animales, fourragères et légumières. Cette intensification étant permise par le développement des élevages hors-sol et l'apport massif d'engrais.
En outre, l'agriculture dispose, pour sa production, de débouchés sur place, grâce à sa coopération avec les Industries AgroAlimentaires (IAA). Ainsi, la production agricole est devenue un moteur essentiel de l'économie bretonne. En 2000, elle emploie 7% de la population active, et représente 6% du PIB régional. Mais cette agriculture, si performante, ne nécessite-t-elle pas aujourd'hui une restructuration, afin de s'adapter aux nouveaux enjeux
mondiaux ?
Par conséquent, si elle est la première région agricole française, la Bretagne doit faire face à certaines remises en cause, particulièrement dans le domaine de l'environnement. Afin de mieux comprendre le modèle agricole breton et de cerner les bases que nous lui connaissons ainsi que les difficultés qu'il rencontre actuellement, il semble indispensable de dresser un bref historique retraçant les étapes de la croissance agricole bretonne durant
lesquelles se sont succédés trois systèmes agraires profondément différents.
[...] Toute la Bretagne est touchée par ces pollutions, mais certains secteurs le sont davantage, comme le Nord Finistère (secteur légumier intensif), les Bas et Haut Léon (région d'élevage hors-sol) et la région de Lamballe (nombre important de cheptels porcins). Une pollution qui affecte les autres secteurs d'activités de la région Les atouts de la Bretagne sont nombreux. L'ampleur de son patrimoine, la beauté de ses paysages terrestres et maritimes, la pluralité de ses écosystèmes marins, font partie de ceux qui lui valent sa formidable attractivité touristique. [...]
[...] Les rendements sont relativement faibles à raison d'environ 10 quintaux à l'hectare et les cultures pratiquées sont essentiellement destinées à la consommation humaine (autosubsistance) de la surface agricole est occupée par les landes ou par les terres mises en jachère. Cette répartition des terres agricoles permet le parcage des troupeaux. Bien qu'ils soient peu utilisés pour la consommation, les troupeaux sont indispensables pour la mise en culture des territoires agricoles. Cependant, ce système ne permet que difficilement de nourrir la population. [...]
[...] Ainsi, en des concentrations maximales en nitrates relevées sur les stations du réseau national du bassin, ont au moins une fois dépassé le seuil des 50mg de nitrates par litre d'eau, seuil légal pour lequel l'eau est considérée comme potable (la valeur guide étant de 25mg/l). Il est bon de souligner que, derrière le problème de la pollution par les nitrates, on trouve celui de la pollution par le phosphore. En effet, celui- ci se trouve naturellement dans le sol et est un élément nutritif essentiel pour les plantes (comme le sont l'azote et le potassium). [...]
[...] De cette norme découlera la création, le 12 décembre 1991, de la fameuse Directive Nitrate. Celle-ci impose la réduction de la pollution des eaux par les nitrates dans les zones sensibles (où le taux de nitrate est supérieur à 50mg/l). On appelle ces zones, les zones d'excédents structurels (ZES). L'objectif étant d'arriver, à l'horizon 1999, à obtenir un apport d'azote organique inférieur à 170 kg/ha. La carte des ZES ci- dessous, datant de 2002, montre bien que l'objectif est loin d'avoir été atteint. [...]
[...] Il en découle logiquement une pollution directe des cours d'eau par les traitements phytosanitaires. Des normes ont donc été établies, suite à la signature d'un décret sur la qualité des eaux potables en janvier 1989. Ainsi, la directive européenne du 3 novembre 1998, fixe à 1µ/l par pesticide, la quantité de ceux-ci dans l'eau potable. Mais des recherches effectuées depuis le début des années 2000, montrent que pour la plupart des pesticides, cette norme est dépassée dans 50 à 80% des cas, en Bretagne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture