Le tourisme et l'aménagement touristique dans les montagnes françaises

Thèmes abordés

Tourisme, aménagement touristique, montagnes françaises, PLU Plan Local d'Urbanisme, ZNIEFF Zone Naturelle d'Intérêt Faunistique et Floristique, ZICO Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux, arrêté de biotope, zone européenne Natura 2000, ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, SEATM Service d'Étude d'Aménagement Touristique de la Montagne

Résumé du document

Le tourisme apparaît depuis une soixantaine d'années comme un secteur d'activité prometteur pour relancer l'activité et maintenir la population. Au début, le tourisme s'installait dans les villes et les villages de piémont et de fonds de vallée. Ces vallées sont devenues plus accessibles grâce au chemin de fer au cours du XIXe siècle. Le tourisme se faisait sous forme de stations mondaines thermales ou d'alpinisme, mais surtout c'est le développement du ski alpin qui aura le plus marqué le tourisme dans les montagnes françaises avec des aménagements à partir des années1950, en priorité dans les Alpes du Nord.

Extraits

[...] Les intervenants sont variés : promoteurs privés, compagnies de chemin de fer, d'hydroélectricité Souvent de nouveaux quartiers touristiques s'accolent au village ancien, l'architecture hésitant entre néotradition ou formes urbaines en maçonnerie (style propre aux montagnes) comme à Chamonix. La plupart concernent une ambiance haut de gamme alors que la vie rurale a quasiment disparu. La 2e génération apparaît dans les années 1945/1960, au début des Trente Glorieuses. Le concept a été lancé par le gouvernement Vichy dès 1943, celui de la démocratisation des sports d'hiver. L'automobile se diffuse et les Français disposent de congés. À cette période, il y a un fort exode rural et un épisode de dépréciation économique. [...]

[...] Quelle fut l'évolution des aménagements touristiques et de la politique de développement du territoire dans les montagnes ? Nous répondrons à cette problématique en 3 parties, nous verrons donc en 1re partie l'aménagement des stations de montagne à travers 4 ou 5 générations de stations successives, puis nous verrons la prise en main au niveau des lois et enfin nous nous intéresserons aux étapes de l'aménagement de projets touristiques de montagne. L'aménagement des stations de montagne : 4 ou 5 générations de stations successives La 1re station touristique est créée et motivée par le développement des cures thermales comme à Aix-les-Bains, Saint Gervais, Brie-les-Bains ou des stations d'alpinisme comme Chamonix, Mont-Blanc dès la fin du XVIIIe siècle. [...]

[...] Il faut alors assurer la campagne de promotion et le lancement de l'aménagement auprès du public. Enfin, la phase 7 est l'évaluation des résultats et l'éventuelle réorientation. Il faut alors recueillir la connaissance de la réaction des usagers et des bénéficiaires des aménagements, c'est-à-dire les points forts et les points faibles du produit, l'évaluation du degré de réalisation des objectifs initiaux. À partir de là, il faut envisager la poursuite des investissements ou conclure qu'il faut repositionner l'aménagement en fonction des réalités et des contraintes du marché. [...]

[...] La Loi montagne instaure le contrôle des aménagements touristiques par les communes et les groupements de communes, ainsi les promoteurs ont l'obligation de contractualisation. Les rives restées naturelles des plans d'eau de moins de 1 000 ha sont protégées sur 500 m et pour plus de 1 000 ha, c'est la loi qui s'applique. La procédure UTN modifiait dans la loi 1985 la délégation de ce pouvoir aux collectivités territoriales par l'intermédiaire du comité de Massif. Les mesures en faveur de l'environnement sont la création de routes panoramiques interdites au-delà de la limite forestière et interdiction de dépose de voyageurs par hélicoptère. [...]

[...] Cette directive est le désaveu de la politique Plan Neige. L'article 1 précise la limitation de l'urbanisation des zones de montagne situées au-dessus de la limite forestière et des hautes vallées devant rester en l'état. D'après cette directive, les constructions nouvelles doivent être dans le prolongement de l'existant ou des hameaux concentrés pour éviter le mitage. L'aménagement doit être global, prendre en compte l'agriculture et la forêt pour leur rôle économique et surtout comme des éléments forts des paysages et de l'équilibre écologique. [...]