De 1950 à 2000, la population française est passée de 41,6 millions à 58,7 millions d'habitants. De plus, l'accroissement de la population de 1% par an entre 1950 et 1970 passe à 0,5% en 1975. Suite à la génération des « baby-boomers », au maintien de la fécondité à 1,8 enfant par femme (ce qui est insuffisant pour assurer le renouvellement des générations) et à l'augmentation de l'espérance de vie, on conclut que d'ici 2030 un habitant sur trois aura plus de 60 ans.
La population des plus de 60 ans viendra même à être supérieure à la population des moins de 20 ans. Au niveau de la population active, la part des moins de 25 ans diminuera de 10% alors que celle des plus de 55 ans augmentera de 35 %.
Il est aisé de conclure que cette augmentation engendrera une hausse des départs en retraite, et que la diminution des jeunes actifs débouchera sur la problématique du renouvellement des emplois et des salariés. Cette situation est déjà particulièrement ressentie dans les entreprises.
[...] L'évolution professionnelle suivait une logique de poste, donc basée sur l'ancienneté : le salarié prenait le poste de son supérieur hiérarchique une fois ce dernier parti en retraite. Cependant, les statuts assignés par la formation initiale étaient privilégiés. Puis les diplômes se sont standardisés, ils ne garantissent plus une réussite professionnelle, mais restent néanmoins indispensables. Le diplôme ne suffit plus, il doit être accompagné de l'expérience. Pour répondre aux exigences de l'évolution de l'emploi, le niveau de formation initiale demandé s'est développé au fil des années. De ce fait, les 55-65 ans sont beaucoup moins formés et donc plus sensibles au chômage. [...]
[...] Ce schéma montre bien que la situation des entreprises dépend de sa capacité à assurer le renouvellement de ses salariés et du transfert des savoirs. Prenons l'exemple du constructeur automobile Renault[3]. Pendant longtemps, la capitalisation des connaissances a été considérée comme inutile : les effectifs étaient en croissance permanente, les équipes étaient stables et les anciens racontaient le passé grâce à des petits carnets. Mais au milieu des années 80, le contexte change, avec plusieurs vagues de réduction d'effectifs et de nombreux départs en pré-retraite. [...]
[...] La seconde solution pour assurer le renouvellement des salariés est la réorganisation de l'entreprise. Elle peut faire appel à des intérimaires pour combler un manque d'effectifs occasionnel, ou à des prestataires pour externaliser certaines activités. Une autre solution est le recrutement externe, beaucoup plus onéreux et qui peut provoquer une certaine hostilité de la part des salariés de l'entreprise. De plus, chaque entreprise étant à la recherche de nouveaux collaborateurs pour combler les manques de salariés, une concurrence va s'installer entre elles pour obtenir le meilleur candidat. [...]
[...] De plus, l'accroissement de la population de par an entre 1950 et 1970 passe à en 1975. Selon les projections démographiques de l'INSEE ( d'après le recensement de 1999), si le taux de fécondité actuel se maintient, le nombre de naissances sera inférieur au nombre de décès, et de ce fait le solde migratoire ne sera pas suffisant pour rééquilibrer le solde naturel. Tableau 1 : Évolution de la population française métropolitaine de 1950 à 2050 : Projections démographiques de l'INSEE Suite à la génération des baby-boomers au maintien de la fécondité à 1,8 enfant par femme (ce qui est insuffisant pour assurer le renouvellement des générations) et à l'augmentation de l'espérance de vie, on conclut que d'ici 2030 un habitant sur trois aura plus de 60 ans. [...]
[...] Ces derniers vont s'apercevoir qu'ils se font rapidement rattraper par les jeunes en terme de responsabilité et de salaire. Mais la principale contrainte pour l'entreprise est la perte de ses savoirs et sa culture. La majorité des anciens salariés sont dans l'entreprise depuis leur plus jeune âge. Ils se sont formés en interne, tout au long de leur carrière, ils ont donc acquis de nombreuses compétences, une expérience et ils sont attachés aux traditions de l'entreprise. L'entreprise ne risque pas seulement de perdre des salariés, mais également sa plus grande richesse qui sont les compétences et les savoir-faire de ses salariés. [...]
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