Ville, zone rurale, Paris, zone périurbaine, pouvoirs publics
La présence d'une antenne de l'Institut Ferrandi à proximité de la Cité de la gastronomie et du vin de la ville de Dijon, témoigne des nombreuses opportunités et aménités que peut offrir une ville, pas seulement dans le domaine de la haute gastronomie, mais aussi dans le domaine de la culture, du tourisme, favorisant ainsi un cadre de vie agréable aux citadins. D'après cet exemple, on peut s'appuyer sur la définition donnée par J. Lévy de la ville se caractérisant par « sa densité et sa diversité », autrement dit, c'est le lieu privilégié dans nos sociétés contemporaines pour concentrer les hommes et différentes activités dans un lieu donné. Toutefois, définir la ville est plutôt complexe, notamment lorsqu'il s'agit d'expliquer ce qu'est « vivre dans une ville en France », étant donné qu'il y a plusieurs manières d'y vivre.
En effet, la vie en ville s'inscrit aujourd'hui dans un contexte de mondialisation accrue, de mise en compétition entre les territoires et de hiérarchisation entre les villes. Néanmoins, la vie en ville n'est pas uniforme sur l'ensemble du territoire national, puisque d'une part, la vie en zone urbaine peut effectivement apparaitre pour certains comme une opportunité, notamment pour la recherche d'emplois, mais d'autre part, être vécue comme une contrainte, voire subie par certaines catégories de la population, notamment pour les classes sociales défavorisées installées dans les périphéries. Par ailleurs, la vie citadine en France n'est pas sans conséquences, puisque l'on voit qu'elle peut déboucher sur un étalement urbain qu'essaient de limiter les politiques dans le cadre du développement durable.
[...] Enfin, nous nous concentrerons sur le cas spécifique des villes frontalières. A l'échelle nationale, Paris apparait comme une ville macrocéphale et comme hypercentre : en effet, la capitale comme les grandes métropoles présentent plusieurs opportunités pour les habitants afin de trouver un emploi, puisqu'elles sont le siège de grandes entreprises en plus de concentrés diverses aménités avantageuses. D'une part, Paris concentre les fonctions de commandements, politiques économiques et social, en plus de concentrer les lieux d'éducations favorisés et les grandes écoles. [...]
[...] Par exemple, la Corrèze, la Haute-Vienne et la ville de Limoge, ayant connu une importante crise économique causée par la désindustrialisation provoquant le départ des habitants, notamment des plus jeunes bénéficia de ce phénomène. Ainsi, les paysages considérés comme beaux furent préservés, permettant un solde migratoire devenu positif. On vit l'installation de résidences secondaires pour se ressourcer. C'est l'occasion pour les acteurs locaux d'essayer de donner à la ville une meilleure connexion avec le reste du territoire national. Nous avons donc vu dans une dernière partie les conséquences de la vie en ville ainsi que les causes de l'inversion des représentations entre la vie en ville et la vie à la campagne. [...]
[...] La vie des habitants se transforme progressivement. Notamment lorsqu'il s'agit des habitats devant respecter certaines normes d'isolation, ou encore, des plans locaux d'aménagement urbains dans le cadre des Agendas21. L'aspect social, un des trois piliers du développement durable semble quant à lui délaissé par les pouvoirs publics, puisque l'on constate que l'on se dirige vers une paupérisation des villes et une augmentation des inégalités. Pour finir, on peut voir un basculement dans les représentations des habitants des villes envers la vie dans les campagnes. [...]
[...] Mais la vie en ville n'est pas uniforme sur l'ensemble du territoire. Si les villes peuvent être en premier lieu perçues comme des espaces intégrés offrant des aménités avantageuses pour y vivre, cela n'est pas toujours le cas. Ainsi, la vie en ville peut être perçue comme une contrainte voire subie, notamment pour les classes populaires et défavorisées de la couronne périurbaine. C'est ce que nous développerons dans une deuxième partie. II. La ville comme contrainte dans un contexte de compétition entre les territoires Il convient dans un deuxième temps de nuancer notre propos : en effet, si pour les classes moyennes supérieures, les aménités offertes par la ville leurs sont agréables, ce n'est pas le cas pour l'ensemble de la population française. [...]
[...] De plus, la vie en ville n'est pas figée, mais variable selon les représentations. On peut évoquer le rôle des romantiques ayant contribués à faire renaître un regain d'intérêt pour les littoraux associés comme des espaces ressources et de calme au détriment des villes, associées désormais à l'empressement. Si la vie en ville présente en effet les avantages de fournir un emploi, une proximité avec des lieux culturels et d'autres aménités, on constate que cela n'est pas sans conséquences, les déplacements, notamment les mobilités pendulaires provoquant un phénomène de périurbanisation, c'est-à-dire d'artificialisation des espaces ainsi qu'un étalement urbain, c'est-à-dire, l'extension de la superficie d'une ville. [...]
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