3 novembre 2015, inondations, Var, Alpes-Maritimes, Côte d'Azur, Cannes, catastrophe
Dans la soirée du samedi 3 novembre 2015, alors que la situation météorologique semblait s'être atténuée, de nombreux orages se sont déclarés du Var aux Alpes-Maritimes dans un contexte propice aux inondations. Depuis trois semaines déjà la Côte d'Azur subissait des pluies durables et abondantes. A Cannes, 390 mm de pluies ont été recueillis entre le 12 septembre et le 2 novembre, ce qui équivaut à un tiers de la pluviométrie annuelle en 21 jours. La catastrophe du 3 novembre est semblable aux terribles inondations du Var lors du 5 juin 2010.
[...] Tous ces points sont des axes majeurs qu'il faut étudier et modifier pour éviter à l'avenir des telles conséquences lors d'épisodes catastrophiques, comme celui qu'a connu le département des Alpes-Maritimes. Table des figures : Figure 1 : Décharges de foudre en région PACA décharges de foudres sur la région entre le 03/10/2015 17h45 et le 03/10/2015 18h Source : Keraunos.org 2 Figure 2 : Pluviométrie sur la région sud-ouest de la France le 3 octobre 2015 Source : Keraunos.org 2 Figure 3 : État d'avancement des PPR dans le département des Alpes- Maritimes depuis leurs créations en 1995 Source : LeMonde.fr 4 Bibliographie Ouvrages de référence : LEONE F., MESCHINET DE RICHEMOND N. [...]
[...] Les communes concernées ont-elles tout mis en place pour prévenir et contenir la catastrophe ? Les citoyens peuvent alors attaquer la commune en question en justice s'ils jugent que tous les pouvoirs à disposition n'ont pas été utilisés pour les mettre en sécurité. La polémique existe aussi sur la politique de météo France lors de cette catastrophe. Le degré d'erreur a-t-il été respecté ? Les niveaux orange et rouge déclenchent des actions spécifiques. L'alerte orange a été décrétée, mais en vue de la catastrophe le niveau rouge aurait été plus approprié. [...]
[...] La vigilance rouge devenait alors inutile, car les services et les populations n'auraient pas pu réagir dans les délais imposés par l'information tardive. Une petite allusion faite par Pascal Brovelli (directeur adjoint de la direction des opérations pour la prévision à météo France) sur la possible hausse de récurrences d'évènements similaires due au réchauffement climatique est à noter. Mais l'ampleur de la catastrophe n'est pas uniquement due à une alerte trop tardive. Certes les précipitations étaient hors-norme et soudaines, mais il est évident que leur impact a été amplifié par l'imperméabilisation des surfaces. [...]
[...] Lors de la catastrophe du 3 novembre 2015, les Alpes-Maritimes ont été un des départements le plus touchés. Ce sont les villes qui sont les principales zones de sinistre. En effet la ville est par définition un espace très vulnérable. Il est ici évident que l'urbanisation a accru la vulnérabilité. Les modes de construction, les types de bâtiments, les surfaces rendues imperméables par l'urbanisation, ce sont tous des facteurs de vulnérabilité. Les conséquences en ville sont accrues en France, et ce depuis le XXe siècle. [...]
[...] Tous ces contretemps qui ont rendu beaucoup plus difficile l'intervention des secours et le retour à la normale du fonctionnement des villes du département des Alpes-Maritimes. Le bilan économique est lui aussi très lourd. Les dégâts causés par les intempéries sont évalués à la hauteur de 600 millions d'euros environ selon les assureurs. On dénombre plus de sinistres (principalement des habitations et des véhicules) communes dont 14 dans les Alpes- Maritimes ont été reconnues en état de catastrophes naturelles par le gouvernement. [...]
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