L'île de Théra, autrefois connue sous le nom de Kallistê, « la très belle île », est située dans les Cyclades, à 110 kilomètres au nord de la Crète. D'une superficie de 73 km², elle est constituée de l'île de Théra - le nom moderne est Santorin - et des îlots de Therasia et Aspronisia. Des signes attestent d'une présence humaine depuis 3000 ans av. J.-C.. Cette occupation est encore visible sur plusieurs sites archéologiques, dont les principaux sont l'ancienne Théra ou Mesa Vouno et le site d'Akrotiri auquel nous allons nous intéresser tout au long de ce dossier.
L'île est caractérisée par une forte activité volcanique et sismologique. L'éruption volcanique qui a eu lieu aux environs de 1500 av. J.-C. a été aussi violente voire plus destructrice que l'éruption du célèbre volcan Krakatoa en Indonésie. La caldeira qui en a résulté est d'ailleurs la plus grande d‘Europe (83 km²).
Dans notre dossier, nous allons nous pencher sur l'île de Théra et sa possible implication dans le mythe de l'Atlantide relaté par Platon (427-347 av. J.-C.) dans le Timée et le Critias vers 380 av. J.-C.. En effet, les dernières données archéologiques font apparaître des similitudes entre le récit de l'Atlantide et l'île de Théra. Nous nous pencherons sur les éléments qui permettent de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse.
[...] Annexe Les fouilles du site d‘Akrotiri). Le rez-de-chaussée, plus bas que le niveau de la rue, servait d'atelier ou de lieu de stockage. Ces pièces disposaient de peu d'ouvertures afin de réguler l'humidité et la température nécessaires à la conservation optimale des aliments. Enfin, le ou les étages étaient destinés aux appartements privés et ils étaient tous sans exception décorés de fresques. Les vestiges matériels Les fouilles débutées par Spyridon Marinatos ont mis au jour de nombreux objets qui sont aujourd'hui conservés pour la plupart sur l'île, au Musée archéologique de Fira. [...]
[...] L'éruption du Krakatoa qui se produisit le 27 août 1883, a souvent été mise en parallèle avec celle de Théra et elle a permis de comprendre le phénomène volcanique car les deux volcans présentent des similitudes (cf. Annexe L‘activité volcanique de l'île de Théra). L'îlot le plus important est Théra, en forme de croissant. Il est dominé par quatre éminences de 300 à 600 mètres d'altitude. La plus grosse éruption se produisit vers 1500 av. J.-C. et fit s'effondrer la partie centrale. Une caldeira dont la profondeur peut atteindre 400 mètres sous la surface de la mer en est la conséquence la plus visible aujourd'hui. [...]
[...] Des sondages ont été effectués en profondeur et des soulèvements du fond marin ont souvent été attribués à tort à l'Atlantide. Toutefois, il est important de signaler qu'à l'époque, les colonnes d'Hercule marquaient les limites du monde connu (cf. Annexe Le mythe de l‘Atlantide et les auteurs grecs). De toute manière, cette localisation géographique reste en complète contradiction avec l'emplacement de l'île de Théra. On peut supposer qu'elle fait tout au plus partie d'un embellissement du mythe au cours des âges. Il reste donc difficile de se prononcer, peut-être y avait-il à l'époque plusieurs colonnes d'Hercule ? [...]
[...] Spyridon Marinatos en déduisit que les orthostates auraient pu être éjectés de leur emplacement initial par un tsunami, puis lors du retrait des eaux. Ce tsunami devait résulter d'une forte activité sismologique et, selon Spyridon Marinatos, la disparition des palais crétois était due au volcan qui se trouve sur l'île de Théra, toujours actif à ce jour. Cette information fit l'objet d'une publication dans un article intitulé La destruction volcanique de la Crète minoenne dans la revue Antiquity parue en 1939. [...]
[...] Il se trouvait à proximité de cornes, identifiées comme appartenant à des chèvres. Cette figurine a été obtenue par la technique à la cire perdue. Les pattes, le cou et la queue ont été soudés ensuite. Annexes supplémentaires Le mythe de l'Atlantide et les auteurs grecs Le mythe de l'Atlantide et les auteurs grecs L'histoire de l'Atlantide est connue à ce jour grâce à la plume de Platon et rares sont les auteurs anciens qui ont évoqué le sujet des atlantes. [...]
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