Pierre Merlin, célèbre géographe spécialiste de l'urbanisme, a qualifié l'urbanisation de la région d'Ile-de-France comme le « passage de la ville de Paris à l'agglomération parisienne, puis de cette agglomération à la région urbaine d'Ile-de-France ». Il nous montre donc une urbanisation de la région qui est due principalement à l'extension et plus précisément l'étalement de la capitale. En effet, Paris est non seulement la capitale économique, politique et culturelle, mais aussi une grande métropole. De cette manière, elle polarise l'ensemble de la région Ile-de-France qui est composée de 8 départements : Paris, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, la Seine et Marne, le Val de Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines. Avec une superficie de 12 012 km2, c'est l'une des plus petites régions françaises, pourtant elle compte 11,7 millions d'habitants, soit un peu moins de 18 % de la population française et une densité de 912 habitants/km2. L'Ile-de-France est également, par son nombre d'emplois ou encore sa contribution au PIB, une région dynamique qui grâce à la Révolution industrielle est devenue la région la plus urbanisée. Cet atypisme mérite grandement notre attention. L'urbanisation est un processus de transformation de la société, que l'on peut définir comme un processus d'aménagement de l'espace urbain rendu possible par le biais de l'exode rural ou l'extension de la ville. Tandis que la périurbanisation est une forme d'urbanisation complexe qui se développe à l'écart de ces grands centres urbains, à mi-chemin entre la ville et la campagne. Cette notion a été utilisée pour parler du désir de retour à la campagne de certains citadins dans les années 1970-80, et qui continue aujourd'hui.
[...] L'urbanisation est un processus de transformation de la société, que l'on peut définir comme un processus d'aménagement de l'espace urbain rendu possible par le biais de l'exode rural ou l'extension de la ville. Tandis que la périurbanisation est une forme d'urbanisation complexe qui se développe à l'écart de ces grands centres urbains, à mi-chemin entre la ville et la campagne. Cette notion a été utilisée pour parler du désir de retour à la campagne de certains citadins dans les années 1970-80, et qui continue aujourd'hui. [...]
[...] Ainsi, on peut se demander comment ces deux processus d'urbanisation et de périurbanisation structurent-ils la région française la plus peuplée de France. Nous étudierons le fait que l'Ile-de-France tend à contrôler son extension urbaine et périurbaine, puis nous analyserons les différents aménagements mis en place pour essayer de décongestionner la capitale et enfin nous verrons que malgré ces aménagements, des problèmes en résultent. Tout d'abord, l'urbanisation de la région de l'Ile-de-France s'est constituée par l'étalement de l'espace urbain de Paris. [...]
[...] En cela, l'Ile-de-France dessine donc une nouvelle organisation de l'espace. En effet, l'Île-de-France présente l'un des plus beaux exemples de ce que l'on appelle la périurbanisation, ou rurbanisation : l'espace est structuré non par les anciens réseaux de relations, ni même par les voies ferrées et les gares, mais par les autoroutes et échangeurs rayonnant autour de Paris. C'est à partir du début de la décennie 1970 que le mouvement que nous venons de décrire s'est affirmé. Deux nouveaux types d'espace, aux frontières souvent floues émergent et s'affirment : l'espace périurbain et l'espace rurbain permettent de vivre à la campagne tout en travaillant en ville. [...]
[...] En effet, la création de cinq villes nouvelles (Cergy-Pontoise, Évry, Marne-la-Vallée, Sénart et Saint-Quentin-en-Yvelines), dont l'ambition était de rapprocher le plus possible l'habitat et l'emploi, et d'éviter une trop forte migration quotidienne de travail, n'a pas totalement répondu à cette attente. Il subsiste encore quelques villes-satellites plus éloignées de Paris : Rambouillet, Dourdan, Étampes, Nangis, Provins, Meaux, Melun. De plus, le processus de périurbanisation touche différemment les espaces ruraux de l'Ile-de-France. Les zones proches de grands centres urbains et de bassins d'emplois importants, facilement accessibles par des autoroutes ou voies rapides et en transports en commun sont les zones les plus concernées par la périurbanisation. [...]
[...] Les zones rurales isolées ne sont pas concernées par la périurbanisation. Ces zones sont largement délaissées et gagnées par une importante déprise agricole et un vieillissement des infrastructures. Les zones rurales dynamiques et éloignées des grands centres urbains sont souvent directement touchées par la périurbanisation : elles tirent leurs ressources du tourisme, des résidences secondaires, du retour des retraités, d'une agriculture dynamique et d'une présence de l'industrie agroalimentaire. Il persiste également des divisions sociales, voire ségrégatives, au sein de Paris et sa banlieue. [...]
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